C’est un coup de tonnerre qui réveille les supporters dijonnais ce matin : Olivier Dall’Oglio n’est désormais plus l’entraîneur du DFCO. Après 6 ans et demi de bons et loyaux services, il ne reprendra pas l’entraînement avec le groupe, alors qu’on apprend sur dfco.fr que l’adjoint David Linarès assurera l’intérim. Le Dijon Show souhaite revenir sur son parcours en Bourgogne et rendre hommage à un homme qui a fait parler de la ville partout en France, et même au-delà.
L’ère Dall’Oglio, l’âge d’or du DFCO
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Propulsé au poste d’entraîneur à la surprise générale par Delcourt en 2012, alors qu’il était à la tête de la formation au sein du club, Olivier Dall’Oglio avait fort à faire au moment de reprendre la barre. Le navire était en piteux état, après une relégation en Ligue 2 dans un contexte difficile et une équipe a reconstruire avec peu de moyens. Mais il réussit l’exploit de faire rebondir le club, avec déjà une 7e position au classement et des prestations convaincantes sur la pelouse qui ravissent les supporters. Dès lors, le DFCO fait des progrès chaque saison sans discontinuer, avec une 6e place en 2014, puis une 4e l’année d’après (relativement décevante, compte tenu du fait que Dijon était leader du championnat pendant la majorité du début de saison).
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C’est en 2015 que tous les efforts du coach et de son staff sont récompensés, avec une saison record pour le club en Ligue 2 et une promotion obtenue confortablement. L’entraîneur a d’ores et déjà conquis le cœur des fans et des amateurs de football, et reçoit le trophée UNFP du meilleur entraîneur de Ligue 2 cette saison. Mais l’aventure ne s’arrête pas là pour celui qui se décrivait lui-même comme un « formateur avant tout ». Après une saison 2017 haletante et stressante pour tous, il devient le premier entraîneur de l’histoire du club à le maintenir au sein de l’élite (16e).
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Mieux encore, il fait du DFCO une équipe absolument redoutable (et redoutée) à domicile lors de la saison suivante, avec 36 points récoltés et une série de 10 matchs conséucitfs sans défaite à Gaston Gérard, contribuant grandement à une 11e place en fin de saison. Cette saison-là, Dijon termine même 5e au classement des attaques, avec 55 buts inscrits et une qualité offensive enviée de tous. Le coach dijonnais figure alors parmi les 4 nommés au titre de meilleur entraîneur de Ligue 1 aux trophées UNFP. Sans conteste, Dall’Oglio a été l’entraîneur ayant le plus réussi et accompli de choses à Dijon (et certainement le plus apprécié, aussi).
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Portrait d’un homme passionné
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Mais limiter ODO à ses résultats serait très réducteur. Il a prouvé à de nombreuses reprises ses qualités humaines, de gestion du vestiaire et de post-formation. Il est l’un de ces coaches qui ne changent pas de plan de jeu quel que soit l’adversaire, quitte à en manger 8. « Bien sûr, car je n’aime pas m’ennuyer sur mon banc. Le foot, c’est un spectacle. On doit attirer du public, lui proposer quelque chose. On peut gagner en jouant bien. Et même pour une petite équipe comme Dijon, […] on peut pratiquer un jeu intéressant sans avoir de gros moyens. »
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Olivier est très attaché au club et à la ville, ainsi qu’au projet qu’il avait minutieusement mis en place depuis son arrivée. Le DFCO que l’on connait aujourd’hui est totalement à son image, et bien que (trop) souvent irrégulier, il a conservé ce charme d’un club apprécié, où la proximité entre les supporters et les joueurs paraît presque anormale tant le football moderne a tendance à séparer ces deux entités.
« On peut pratiquer un jeu intéressant n sans avoir de gros moyens »
Enfin, qui de mieux qu’ODO pour parler de sa propre philosophie de jeu ? Il s’exprimait cet été sur sofoot.com : « Je considère d’abord le football comme un spectacle. Il faut que l’on donne envie aux gens de venir au stade [….]. Sauver sa place en Ligue 1 oui, mais est-ce qu’on ne peut pas essayer de rajouter quelque chose? Essayer de créer du jeu, aller de l’avant, proposer un football offensif – y compris par du jeu long, ce n’est pas interdit – c’est, pour le club comme pour les joueurs, une manière de se démarquer. Le spectacle fait partie de notre ADN. Médiatiquement et sportivement, Dijon existe en Ligue 1. »
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L’avis du Dijon Show
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« Se séparer d’ODO, c’est mettre fin à un projet de club mis en place il y a 6 ans et demi. Il a façonné le club à sa manière, lui a donné du charme et nous a donné envie de le suivre d’encore plus près » – @LujioRataves
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« Il était l’une des figures du projet, un des piliers du club. Ses derniers résultats décevants ne doivent pas nous faire oublier tout ce qu’il a réalisé ici. » – @EtienneLVK
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« On sait ce qu’on perd, pas ce que l’on gagne en retour. Dall’Oglio incarnait l’âme du DFCO ces dernières années, et a battu tout les records ici. Son remplaçant aura fort à faire » – @No_Vak
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« ODO, c’est une vision du football comme je l’aime. La vision du formateur, qui détecte le potentiel des joueurs, les fait grandir, se révéler, et celle du tacticien, qui assemble ensuite ces différents talents pour produire du jeu. Une construction patiente et une vue de long terme. Du boulot d’artisan quoi. » – @Gus21DFCO
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