Nîmes 1 – 3 DFCO : Noël avant l’heure

Longtemps menés par des Nîmois réalistes, les Dijonnais sont revenus dans la partie à un quart d’heure de la fin, avant d’emporter la décision en supériorité numérique… et de s’offrir le plus beau des cadeaux : quitter la place de lanterne rouge avant Noël !

Le match

Comme en février, ce NîmesDijon sentait la poudre, entre deux équipes luttant pour le maintien, sur une pelouse difficile. Comme en février, la partie a commencé sur un bon rythme, plaisant et engagé. Comme en février, Nîmes, glacial de réalisme, a ouvert le score (1-0, 31e) Et comme en février, après être passés devant en score, les Nîmois ont déroulé leur tactique habituelle : des mauvais gestes, des plombes pour se relever au moindre contact et plus aucune tentative de jouer au football.

Seulement, contrairement à cette triste soirée de février 2020 qui avait vu le DFCO s’incliner 2-0 aux Costières, ce soir les Dieux du foot ont décidé de rendre justice. A un quart d’heure de la fin, alors que la partie s’enlise dans un gloubi-boulga d’erreurs techniques et d’imprécisions, Moussa Konaté, rentré en jeu un quart d’heure plus tôt, sort de sa boîte pour reprendre de la tête un centre de Dina-Ebimbe et envoyer le cuir sous la barre de Reynet (1-1, 75e). Une minute après, le défenseur nîmois Florian Miguel écope d’un carton rouge pour une grosse faute à retardement sur Mama Baldé. Et sur la remise en jeu, le même Mama Baldé profite du travail d’Alex Dobre et d’une frappe contrée de Konaté pour reprendre en force du droit et donner l’avantage au DFCO (1-2, 78e)

En 3 minutes, le DFCO a fait basculer le match et les Dieux du foot ont adressé aux Nîmois une semonce claire : jouer comme des crevards, ça ne paiera plus. L’histoire retiendra aussi que, deux minutes avant que tout bascule : Julien du Dijon Show Alex Dobre est entré en jeu. Coïncidence ? Je ne crois pas. Avec un but d’avance, un net ascendant psychologique et en supériorité numérique, les Dijonnais ont de quoi voir venir mais doivent se méfier des Crocos qui, maintenant qu’ils sont menés, démontrent, comme en début de partie, qu’ils savent, aussi, bien jouer au foot. Et il faut une superbe intervention de Racioppi sur un centre de Ferhat pour empêcher les Nîmois de s’offrir une occasion en or.

C’est aux Dijonnais que revient de clôturer les débats : après que Baldé ait échoué sur le poteau quelques secondes plus tôt, Konaté, parfaitement lancé par Celina, s’offre un doublé (1-3, 90e+4). Il permet au DFCO de compter la même différence de buts et le même nombre de points que Lorient, 18e (qui est devant grâce au nombre de buts marqués). Car c’est là l’information cruciale de la soirée : au soir de cette 17e journée de Ligue 1, pour la première fois depuis la 3e journée, le DFCO n’est plus dernier ! Grâce à une meilleure différence de buts, les Dijonnais doublent leurs adversaires du soir, reviennent à 3 points du 16e et s’offrent, plus que jamais, le droit d’y croire encore.

Les notes :

HOMME DU MATCH : Baldé (6,5) : il a encore vendangé comme un enfoiré de sagouin mais qu’importe. Ce soir, il a marqué et a fait suffisamment vriller les Nîmois pour qu’ils finissent le match à 10. Rien que ça, ça mérite tous les honneurs.

Racioppi (5,8) : pas beaucoup de boulot, impuissant sur le but nîmois, impeccable pour empêcher les siens de vivre une grosse désillusion en fin de match. Le genre de soirée où tu brilles sans trop te casser la tête. Il mérite bien ça.

Boey (5,6) : il a mené un duel de haute volée dans son couloir contre un Renaud Ripart qui n’est jamais parvenu à le déstabiliser. Impérial dans sa moitié de terrain, à défaut d’être flamboyant dans la moitié de terrain adverse. Petit à petit, il confirme.

Ecuele-Manga (5,9) : propre, solide, rarement pris en défaut, il a fait le boulot qu’on attend d’un capitaine dans ce type de match. Par contre, soit il a tringlé la fille du patron du SAFE soit il est maudit, mais entre le soi-disant hors-jeu de dimanche et le penalty non sifflé ce soir, ça commence à faire beaucoup.

Coulibaly (5,9) : tour de contrôle imprenable, de belles qualités de relance et des interventions très propres. Pas loin d’être une excellente copie s’il ne tardait pas à venir couvrir Ngonda sur le but nîmois. Du bon Senou néanmoins.

Ngonda (5,8) : il est resté trop statique et n’a pas assez communiqué avec Sammaritano sur le but nîmois. A part ça, un match plein, dans les deux secteurs de jeu, comme à l’accoutumée. Qui aurait cru qu’on écrirait ça un jour ?

Ndong (6,1) : il a fait le taf de récupération quasiment tout seul pendant tout le match. Et il l’a fini debout, sans crampes et en courant. Le tout après avoir joué son 8e match de suite en intégralité. Une machine.

Diop (4,8) : le boulot à moitié. Dans la relance et l’orientation du jeu, il est de plus en plus intéressant depuis quelques matchs. A la récupération en revanche, c’est le néant ou les fautes à répétitions. Il progresse, mais il reste pas mal de travail.

Remplacé à la 61e par Konaté (non noté), peut-être en passe de prouver qu’il est le nouveau Yohann « Super Sub » Rivière. On soulignera au passage l’excellent coaching de Linarès sur ce coup.

Dina-Ebimbe (5,8) : une passe décisive, beaucoup d’envie et de créativité et, fait nouveau, beaucoup plus de justesse technique. Il reste encore pas mal de scories à épurer dans son jeu mais il va pouvoir s’appuyer sur des prestations comme celles-ci pour encore progresser.

Celina (6) : toujours aussi juste dans ses transmissions, récompensé par sa 3e passe décisive sous le maillot dijonnais, il a même été à deux doigts d’ouvrir son compteur but. Un petit passage à vide en deuxième période mais rien qui ne dénature vraiment la qualité de la copie rendue.

Sammaritano (3,5) : trop attentiste sur le but nîmois, il a tenté, comme à son habitude, d’accélérer le jeu dijonnais en jouant à une touche de balle, sans parvenir à réellement peser dans la construction. Souvent en difficulté au duel, il a semblé vite émoussé physiquement.

Remplacé à la 72e minute par Dobre (non noté). Il est rentré et deux minutes après, Dijon a égalisé, puis Nîmes a pris un rouge puis Dijon est passé devant. Alors, ok, il n’y est pour rien sur le premier but, il ne provoque pas le carton rouge et n’est qu’avant dernier passeur sur le but de Baldé. N’empêche que tout a changé après son entrée. Dobre ex machina.

MOYENNE : 5,6

Notez les joueurs du DFCO après cette nouvelle victoire face à Nîmes

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