Maîtrisés, domptés, les joueurs du FC Sochaux-Montbéliard n’ont rien pu faire contre un Dijon autoritaire, qui a accéléré au bon moment et dominé son sujet. Après avoir fait se balader son voisin, le DFCO n’a pas encore dit adieu à tout enjeu en National…

LE MATCH
FC Sochaux-Montbéliard – Dijon FCO : 1-2 (1-1)
Au Stade Auguste-Bonal, le 25 avril 2025, coup d’envoi à 19h30.
Buts : Lecolier (45e+2) pour le FCSM / Ikanga (41e) et Vargas-Rios (50e) pour le DFCO.
Avertissements : Fontaine (63e), Drammeh (81e), Da Silva (84e) et Peybernes (90e+3) pour le FCSM / Chahid (27e), Makutungu (53e), Lembezat (84e) et Duville-Parsemain (90e+3) pour le DFCO.
Exclusion : Dodé (71e) pour le FCSM.
- 6e : Barka, servi dans l’axe, dribble avant de tenter la frappe de loin, hors cadre.
- 10e : le début de match voit Dijon dominer mais peiner à rentrer dans la surface adverse. Diallo tente une frappe trop molle.
- 12e : quelle action de Barka ! Il reçoit le ballon en profondeur, fait un très beau contrôle en aile de pigeon avant de mystifier son défenseur pour s’offrir une frappe bien placée, magnifiquement arrêtée par Patouillet.
- 19e : après un beau jeu en triangle sur la gauche, Makutungu peut centrer, Parsemain n’est pas loin de reprendre à bout portant.
- 25e : les Sochaliens se réveillent pour la première fois du match, la tête de Da Costa passe à côté des cages.
- 41e : but pour le DFCO, signé Jovany Ikanga ! Son appel dans le dos de la défense est parfait, Vargas-Rios le trouve seul dans la surface, il fusille Patouillet d’un tir puissant parfaitement ajusté (0-1).
- 45e+2 : égalisation de Martin Lecolier, sur la première occasion construite de Sochaux, contre une défense dijonnaise bien statique. Il est trouvé et même surpris, sur un centre en retrait alors que nos joueurs pensaient peut-être voir le ballon sortir des limites du terrain (1-1)…
- 50e : quel but incroyable d’Hugo Vargas-Rios ! Sur un coup franc obtenu par Barka à 25 mètres, il frappe fort du gauche et enroule le ballon en pleine lucarne, comme si ce n’était qu’un entraînement (1-2).
- 53e : Ikanga est bien servi dans la profondeur sur une transition mais s’emmêle les pinceaux avant de parvenir à tirer. Ce n’est pas cadré.
- 55e : c’est le feu sur cette attaque dijonnaise ! Duville-Parsemain frappe, le ballon est repoussé vers Vargas-Rios qui arrive lancé et place une lourde frappe difficilement détournée par le gardien.
- 71e : carton rouge pour Dodé, entré peu de temps auparavan et arrivant pied en avant avant de commettre une faute évitable. Sochaux va finir la rencontre à 10. Il était le seul joueur de adverse ayant cherché à mettre un peu d’intensité…
- 78e : impressionnant, Barka élimine un défenseur sochalien sur sa prise de balle avant de frapper au-dessus des cages.
- 90e+2 : en contre, Parsemain fait un bel appel dans la surface. Il est trouvé, dribble le gardien mais se fait reprendre de justesse par Peybernes.
Le DFCO n’est pas encore en vacances…
Le coach Ridira a pris la parole récemment pour rappeler que la saison prochaine se préparait dès maintenant. Et les joueurs ont montré ce soir que le message avait été entendu. Il faut saluer l’état d’esprit encore démontré sur le terrain, avec un début de match à sens unique tant nos joueurs étaient sur tous les ballons, pressant haut, récupérant, se créant une série de situations dangereuses. La récompense est finalement pour Ikanga, qui ne ménageait pas ses efforts. Face à des Sochaliens dont on peut se demander si, pour certains tout du moins, ils se rappelaient qu’il disputaient un match officiel, notre équipe a fait preuve d’une belle maitrise avec le ballon. Restant fidèle à ses principes de jeu, bien aidée par un Barka qui a montré de belles choses en meneur de jeu et qui a failli marquer le but de l’année.
Hugo Vargas-Rice
Il faut souligner aussi une autre force de cet effectif. Le 11 titulaire de ce soir était constitué de jeunes pousses encadrées par quelques tauliers, dont celui qui a attiré tous les regards : Hugo Vargas-Rios. Ce dernier, dont l’entraîneur disait qu’il traversait une période un peu moins bien il y a quelques matchs, semble avoir retrouvé tout son allant et sa grinta. Il a parfaitement joué son rôle, présent au milieu, et auteur d’une ouverture parfaite sur le premier but avant de marquer le 2ème sur un coup-franc, digne de « Clan Rice » comme le répétait le commentateur de FFFTV… À ses côtés, la jeunesse dijonnaise a tenu son rang, y compris au sein de cette charnière très expérimentale qui n’aura, il est vrai, pas eu beaucoup de travail à faire.
