Un bon nul à Monaco, une victoire convaincante en Coupe de la Ligue face à Caen, à nouveau du jeu, à nouveau des buts : on pensait le DFCO sur le chemin de la guérison. La claque reçue contre Nîmes (0-4) a ainsi été d’autant plus difficile à avaler. Au moment d’affronter l’OM au Vélodrome, et même si le défi s’annonce de taille, l’heure n’est plus aux calculs : la révolte et la rage de vaincre pour aller chercher la victoire sont les seules priorités.
Le contexte : un indispensable sursaut d’orgueil Mieux vaut perdre une fois 4-0 que quatre fois 1-0 dit l’adage. Certes. Mais avec sept défaites et deux nuls sur ses neuf derniers matchs, difficile pour le DFCO de parler d’un simple accident de parcours. La lourde défaite concédée face à Nîmes a au contraire remis en lumière ce qui fait le mal dijonnais depuis plusieurs matchs : une attaque en manque de confiance et de réussite, une défense fébrile et capable de grosses erreurs et, globalement, un manque de constance et d’homogénéité dans l’implication.
n
« Les murs ont déjà tremblé et ils vont encore trembler » déclarait cette semaine Olivier Dall’Oglio. On veut bien le croire. L’équipe a cruellement besoin d’un sursaut, d’un réveil, d’une réaction d’orgueil, afin de remettre les esprits à l’endroit et de repartir de l’avant. Mais il ne suffit pas de le dire. Et au-delà du travail du staff, qui semble avoir redoublé d’efforts au cours de la semaine pour susciter la réaction attendue, il faut également que, sur le terrain, le collectif reprenne le dessus et que des leaders se dégagent pour entraîner le reste du groupe. Le retour dans le onze de garçons comme Florent Balmont et Julio Tavares, ainsi que l’affirmation progressive de Laurent Ciman, présenté comme un patron de défense, doivent permettre d’encadrer le reste de l’équipe et de pousser chacun à se dépasser.
nn
Les critiques sur l’attitude de certains formulées par le coach cette semaine vont-elles pour autant conduire à un important remaniement dans le onze de départ ? On peut en douter, car le DFCO comptera encore de nombreux absents pour ce déplacement à Marseille. Mehdi Abeid est trop juste, Romain Amalfitano et Yoann Gourcuff sont encore en reprise, Frédéric Sammaritano peine à se débarrasser d’une blessure récurrente et Chang-hoon Kwon ne retrouvera pas le groupe avant janvier. Par rapport à la semaine passée, seul Enzo Loiodice va réintégrer l’effectif. Pas de révolution donc à attendre dans la composition de départ. Mais peu importe. C’est l’ensemble du groupe dijonnais qui doit aujourd’hui se révolter et faire honneur à ses couleurs, quels que soient les noms de ceux qui débuteront le match au Vélodrome.
nn
Le groupe : Allain, Rúnarsson – Aguerd, Alphonse, Chafik, Ciman, Coulibaly, Haddadi, Lautoa, Rosier – Balmont, Marié, Sliti, Loiodice – Jeannot, Keita, Saïd, Tavares
nn
Le onze du Dijon Show : Rúnarsson – Chafik, Yambéré, Ciman, Haddadi – Balmont, Loiodice, Marié – Sliti – Saïd, Tavares (4-4-2 losange)
n
L’adversaire : l’OM, chaud derrière !
n
Un mercato critiqué, des recrues qui peinent à convaincre, plusieurs contre-performances, une 6e place (à déjà 6 points du podium) peu en accord avec les ambitions du club et une élimination dès les phases de poules de l’Europa League… bref, le début de saison de l’OM est tout sauf rose.
n
Pourtant, dans le jeu, comme l’a encore montré le dernier match d’Europa League face à la Lazio, les Marseillais ne sont pas inintéressants, notamment grâce à un milieu de terrain de très belle facture, porté par des joueurs comme Thauvin, Payet ou Sanson. Mais, dans les autres lignes, les manques sont trop nombreux. Devant, ni Germain, ni Mitroglou ni Njie n’ont les épaules pour être le 9 d’envergure indispensable à un club comme l’OM. Mais c’est encore davantage derrière que le bât blesse.
nn
A l’exception de Sakai, globalement à la hauteur sur le côté droit, et éventuellement du jeune Kamara, qui a rarement démérité, l’ensemble de l’arrière-garde marseillaise fait très souvent peine à voir. C’est d’ailleurs bien la fragilité récurrent de la 19e défense du championnat qui a coûté le plus de points aux hommes de Rudi Garcia et ce fut encore le cas jeudi face à la Lazio. A condition de retrouver lui-même une certaine solidité dans ce domaine, c’est sur ce point faible que le DFCO devra appuyer, en comptant sur la vitesse et la technique de joueurs comme Naïm Sliti ou Wesley Saïd et sur la capacité d’un Julio Tavares à user les défenses adverses.
nn
Le dernier onze de départ : Mandanda – Sarr, Rami, Kamara, Amavi – Luiz Gustavo, Strootman, Sanson – Thauvin, Germain, Payet (4-3-3)
nn
Le joueur à suivre : Florian Thauvin : déjà auteur de 7 buts et 3 passes décisives en Ligue 1 cette saison, il est l’une des rares satisfactions d’un OM malade. Encore buteur en Ligue Europa cette semaine, il constitue la principale force offensive marseillaise. Capable de marquer à n’importe quel moment sur des exploits individuels, il devra faire l’objet d’une surveillance rapprochée de la part des milieux et des défenseurs dijonnais, qui ne devront pas lui laisser la place de s’exprimer. Le DFCO devra également se méfier du talent sur coups de pied arrêtés de Dimitri Payet.
nn
Bilan des confrontations : alors qu’ils ont toujours perdu à Gaston Gérard face à l’OM en Ligue 1 (3 défaites en 3 confrontations), les Dijonnais ont un bilan beaucoup plus flatteur au Vélodrome, avec, dans l’ordre, une victoire, un match nul et une défaite. En pariant sur une loi des séries qui se répéterait, on peut donc tout à fait imaginer une victoire du DFCO ! Notons aussi qu’avec 3,3 buts en moyenne par match, les rencontres en Dijon et Marseille sont généralement synonymes de beau spectacle.
nn
Notre prono : Olympique de Marseille 1-2 Dijon FCO (buteurs : Naïm Sliti, Julio Tavares)
Laisser un commentaire