Versailles 2-3 DFCO : l’appel du devoir

Battus à domicile la semaine passée par Concarneau, le DFCO avait pour mission ce soir de ne pas s’embourber dans une mauvaise dynamique dans le sprint final, face à une équipe mal classée. Mal embarqués, nos Rouges ont su se remobiliser pour inverser la vapeur, et même s’ils ont un peu tourné de l’œil en fin de rencontre, ce sont bien eux qui repartent avec les 3 points de la victoire. Devoir accompli !

Célébration après le but de Parsemain contre Versailles
Auteur de deux buts aussi précieux que magnifiques, Alexandre Parsemain a fait un retour aux affaires tonitruant (photo : DFCO)

 

LE MATCH

FC Versailles 78 – Dijon FCO : 2-3 (1-1)
Au Stade Walter-Luzi (Chambly), le 11 avril 2025, coup d’envoi à 19h30.

But : Mbemba (25e), Guirassy (69e) pour le FCV / Makutungu (30e), Parsemain (53e, 66e) pour le DFCO

Avertissements : Calvet (75e), Ben Brahim (78e) pour le FCV/ Marié (36e), Bernard (80e) pour le DFCO.

Expulsion : Ben Brahim (90e+3) pour le FCV

  • 8e : La première tentative est dijonnaise ! Au coin de la surface de réparation, Barka tente une frappe, un peu trop écrasée.
  • 12e : Réponse rapide du FC Versailles avec une tentative de Madjer de Mbemba, qui n’accroche pas le cadre mais fuit devant une cage dijonnaise heureusement non attaquée.
  • 22e : Enorme occasion pour Dijon ! Sur un long dégagement, Lembezat dévie parfaitement de la tête pour Barka, qui lance Parsemain seul face au but adverse. S’il réussit à dribbler le gardien, il emmène trop loin son ballon et manque une occasion de frapper au but..
  • 25e : .. Une occasion qui ne sera pas manquée pour Mbemba, qui ne se pose aucune question depuis l’extérieur de la surface et décoche une frappe sèche pour ouvrir le score. 1-0.
  • 30e : Réaction immédiate ! Jordan Marié tire un long corner qui semble de prime abord filer au troisième poteau, avant que Makutungu ne récupère le ballon pour le propulser au fond des filets. 1-1 !
  • 40e : A la suite d’un tacle litigieux de Vargas-Rios, Barka se voit lancé en un contre un avec le portier adverse, mais ne parvient pas à négocier son duel.
  • 53e : Sur un très beau centre de Marié, Parsemain claque une magnifique reprise à destination des cages adverses. Si Renot voit bien la trajectoire, il ne peut empêcher le golazo ! 2-1 pour Dijon !
  • 66e : Les Rouges poussent Versailles dans leurs derniers retranchements pour aller chercher le but du break. Après deux arrêts de Renot en peu de temps, le DFCO s’octroie un corner durant lequel Parsemain profite de l’attentisme de la défense adverse qui le croyait hors-jeu sur la remise de Bernard pour s’offrir un doublé. 3-1 pour Dijon !
  • 69e : Cette fois-ci, la réaction est adverse, et la volée n’est pas hors-jeu. A l’entrée de la surface, Guirassy lobe parfaitement un Delecroix qui ne peut faire grand chose. 3-2.
  • 89e : Seul sur son côté droit, Marié temporise son ballon dans l’une des rares séquences offensives du DFCO sur cette fin de match, ce qui finit par profiter à Diallo, dont la frappe puissante est repoussée par Renot.
  • 90+7e : Agacés par le résultat et quelques faits de jeu, les versaillais ne parviennent plus à se montrer réellement dangereux face à des dijonnais qui jouent parfaitement le coup afin de conserver le score. Loin d’être parfaits, l’essentiel est là, avec cette victoire 3 buts à 2.

