DFCO 3 – 3 QRM : la belle au bois normand

Pour la deuxième fois en autant de matchs en National, le Dijon FCO a su remonter un déficit et égaliser à deux reprises pour arracher un point lors de la 18e journée. Face à QRM, c’est même un retard de deux buts qui a été effacé par Ikanga avant la mi-temps. De quoi prouver, s’il le fallait encore, la ténacité des Bourguignons.

LE MATCH

Dijon FCO – Quevilly-Rouen Métropole : 0-0 (0-0)
Au Parc des Sports Gaston-Gérard (Dijon), le 24/01/2025, coup d’envoi à 19h30.

Buts : Ikanga (42e, 44e) et Titebah (85e) pour le DFCO / Tshipamba (10e, 36e, 66e) pour QRM.

Avertissements : Duville-Parsemain (65e), Diallo (79e) et Gui (91e) pour le DFCO / Diallo (25e) et Owusu (47e) pour QRM.

 

• 8e : après un round d’observation, Sylva tire de loin pour QRM mais rate son geste, le ballon fuit le cadre.
• 9e : dans la foulée, Ikanga voit son centre en retrait pour Parsemain être contré et finalement capté par le gardien, c’était une grosse occasion !
• 10e : Isaac Tshipamba marque un « tap-in » après avoir vu son coéquipier éliminer Moussa, Delecroix est complètement battu mais Bernard rate complètement son contrôle à l’origine (0-1)…
• 14e : Sylva est tout seul au deuxième poteau dans la surface après un renversement, le DFCO n’y est pas mais heureusement son tir est droit sur le gardien.
• 15e : Dijon veut réagir et aurait pu y arriver si Souici avait su rentrer dans son ballon, sur un centre presque idéal de Moco… le rebond trompe notre milieu de terrain.
• 23e : la frappe de Diallo est désespérée sur cette deuxième phase d’un coup franc indirect, il n’y avait aucune menace vu sa position…
• 25e : un coup franc quevillais apporte le danger dans la surface mais Delecroix se saisit du ballon en deux temps.
• 36e : alors qu’il était mieux depuis quelques minutes, Dijon concède un second but via Isaac Tshipamba qui fait danser un Diallo déséquilibré, comme toute la défense sur cette transition (0-2).
• 42e : Jovany Ikanga marque ! Sur un coup franc indirect du DFCO, l’attaquant prêté par le Red Star réduit l’écart de la tête (1-2).
• 44e : Le doublé immédiat pour Jovany Ikanga ! Quel travail du jeune attaquant qui se défait d’un défenseur après joli mouvement à trois et égalise juste avant la pause (2-2) !
• 55e : encore en bonne position sur un centre, Kapo Sylva rate sa reprise de volée mais Makutungu semblait cette fois prêt à le bloquer.
• 65e : la tentative lointaine de Diallo est cadrée, elle rebondit devant Patron qui ne se fait pas piéger.
• 66e : encore en sous-nombre sur une transition, Dijon encaisse un troisième but par l’intermédiaire du même Isaac Tshipamba. Dali-Amar a mis la misère à notre défense, quel joueur (2-3)…
• 80e : les minutes s’égrènent avec une série de fautes sifflées et beaucoup de roulades côté normand. Le rythme n’est pas du tout favorable à une égalisation.
• 85e : ET POURTANT, TITEBAH EST LA ! Nassim Titebah lâche une lourde frappe, loin de la surface et sans élan, remettant à nouveau les compteurs à zéro. Le ballon semble être entré, avec l’aide de la barre (3-3) !

Le DFCO, une force instoppable ?

Il suffit de voir les célébrations dijonnaises au moment de l’égalisation tardive de Nassim Titebah, sur un coup de canon lointain pour comprendre toute l’ampleur de ce résultat. Plutôt bien lancé dans son année 2025 avec une victoire probante à domicile et un nul important chez un concurrent direct, le DFCO aurait pu voir cette courte mais importante dynamique s’effondrer en cas de défaite sur sa pelouse. Qui plus est avec trois buts concédés, tous les trois évitables puisque Dijon était en sous nombre sur toutes les situations conclues par l’intenable Tshipamba. Tactiquement, les hommes de Baptiste Ridira et le staff bourguignon ont perdu la rencontre, haut la main. Mais sur des éclairs de génie individuel, notre équipe a su rester en vie, se relancer, et conserver un précieux point ainsi qu’une invincibilité de 10 matchs à Gaston-Gérard désormais, toutes compétitions confondues. Si on exclut le revers initial contre Bourg-en-Bresse (1-0) alors que l’équipe a évolué à 10 toute la rencontre, Dijon n’a pas perdu d’autre match cette saison à la maison.

