Alors que la saison 2025-2026 de National 1 se prépare en coulisses, le Dijon FCO est à la croisée des chemins, dans un nouveau tournant qui se veut plus ambitieux que celui qui vient de prendre fin. Déjà sur de bons rails pour monter et ce depuis deux saisons, le club bourguignon fait confiance à Paul Bellon, nouvelle recrue au milieu de terrain, pour l’aiguiller vers son objectif et créer du liant entre sa défense et son attaque.

Le DFCO a signé sa deuxième véritable recrue de l’été, pour une durée de deux saisons ! Auteur d’un bon exercice 2024-2025 en National 2 du côté de Chambly, Paul Bellon a choisi de poser ses valises à Dijon pour poursuivre sa carrière, qui décolle lentement mais sûrement. Aligné dans 153 matchs de N2 au total, le milieu de terrain jouant devant la défense ou bien en relayeur n’a encore jamais connu le niveau supérieur. Mais il aurait peut-être pu franchir ce cap plus tôt, étant donné son statut de cadre à Lorient, en équipe réserve, où il a porté le brassard à de très nombreuses reprises.
Celui qui a bien failli faire ses débuts en Ligue 1 à quelques occasions avec le FCL n’a malheureusement pas eu cette chance et a dû se contenter d’apparitions épisodiques sur le banc. Prendre son mal en patience, alors qu’il avait abandonné ses études de physique à l’Université, en troisième année de licence, pour se consacrer exclusivement au football. Une ambition qui n’a pas empêché celui qui jouait n°6 de prouver sa fidélité envers son club formateur, même sans temps de jeu en équipe première.
✍️𝐏𝐚𝐮𝐥 𝐁𝐞𝐥𝐥𝐨𝐧, 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐝𝐢𝐣𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬
Le milieu de terrain s’est engagé pour deux saisons 🔥
Le communiqué 👉https://t.co/q176Cx3mzf#DFCO pic.twitter.com/nxua0XFcqW
— Dijon FCO (@DFCO_Officiel) June 3, 2025
« Le groupe pro, c’est normal que ce soit un objectif. Un premier contrat pro ne doit pas être une fin en soi. Il faut toujours chercher à s’améliorer », racontait-il en 2022, toujours dans l’attente d’un premier match devant le public d’un Stade du Moustoir au complet. Un tel événement n’a jamais eu lieu, mais cela ne l’a pas empêché de franchir quelques paliers importants pour un joueur de football qui aspire à aller plus haut que la quatrième division.

Dans le leadership notamment. Car malgré son caractère introverti de nature, Bellon dispose d’une intelligence dans son jeu et sa façon d’être qui paraît contagieuse sur le terrain comme en dehors. Cela se constate en 2023 avec la distinction du Béret merlu, un trophée symbolique obtenu après un stage à l’école des Fusiliers Marins de Lorient. Ce prix, qui désignait le meilleur joueur de la réserve bretonne sur de nombreux critères comme la capacité à scanner efficacement son environnement, à gérer les équilibres, à être décisif dans les moments clés mais aussi à effectuer une préparation sérieuse et minutieuse, traduit bien le statut de modèle que Bellon avait au sein de son groupe.
Dans l’évolution de son jeu, aussi. Alors qu’il voyait ses coéquipiers comme Pagis, Le Bris ou Kroupi disputer leurs premières minutes dans des championnats professionnels, c’est au quatrième niveau que le meneur de jeu répétait ses gammes et montrait des signes encourageants de progrès, dans les longs ballons, dans la vision du jeu, qualités soulignées par le Directeur Général du DFCO et les responsables de Chambly. Mais également, et cela n’apparaît pas dans les statistiques, dans son rôle de « catalyseur » capable de mettre toute son équipe dans de bonnes conditions lorsqu’il parvient à dégager un tout petit peu d’espace pour accélérer le mouvement.
Intéressant dans les appuis et sa capacité à éliminer un joueur qui viendrait le presser, il se sublime lorsqu’il est temps de gagner du terrain et de prendre la défense adverse à revers par la passe. Des points forts qui s’ajouteront à ceux d’un effectif dijonnais qui a souvent été forcé dans un jeu de possession qui ne convenait pas vraiment aux qualités premières de nos attaquants. Avec Ntamack dans les starting-blocks notamment, Dijon se doit de faire mieux cette année dans un secteur où sa marge de progression est indéniable.
Et pour Bellon, suite aux réformes des championnats nationaux ayant rendu le N2 encore plus compétitif, la 3e place obtenue dans un groupe C très relevé est récompensée par une promotion longtemps attendue. Qui aurait pu arriver plus tôt dans sa carrière, avec un prêt en National ou en Ligue 2, s’il avait le physique de déménageur tant recherché par les recruteurs à ce niveau. Mais il faut espérer pour le DFCO comme pour le n°8 de Chambly, élu meilleur joueur de la saison par ses coéquipiers, que le dicton « tout vient à point à qui sait attendre » se révélera juste.
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