(Ré)Assemblage

Mathématiquement toujours engagé dans la course à l’accession en Ligue 2, Dijon relève principalement le défi de faire bonne figure dans ce sprint final du championnat de National. Face à une équipe de Versailles qui flirte avec la zone de relégation, c’était un match sur le papier déséquilibré qui s’offrait à nous, même si dans l’intention il aurait paru plus logique de voir les locaux plus concernés sur leur survie dans le troisième échelon que les visiteurs s’accrocher à cet espoir de revoir l’antichambre de l’élite. Avec un groupe qui plus est décimé par les blessures, et donc un 11 de départ inédit ne dérogeant certes pas au sacro-saint losange de Baptiste Ridira, les spéculations allaient bon train en avant match, jusqu’au premier coup de sifflet où nous avons pu découvrir la titularisation de Parsemain au détriment d’Ikanga, mais surtout les titularisations de Moco et Hamada dans l’arrière-garde droite de la formation bourguignonne.

Si le choix offensif détaillé ci-après a bien évidemment été payant et à mettre au crédit du coach dijonnais, le reste de la construction de l’équipe ressemble plus à un pari, que l’on ne peut pas vraiment qualifier de risqué au vu de la nécessité de bricoler le mieux possible, la faute à une infirmerie bouchée. Après une première mi-temps relativement équilibrée où Dijon se retrouve rapidement mené mais cesse très rapidement de tergiverser pour recoller au score, ce sont 2 changements qui sont opérés au retour des vestiaires, permettant ainsi à un Hamada, que l’on sentait peu à l’aise dans son rôle de latéral, de se repositionner au milieu, quitte à sortir un des tauliers de la saison en la personne de Vargas Rios, visiblement un peu usé ce soir.

Ces choix forts, montrant la volonté d’assommer l’adversaire en seconde période se sont montrés particulièrement payants, jusqu’à ce craquage probablement mental mais aussi physique en fin de rencontre, avec le debreak rapide de Versailles. Au vu des prestations de Meyer et Parsemain après leur faible temps de jeu au mois de Mars, on serait en droit de se demander si Baptiste Ridira a aligné le bon onze de départ sur la feuille de match. Mais au final, force est de constater que le staff dijonnais s’est retrouvé ce soir dans une situation quelque peu exceptionnelle avec autant d’absents. L’essentiel réside plutôt sur ces changements effectués, montrant ainsi que le staff dijonnais a su parfaitement réagir au vu de la physionomie du match, et n’a pas préféré attendre qu’il soit trop tard pour injecter du sang neuf dans la machine, prouvant ainsi qu’il est capable de faire preuve d’une certaine adaptation pour prendre le jeu à son compte – ou en tout cas essayer.

Avec une direction désireuse de ne pas prolonger la tradition du défilé des entraîneurs installée depuis quelques années au club, montrer cette qualité est un signal rassurant pour la saison à venir, qu’il est toujours important de préparer le plus tôt possible. Couplé à ce fameux système en 4-4-2 cher au tacticien, que les joueurs prennent de plus en plus à leur compte, en ayant pour preuve la première période où des joueurs peu ou pas habitués à leur poste ont su s’adapter le plus possible à leurs spécificités tactiques, ce match, qui pourrait sembler anodin dans cette fin de saison, a toutes les raisons de satisfaire les supporters, tant par le résultat, que par son contenu, malgré le contexte spécial.

@CM_Tadryel

LES NOTES :

Homme du match : Parsemain (7,7) :

Aligné dans le 11 de départ pour la première fois depuis un mois, il a signé son retour de la plus belle des manières. Son premier but est un bijou d’inspiration (et de réussite), mais le second, tout en finesse, faut également le coup d’œil. Comme toujours, il a livré une grosse débauche d’énergie et, en association avec Barka, il a clairement usé la charnière versaillaise, très fébrile après la pause. Une soirée de rêve pour lui !

Delecroix (4,7) : il ne peut pas grand-chose sur les deux buts versaillais, parfaitement ajusté pour le premier, chanceux pour le second. Pour le reste, il a eu relativement peu à s’employer mais s’est montré rassurant dans ses prises de balle et ses anticipations. En grande délicatesse sur les relances en revanche.

Hamada (5,0) : il a tenu sa place tant bien que mal en 1e période, à un poste qui n’est absolument pas le sien et dont il avait à l’évidence du mal à maîtriser les exigences de placement. Il est toutefois parvenu à compenser au physique. Replacé au milieu à la pause, il a été bien plus à l’aise, mais a fini par franchement physiquement. Remplacé à la 85e par Akakpo, qui profite des blessures pour grappiller quelques minutes en pro.