Et ce genre de forme est une condition presque sine qua non pour être ne serait-ce que dans la discussion pour la montée ! Avec des certitudes certes, mais sans aucune marge contre ses adversaires directs, le DFCO se doit de faire tourner le compteur à domicile et de prendre ce qu’il peut en déplacement pour rester dans le bon wagon. Même s’il n’est jamais satisfaisant de faire match nul, surtout contre une équipe que nous avons dominée à l’aller malgré la défaite, il faut bien avouer qu’éviter un autre revers devant notre public était crucial. En particulier pour récompenser les supporters venus encourager les Rouges, qui ont donné de la voix de la 1ère à la dernière minute.

De la friture sur la ligne

En revanche, et c’est peut-être l’une des rares fois que nous serons aussi critiques après un scénario qui est finalement très favorable à l’équipe dijonnaise (surtout au regard des résultats ailleurs), il faut bien admettre que la prestation sur la pelouse était très décevante. Ne dominant réellement qu’un gros quart d’heure au total au Parc des Sports dans des conditions correctes, Dijon s’est fait très peur et ne méritait peut-être pas de prendre le moindre point ce vendredi 24 janvier. Oui, la résilience et la combativité doivent être récompensés, ce fut le cas la semaine dernière déjà et c’est à nouveau le cas aujourd’hui. Mais n’oublions pas que ces deux matchs sont globalement ratés de la part du DFCO, qui a cédé sa solidité et sa maîtrise des débats pour plus d’efficacité (9 buts en 3 matchs !), en sacrifiant ce qui faisait sa force et son identité sur la phase aller. Une défense de fer qui a volé en éclat avec 5 buts encaissés en l’espace de 8 jours.

Chose qui peut s’expliquer par la maladie de certains joueurs alignés ce soir et l’absence de cadres au coup d’envoi. Alors que Makutungu était revenu mais forcément diminué avec la naissance de son enfant, Elydjah Mendy n’était pas sur la feuille de match et Nassim Titebah n’a encore une fois pu disputer que la fin de la rencontre. Si l’on ajoute à cela les deux absences notables au milieu du terrain que sont celles de Vargas-Rios et de Marié, on comprend que sans un grand match de Bernard et une progression nette de Moussa, le clean-sheet va être difficile à tenir. Malheureusement, ni l’un ni l’autre ne s’est produit et le milieu de terrain était même en souffrance, régulièrement dépassé et sauté par des passes qui tranchaient la ligne médiane dijonnaise. Même si Dijon marque trois fois, cela ne sera pas le cas à chaque rencontre et retrouver une étanchéité semble indispensable pour pouvoir progresser au classement général. Heureusement, notre journée d’exemption aura lieu le week-end prochain, avec une pause de près de deux semaines avant la réception du Mans en prime-time, un samedi après-midi (le 08/02, à 18h00).

Et cela pourra permettre à des blessés de revenir, voire à la commission de discipline de réduire la sanction donnée à HVR en appel, avant de jouer une équipe mancelle qui aura jeté beaucoup de forces dans la bataille contre le PSG en Coupe de France. Elle doit être bousculée par nos joueurs revanchards d’un match aller qui aurait dû tourner en notre faveur (0-0), tout comme par le public qui doit se déplacer nombreux pour ce match à un horaire parfait. On compte sur vous Dijonnais, le DFCO a besoin de vous !

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— Dijon FCO (@DFCO_Officiel) January 25, 2025

LES NOTES

L’Homme du match : Jovanny Ikanga (7,6)

Sans grande surprise, le double buteur du soir est notre dijonnais du match pour le début de cette phase retour. S’il fut par moments brouillon, au diapason du collectif en début de rencontre, il n’a cessé de provoquer avec hargne et s’est montré plutôt clinique. Marquant dans un premier temps sur un coup-franc au bout duquel il place sa tête au ras du poteau pour revenir à une longueur de nos adversaires, puis dans la foulée d’une frappe subtile, sur ce même poteau, pour permettre aux Rouges de rentrer aux vestiaires avec une égalisation inespérée. Un peu moins en vue sur la seconde période, il n’a cependant pas cessé ses efforts, quitte à venir en défense pour en découdre avec le porteur du ballon.

