En tête à tête pour la fête des amoureux, la lanterne rouge de L1 se déplace chez les Red Soldiers dijonnais. Afin de rêver d’un avenir plus rose, les footballeurs du DFCO ont pour obligation de jouer avec le cœur. Demain soir, qui va payer la note ?
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5 raisons de croire (encore) au maintien :
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1 – Nîmes est au moins aussi faible
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Jusqu’à preuve du contraire, Dijon et Nîmes sont sur un pied d’égalité. En termes de points, mais aussi au niveau de l’effectif et des incertitudes qui l’entourent. Alors que David Linarès n’a pas trouvé la méthode miracle et peine à montrer ses compétences en tant que coach cette saison, l'intérimaire Pascal Plancque n’a pas une expérience démesurée pour le job non plus. Il devrait d’ailleurs être maintenu en place jusqu’à la fin de la saison, d’après Objectif Gard.
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Des joueurs peinent à confirmer leur potentiel, et l’équipe se base presque exclusivement sur des exploits individuels, croisant les doigts pour que leur gardien fasse des miracles. Ça vous dit quelque chose ? C’est normal, Nîmes est le Dijon du Sud. Voici quelques duels à distance, représentatifs des similarités entre les deux formations :
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Baldé vs Ferhat : les hommes à tout faire.
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Le Bissaoguinéen est plus souvent aligné en pointe qu’à son poste préférentiel d’ailier droit, mais nous pouvons le considérer comme un joueur clé de notre effectif. Il en va de même pour Zinédine Ferhat, qui tente tant bien que mal de tirer l’entièreté de l’effectif vers le haut, sans succès pour le moment. Des valeurs sûres qui ne sont pas exploitées de la meilleure des manières.
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Racioppi vs Reynet : d’acier trempé
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S’il y a bien des joueurs à qui l’on ne peut reprocher grand-chose cette saison, ce sont les gardiens titulaires. L’ancienne coqueluche du DFCO Baptiste Reynet semble s’être retrouvé depuis son transfert en provenance de Toulouse, et n’a manqué aucun match. Une valeur sûre de l’effectif, tandis que Racioppi est l’étoile montante de la capitale des Ducs. Fautif sur deux buts concédés, il en a sauvé bon nombre d’autres et s’est affirmé comme indiscutable entre les poteaux.
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Chouiar vs Benrahou : anges déchus
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Grands espoirs du championnat de Ligue 1, diamants bruts à polir, les jeunes pépites du
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Dijon FCO et du Nîmes Olympique font pour le moment une saison extrêmement décevante. Quelques coups d’éclat, mais rien de particulièrement brillant alors qu’on les considère comme promis à un grand avenir. La clé du maintien (et du duel de dimanche) se joue peut-être à «Qui ouvrira les yeux le premier ?» …
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2 – Le réveil de Chouiar
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Nous étions peu nombreux à y croire, mais il semblerait que le petit prince ait enfin décidé de se mettre à jouer. Depuis quelques rencontres, il se montre à nouveau prometteur. Sans être décisif, il n’en est pas moins un poison pour les défenses qui doivent souvent assigner plusieurs joueurs pour le presser spécifiquement lorsque le ballon atterrit dans ses pieds. S’il retrouve de sa superbe, cela ne peut qu’être un bon présage pour le DFCO.
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D’abord très menaçant contre le MHSC dimanche dernier, il jouait plutôt dans l’axe et semblait en bien meilleure forme qu’à son habitude depuis Août. Il permute souvent entre le milieu et l’aile gauche avec Celina, et on a l’impression qu’une complicité entre nos deux meneurs s'établit enfin, chose que l’on a vu se réitérer contre le LOSC en milieu de semaine.
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Les deux hommes initiaient chaque mouvement dangereux du DFCO, même si cette fois Mounir semblait trop isolé le long de la touche. Nous n’affronterons pas la 2e meilleure défense de France tous les week-ends, et Chouiar aura certainement une carte essentielle à jouer contre les concurrents au maintien. La balle est dans son camp.
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3 – Des canaris qui déchantent
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La nouvelle n’aura échappé à personne, elle est tombée mercredi soir dans la Loire : Antoine Kombouaré revient à Nantes. Le technicien de 57 ans fait son come-back au sein de la maison jaune, celle qui l’a formé, celle qui l’a vu évoluer de 1983 à 1990. Celle avec qui il a été vice-champion de France deux années consécutives, en 1985 puis en 1986. Tout un symbole. Enfin jusque là…
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Parce qu’en 2021, ce n’est plus les titres que l'on compte à Nantes mais bien les entraîneurs. AK (non non, pas Aboubakar Kamara) est le 18ème entraîneur de l’ère Kita démarrée en 2007, et le 4ème de la saison en cours après les mandats de Christian Gourcuff, Patrick Collot (intérimaire) et Raymond Domenech.
