Un adversaire nettement supérieur en tous points et à tous les postes, des Dijonnais aux prestations irrégulières, un gardien et des supporters dans le doute, un stade sans grande ambiance… Le DFCO n'a absolument aucune chance de se qualifier ce soir pour la seconde demi-finale de son histoire.
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Une équipe imbattable ?
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L'inquiétude principale vient bien sûr de la qualité de l'effectif du PSG et de sa forme incroyable depuis le début de 2020 : une seule équipe est parvenue à éviter la défaite contre Paris (Monaco, match nul 3-3 au Parc des Princes). A une semaine du rendez-vous tant attendu contre le BVB, on sent l'équipe parisienne monter en puissance et bien malin qui pourra dire quelle équipe la stoppera.
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Mais ce PSG n'est pas invincible, et la dernière équipe à l'avoir battu n'est autre que le DFCO. Par deux buts à 1, et en ayant serré les fesses jusqu'au bout à la maison, mais cette victoire n'était pas anodine pour les Dijonnais, loin de là. Aujourd'hui, le DFCO va tenter de réitérer l'exploit contre un PSG légèrement affaibli (sans Navas dans les buts, sans Verratti, Marquinhos et Neymar). Enfin, Gaston-Gérard a déjà été le théâtre d'un défaite du PSG version QSI en coupe de la Ligue : c'était en Octobre 2011, lors de la première saison du DFCO en Ligue 1 (3-2).
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Dijon ne gagne jamais contre les "gros" ?
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Si l'affirmation était vraie encore l'an dernier, l'arrivée de Stéphane Jobard aux commandes a tout bouleversé cette saison. Face au top 4 actuel de Ligue 1, Dijon a pris 10 points sur 15 possibles. Mieux encore, le DFCO est invaincu à domicile contre le top 6 actuel, avec des victoires contre Paris, Lille, Rennes, et Strasbourg, et des matchs nuls convaincants contre Montpellier et Marseille. Quoi qu'il en soit, Dijon revêt fièrement son costume de gladiateur, prêt à affronter n'importe quel adversaire dans son antre.
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Ce statut de petit-poucet va à ravir aux Rouges, comme le dit si bien leur entraîneur à propos du match aller : "On avait su être très efficaces sur nos occasions, on a courbé l’échine pendant un moment, mais on a aussi eu des situations de contres pour le 3-1. On avait eu une part de réussite, on ne va pas se leurrer, mais on avait su se créer des occasions assez rapidement dans la partie."
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Il faut se concentrer sur le championnat ?
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Il semblerait que, parmi nos lecteurs, beaucoup pensent que la priorité du club doit être placée sur le championnat et l'objectif du maintien. Or, ce serait une grave erreur que de croire qu'un joli parcours en Coupe de France soit un coup fatal pour la forme du club en Ligue 1 :
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"La priorité est de gagner des matchs. Ce serait un mauvais calcul de faire l’impasse sur ce match-là…" précise d'ailleurs Stéphane Jobard en avant-match. Le coach connaît parfaitement l'importance d'un quart de finale dans la jeune histoire du club.
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Même si cela commence à dater, le plus grand exploit du DFCO dans cette compétition est un souvenir encore très vif dans les mémoires d'une majorité de supporters : cet évènement s'est produit en 2004, le DFCO alors en National, dispute les premiers rôles dans son championnat, mais également une demi-finale de la plus belle des coupes. Demie qu'il perdra à Châteauroux, pensionnaire de Ligue 2 (2-0), après avoir éliminé Amiens (L2), Reims (Nat.), mais surtout Lens (L1) et Saint-Etienne (L2) aux tirs au but. Cette épopée n'a pas empêché le DFCO de décrocher son ticket pour la Ligue 2 en s'imposant contre Romorantin, au terme d'une saison épique qui est encore considérée par beaucoup comme l'une des meilleures de l'histoire du Dijon FCO.
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Un parcours en Coupe, même s'il peut être usant physiquement, permet aussi de souder un effectif qui doute de ses capacités et qui ne joue pas aussi bien qu'il ne le devrait. Joby le sait mieux que quiconque, lui qui était au club en 2003-2004 en tant que joueur, ces souvenirs restent gravés à jamais dans les mémoires des joueurs et des supporters, et vivre une finale au Stade de France, ça n'a pas de prix. Mieux encore, remporter la compétition permet au club de graver son nom à jamais au panthéon des plus grands du football français, une récompense bien plus prestigieuse qu'un maintien que tout le monde oubliera dans quelques années…
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Rouges sont en méforme ?
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La défaite à Nîmes et le match nul en toute fin de rencontre contre Nantes a vite fait redescendre les supporters qui étaient au 7e ciel après une large victoire 3-0 face au Stade Brestois de Dall'Oglio. Pire encore, le gardien titulaire et héros du club, Alfred Gomis, souffre d'une grave blessure au genou et sera écarté des terrains pour au moins 2 mois, si ce n'est jusqu'à la fin de la saison.
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Dijon devra donc faire appel à Alex Runarsson, qui a été très critiqué sur les réseaux pour sa boulette contre Nantes. Si la confiance du jeune gardien n'est pas au beau fixe, il est prêt à en découdre. "Il va débuter les deux prochains matchs, se remettre dans la peau d’un titulaire. Je pense que le PSG sera un match idéal pour le mettre en confiance, il sera sollicité et ça pourra rapidement le mettre dans la partie. Je le sentais très bien sur les séances d’entraînement. Je l’ai rencontré lundi et j’ai senti quelqu’un qui était prêt à mordre à pleines dents dans le challenge proposé." annonce son entraîneur, qui semble avoir confiance en lui.
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Enfin, certains joueurs ont fait parler d'eux en bien récemment, à l'image de Stephy Mavididi. Auteur de 6 buts et d'une passe décisive depuis le début de l'année civile, l'attaquant anglais est sur le point d'exploser avec Dijon et de révéler au monde son talent de finisseur et ses capacités athlétiques supérieures à la moyenne. Il faudra aussi garder un oeil sur Yassine Benzia, toute nouvelle acquisition du DFCO au mercato hivernal, dont les premiers pas contre Nîmes et contre Nantes nous laissent toutes les raisons de croire qu'il peut être le joueur clé de Dijon pour les années à venir.
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