Moco (4,3) : lui aussi a dû évoluer à un poste qu’il ne connaissait pas et ce, pendant 90 minutes. Régulièrement en difficulté sur le placement et les courses de replis, il a toutefois fait au mieux pour tenir la barraque, même s’il a été plusieurs fois sauvé par des coups de main de Bernard ou Marié. Pas simple pour son 1e match complet en 2 mois !

Bernard (6,2) : dans une défense plus qu’expérimentale, il a tenu son rôle de point de repère et a souvent comblé les brèches, même si, ce faisait, il a plusieurs fois laissé des espaces. Récompensé de son abnégation par une passe décisive bien inspirée pour le 2e but de Parsemain.

Makutungu (7,0) : intraitable sur son côté gauche, bien que Ben Brahim soit parvenu une fois à le surprendre dans le dos, il a livré un match sérieux défensivement mais un peu timide offensivement… et pourtant, paradoxalement, c’est sur ce match qu’il s’est offert son premier but de la saison. Une copie très propre au global.

Chahid (6,7) : c’est de plus en plus visible : depuis quelques mois, il a pris une nouvelle dimension. On connaissait son énorme volume de jeu et son efficacité à la récupération. On découvre de plus en plus sa lecture du jeu et sa rapidité d’exécution dans les transmissions, franchement au-dessus de la moyenne. Remplacé à la 90e+5 par Djaé, pour l’anecdote.

Marié (7,2) : double passeur décisif et auteur du corner repris par Bernard sur le 3e but dijonnais, il a également réalisé une excellente performance dans le jeu. Un peu timide en début de match, il est vite monté en puissance, se montrant précieux surtout à la récupération, avant de prendre totalement le jeu à son compte en seconde période. Un très bon cru.

Vargas-Rios (5,2) : un cran en dessous de ses collègues du milieu de terrain, sans pour autant faire un mauvais match, il a semblé quelque peu émoussé physiquement. Peut-être la raison de sa sortie à la pause. Remplacé à la 46e par Diallo (4,5), auteur d’une entrée en demi-teinte. Précieux offensivement, il a été souvent à la limite défensivement et a manqué de rigueur au marquage sur le 2e but versaillais.

Lembezat (5,0) : pas beaucoup plus inspiré dans la construction du jeu que lors de ces précédentes sorties, il s’est en revanche montré nettement plus impliqué dans le jeu sans ballon et la récupération. Remplacé à la 46e par Meyer (5,8), qui a affiché un visage extrêmement combatif et une vraie volonté de porter le danger vers l’avant, à défaut d’être toujours très inspiré dans ses derniers gestes.

Barka (5,2) : il a de nouveau beaucoup pesé sur la défense adverse et s’est procuré plusieurs occasions qui auraient mérité un meilleur sort. Moins décisif sur les derniers matchs, il n’en apporte pas moins un vrai plus sur le front de l’attaque, par son travail de sape et les nombreuses solutions qu’il propose. Remplacé à la 72e par Ikanga, volontaire mais qui est malheureusement tombé dans une période où les Dijonnais ont commencé à être sur le reculoir.

@Gus21

NOTE MOYENNE : 5,8

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Commentaires

Une réponse à “Versailles 2-3 DFCO : l’appel du devoir”

  1. Avatar de Petitjean Alexandre
    Petitjean Alexandre

    Un peu sévère à mon goût pour Hamada et Moko. Ne jouant pas à leur place, je mettrai un bonus de +1 à leur note.
    J’ai bien aimé l’alternance jeu long/jeu court à la relance, orchestrés par Bernard et Delcroix. A souligné la bonne rentrée de Meyer. Parcemain, Chahid, Bernard, Marié, ont été excellents.J’éspère qu’ils seront toujours là pour la saison prochaine.
    Tous les vendredis soirs, je passe un bon moment foot, avec des équipes de Nationale de très bonnes factures sur FFFTV! Quand j’ai la possibilité, je n’hésite pas à aller au stade.La semaine dernière, malgré la défaite face à Concarneau, j’ai apprécié être présent au stade. Cerise sur le gâteau, j’étais placé juste derrière le Kop Lingon’s Boys. Je recommande! Très belle ambiance,et tout ça pour 5€!
    Allez Dijon

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