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La nomination de « Casque d’Or » à la tête des Jaunes a aussi été particulièrement marquée par sa conférence de presse. Celle-ci s’est tenue jeudi midi en compagnie de Franck Kita, le fils du président. C’est donc Kita Junior, directeur général délégué du FCN, qui l’a intronisé, lors de la fameuse présentation devant les caméras et journalistes. Très fort dans son rôle, le nouveau clown principal du Kita Circus a enchaîné les déclarations aussi surprenantes que dégradantes.
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Pour vous, un petit florilège :
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« Je ne vais pas dire que j’ai rêvé d’entraîner Nantes. »
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« Si ça ne marche pas, je m'en vais. »
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« Les joueurs sont mauvais. Ils savent qu’ils sont mauvais. »
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« Je suis en mission. »
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« Je n'ai fait que dix matches à Toulouse. » (information erronée : bilan de 10 défaites consécutives et une victoire)
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« Mon objectif est de se maintenir, en finissant même 17e, mais en jouant au ballon. »
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Et là, bim, vous tombez dans le panneau. Cette dernière phrase a été prononcée en janvier 2019, quand Kombouaré est arrivé à Dijon. Comme quoi, deux ans après et dans un autre club, l’histoire se répète. Antoine, toujours là pour dépanner un coup.
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4 – Kamara ou l'arme atomique
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À 750 kilomètres de Londres et de Craven Cottage, Aboubakar Kamara veut se racheter. Ce dimanche, il pourrait vivre sa première apparition en championnat, dans la foulée de son entrée en jeu contre Lille en Coupe de France.
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En première ligne face aux crocos, Kamara peut apporter son vent de fraîcheur. En possession de ses pleines capacités, l’imposant attaquant est tenu de faire parler son physique (1m77 pour 76kg) ainsi que sa combativité. Il l’a dit lui même, il a «la dalle». Formé à Monaco, l’ex-amiénois aura pour mission de jouer un mauvais tour à ces
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sac à mains…
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Dans les rangs bourguignons, on ne désire qu’une chose : que la Kalachnikov franco-mauritanienne soit douée d’une bonne détente avant d’ajuster la mire pour trouver sa cible. AK27, si tu lis cet article, c’est l’heure de tirer à balles réelles.
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– par Clément Batllé
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5 – Un sprint favorable
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Alors que la fin du championnat approche très rapidement, comment ne pas parler du calendrier qui nous attend pour la fin de saison ? Après avoir défié Nîmes et Lens, une série de matchs assez durs à négocier attend le Dijon FCO, avant de finalement nous bénir d’un quatuor très abordable : dans l’ordre Metz, Angers, Nantes et Saint-Étienne.
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Au regard des formes des équipes respectives, nous pouvons estimer qu’au moment de les rencontrer, elles n’auront plus rien à jouer. A l’exception du FC Nantes, qui aura très probablement la peau dure, mais qui est à notre portée, tout bien considéré.
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Ainsi, on peut imaginer lancer une dernière série de victoires, et peut être glaner 9 ou 10 points sur 12 possibles dans les derniers instants de la saison, sans que cela ne paraisse irréaliste ni irrespectueux pour les adversaires à venir. Encore faut-il que nous soyions encore en vie à la J35…
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À 4 mois du terme, chaque rencontre de championnat qui passe est peut-être l’une de nos dernières dans l’élite du football français. Et comme l’avait harangué Fabregas lors de la descente aux enfers de Monaco en 2019, chaque match doit être une finale.
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Avant de lâcher les fauves sur le carré vert, c’est d’abord dans le vestiaire qu’une communion doit se créer. Chafik, qui a fièrement porté le brassard mercredi contre Lille, peut prendre l’ascendant dans le but de redresser ses troupes ! Mais c’est bien la responsabilité de tout le monde d’enfin montrer un peu de mordant et de sortir les crocs pour assurer la survie dans l’élite. Alors messieurs, pour la Saint Valentin faites la guerre pas l’amour !
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Le pronostic du Dijon Show
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Au lendemain du nouvel an chinois, une prophétie nous a été dévoilée dans le biscuit de la fortune d’un membre de la rédaction. Le texte, écrit sur un recueil de 20 pages au format A4 (c’était un gros biscuit…), raconte comment Dijon restera en Ligue 1 Uber Eats, contre vents et marées, au terme d’un final haletant. Voici pour vous en exclusivité le film du maintien.
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La rencontre face à Nîmes se déroulera exactement de la manière dont on s’y attend : match très fermé jusqu’à l’heure de jeu, où Ferhat et Chouiar prendront les choses en main. Un but chacun, et Mounir donnera l'avantage à la 81e minute avec une passe décisive somptueuse pour Dina-Ébimbé après avoir humilié Alakouch d’un petit pont. Score final : 2-1, la saison est relancée.