Le diamant est toujours là
Le jeu dijonnais, incarné par ce un système en 442 losange, aura fait débat plusieurs fois cette saison du côté des supporters. Ce soir, il convient de noter que le jeu était plaisant et très fluide côté bourguignon. Le ballon circulait bien, les mouvements sur les côtés ont amené beaucoup de centres et de passes à travers la surface. La continuité dans laquelle le club va s’inscrire la saison prochaine nous fait espérer voir encore davantage de matchs comme celui-ci, maîtrisés d’un but à l’autre. Et alors que le nul de Boulogne nous permet encore de rêver à un improbable barrage cette saison, on retiendra qu’après un 0-0 (immérité pour Sochaux tant leur jeu se caractérisait alors déjà par le vide) à l’aller, nous avons réussi à prendre les 3 points à Bonal ce soir. Et avec la manière.

LES NOTES
L’Homme du match : Hugo Vargas-Rios (9.3)
Alternant le comique et le génial, le capitaine du soir a surtout été époustouflant dans ce rôle qui lui va si bien ! Leader technique du DFCO, il a été à l’origine et/ou à la finition des deux buts du soir, amplement mérités. Tout comme sa note.
Delecroix (6.2) : cela fait deux matchs Dijon-Sochaux que notre gardien passe sans ne rien avoir à faire. Impuissant sur le but adverse, il a surtout passé une soirée tranquille et été plutôt convaincant dans ses anticipations.
Diallo (7.2) : si on voulait compter le nombre de situations dangereuses créées par ses chevauchées, on y serait encore la semaine prochaine. Elles auraient d’ailleurs pu être mieux conclues ou mieux données, mais ce gamin a quelque chose de très intéressant.
Moco (7.2) : milieu de terrain, latéral droit, et maintenant défenseur central à quelques reprises… Zoran sait tout faire ! Même s’il n’a pas été très challengé, il a paru tout à fait dans son élément et plus serein que contre Versailles. Une polyvalence que tous les entraîneurs adorent.
Akakpo (6.2) : c’est la surprise de cette fin de saison, un jeune défenseur qui s’intègre bien dans une charnière pourtant complètement novatrice ! En dehors d’une intervention fébrile, l’ancien toulousain nous a semblé à l’aise et n’a pas grand chose à envier à d’autres défenseurs qui refuseraient de signer leur premier contrat pro ici… Peut-être qu’une récompense ne serait pas imméritée.
Makutungu (7) : pas avare d’efforts, ce sont ses courses défensives et quelques dédoublements qui débloquent la situation en première période. Cette très jeune défense a pu s’appuyer sur lui, et on ne peut qu’être ravis de pouvoir compter sur notre latéral un an de plus.
Chahid (5.8) : rapidement embêté par un carton jaune, il s’est sacrifié pour la bonne cause et peut sortir rapidement la tête haute. Remplacé à la pause par Meyer (6), qui bascule en n°8 et montre quelques échantillons de son talent qui n’a pas disparu. Et un gros raté en fin de match alors qu’il aurait pu tuer tout suspense.
Gui (7) : d’abord relayeur, puis redescendu en sentinelle, le jeune homme s’est fait remarquer et a encore gagné des points à nos yeux. Voilà un talent dont on risque d’entendre parler quelques temps…
Barka (7) : jeu soyeux et intelligence dans le placement comme dans la distribution le caractérisent. En n°10, il a fait vivre un supplice à l’arrière-garde doubienne et sort félicité par ses coéquipiers. Remplacé à la 82e par Schur, venu diversifier une attaque qui ne tenait plus trop le ballon. Mission à moitié réussie.
Duville-Parsemain (6.3) : il n’a pas tout bien fait, mais là où les Lionceaux n’avaient plus de jus depuis la 50e, ADP a su harceler, courir et proposer des solutions sans relâche et étirer le bloc adverse, bien perméable grâce à lui. Il aurait même pu et dû provoquer un pénalty, si l’arbitre n’avait pas voulu compenser après ce carton rouge.
Ikanga (7.3) : entreprenant mais pas toujours lucide, il retrouve son sens du but au meilleur moment pour finir en un contre un, alors que la défense avait oublié son appel. Remplacé à la 75e par Lembezat, qui a créé du chaos par ses appels et ses courses balle au pied.
Répondre à philippe Annuler la réponse