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Les défaites 0-3 et 1-0 contre Lens et le PSG feront pourtant perdre espoir aux supporters, surtout après l’ultime affront de Kakuta en conférence de presse, qui déclarera aux micros de Canal+ : «Écuélé-Manga est plus facile à éliminer que Chaher Zarour».
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Le déplacement qui s’ensuit à Brest est l’occasion de mesurer le niveau tactique de Linarès à celui de Sir Dall’Oglio, dont les Ty Zefs sont classés 7e grâce à une série de 4 victoires consécutives. Le résultat du match ? Une victoire cinglante du DFCO par 5 buts à 3 dans un scénario fou, avec notamment un doublé de Jordan Marié contre l’homme qui lui a fait faire ses débuts dans le monde professionnel.
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Dijon s’assied sur un total faramineux de 21 points après 28 journées, mais ne doit pas se reposer sur ses lauriers. Malheureusement, les deux nuls 0-0 contre Bordeaux et Reims et des défaites face à l’OM, puis Monaco, permettent à Nîmes revenir à 1 petit point. Nantes fait du sur-place avec Kombouaré, alternant défaites 1-0 et matchs nuls, comme à son habitude. Le nom des trois derniers semble connu d’office, les trois clubs se suivant à 22, 23 et 24 points.
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Et la situation empire pour Dijon, à 6 journées de la fin : nous repassons lanterne rouge quand Nice vient nous infliger le score inverse du match aller (1-3, ndlr) à GG, alors que nous aurons tenté 25 frappes dans le match. Si ce résultat décevant n’est qu’un juste revers de la médaille, le match retour contre Rennes est un nouvel échec et verra Aguerd scorer contre son ancien club et Gomis garder un clean-sheet, comme un symbole de notre mercato estival catastrophique.
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A 3 points de Nîmes et de Nantes, ex-aequo, notre destin semble scellé. Mais c’est sans compter sur Metz et Angers qui, très généreux, nous offrent les six points que l’on aurait peut-être pu obtenir contre eux en première partie de saison. Les deux formations n’ayant plus rien à jouer dans le sprint final laissent volontiers Kamara inscrire trois buts en 180 minutes, AK27 allumant Bernardoni à bout portant à deux reprises.
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Malheureusement, le Nîmes Olympique semble avoir trouvé la recette, et s’impose contre Lyon dans le match avancé de la J37, tandis qu’en Bourgogne, des retrouvailles se préparent : Antoine Kombouaré fait son retour à Gaston-Gérard et est accueilli, comme la tradition le veut, par une course poursuite de son bus que l’on doit à des héros dont on taira les noms. Sûrement perturbé par l’incident, il adopte une stratégie extrêmement défensive, en espérant contenir le courroux des diables dijonnais.
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Mais après 74 minutes de lutte intense, le verrou explose. Konaté surgit sur un ballon mal repoussé par Lafont : le Lion de la Teranga marque dans le but vide. Une explosion de joie se fait entendre de Saint-Apollinaire à Corcelles-lès-Monts, et les joueurs libérés en profitent pour doubler la mise via une glissade décisive de Pape Diop.
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Dernier rendez-vous de la saison régulière : Dijon se déplace à Geoffroy-Guichard. Pour accrocher la 18e place, une victoire est impérative, car les crocos sont en embuscade. Et ils mènent très tôt face à Rennes dans le multiplex, alors que les Bretons sont en quête d’une qualification pour la C3. Saint-Étienne nous fait la mauvaise surprise de jouer sans aucun complexe, et comme souvent contre nous, Khazri nettoie la lucarne de Racioppi sur un coup-franc magistral. L’égalisation se fait attendre mais Bersant Celina, piqué dans son orgueil, répond au technicien tunisien en décochant une frappe sèche aux 25 mètres, imparable. Rennes de son côté égalise grâce à Doku, et si mon compte est bon, Dijon est provisoirement barragiste…
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Malgré les nombreuses tentatives de Baldé, puis de Ndong pour nous offrir la victoire, l’ASSE résiste et après seulement 2 minutes de temps additionnel (ce qui provoquera la colère de Sammaritano qui sera d’ailleurs averti), la partie se termine sur le score de 1-1. Tous les yeux sont rivés sur le Roazhon Park, où Maouassa fauche dans les arrêts de jeu l’un de ses anciens coéquipiers dans la surface. Forcément, il fallait que le sabotage soit l'œuvre d’un Nancéien…
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Si Ripart transforme le penalty (son taux de réussite en Ligue 1 : 100%), Dijon est relégué pour la seconde fois de son histoire… Mais c’est sans compter sur Alfred Gomis, qui s’étend comme un chat pour attraper le cuir et se coucher sur sa ligne ! Restant au sol plus de temps que nécessaire, il reçoit un carton de la part de l’arbitre. Peu importe, car ce dernier donne le coup de sifflet final sur le dégagement ! Tout Dijon exulte, et le portier sénégalais gratifie la caméra d’un clin d'œil, qui nous était probablement destiné.
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