Delecroix (3,6) : quelque peu « trahi » par le mauvais contrôle de Bernard, il paie son positionnement hasardeux sur l’ouverture du score quevillaise et a continué à montrer des signes de fébrilité par la suite. S’il a été un poil plus rassurant en début de seconde période alors que son équipe ne semblait pas être rentrée des vestiaires, on est bien loin de ce que l’on attend d’un gardien de cette expérience.

Diallo (3,5) : une trajectoire descendante au fur et à mesure que la nuit tombait : s’il s’est montré volontaire dans l’exercice offensif dijonnais, il s’est montré en revanche très attentiste sur le deuxième but encaissé, et complètement aspiré sur le troisième.

Moussa (4,3) : solide sur les quelques interventions qu’il a eu à réaliser, il ne parvient pas à rattraper l’erreur de son duo sur l’ouverture du score, et a semblé bien trop naïf, vissé dans la surface, sur le triplé de Tshipamba.

Bernard (3,9) : après un début de match impeccable où le patron de la défense dijonnaise faisait preuve d’une grande autorité dans sa surface pour rattraper les pertes de balles de ses partenaires, il se troue complètement sur le premier but et laisse l’occasion à QRM d’ouvrir le score. Il a semblé dépassé, émoussé, comme ses compères pendant presque toute la rencontre, mais sans jamais baisser les bras.

Makutungu (4,8) : notre fidèle latéral gauche n’a pas choisi un match facile pour effectuer son retour suite à sa nouvelle paternité. Il aura notamment eu du mal à se projeter vers l’avant; sa perte de balle au milieu de terrain entraînant le but du break pour les visiteurs. Fort heureusement, ce petit match « sans » ne doit être qu’une anomalie, on le connaît Cédric ! Remplacé à la 73e par Titebah, qui a littéralement fracassé la barre transversale pour permettre aux Rouges de repartir avec le point du nul. On espère que la facture pour la remplacer ne sera pas aussi chère que celle d’un certain grillage…

Chahid (5,1) : comme assez souvent en ce début d’année 2025, Yanis Chahid a été l’élément le plus fiable du losange de Baptiste Ridira. Toujours précieux dans l’entrejeu, notamment sur les seconds ballons, il pèche malheureusement à cause de l’intensité de ses efforts, abandonnant parfois la ligne défensive située juste derrière lui, ce qui lui demande l’impossible pour réussir à se remettre dans le bon tempo. Mais en même temps, peut-on fondamentalement lui en vouloir de devoir faire autant de dépassement de fonction ?

Moco (4,2) : quelques bonnes combinaisons avec son partenaire de couloir Diallo et un bon centre qui aurait pu être décisif, mais encore bien trop peu de jeu vers l’avant quand même. Coupable de beaucoup de déchet technique et de nombreuses pertes de balle, il est remplacé à la 89e par Gui, qui aura effectué ses premières minutes en professionnel, et aura honoré cette première cape d’un carton jaune en quelques secondes.

Souici (2,1) : d’une certaine manière, il représente une forme de continuité. S’il a tenté de se montrer un peu plus qu’à l’accoutumée et de proposer des solutions offensives, il aura malheureusement brillé par sa tendance à ne pas être juste techniquement. Il aurait dû marquer dans le premier acte et même s’il combine avec Ikanga sur son deuxième but, on ne peut qu’attendre plus de sa part. On peut être durs, mais notre milieu de terrain semble passer totalement à côté de ses matchs ces derniers temps et semble clairement en mal de confiance. Un retour dans ce secteur serait plus que bienvenu pour permettre à Rayan de décompresser un peu et de se « rechallenger » pour espérer repartir de l’avant. Remplacé à la 63e par Lembezat, qui ne sera pas parvenu à exploiter de bons ballons vu la physionomie du match.

Meyer (4,4) : si on sait de quoi est capable ce joueur techniquement, il aura eu quand même pas mal de déchet ce soir. Beaucoup trop brouillon dans l’entame, il aura tout de même été l’auteur d’un très joli coup-franc bien placé, qui permet à Dijon de se relancer dans le match. Moins brillant que sur sa dernière sortie, il nous a toutefois montré qu’il en avait encore un peu sous le pied. Remplacé à la 73e par Djaé, qui a fait son taf, sans fioriture, et s’offre une passe décisive sans grand mérite pour Titebah qui a fait tout le boulot.

Duville-Parsemain (4) : Pas grand chose à dire sur son match, notamment parce qu’il n’aura pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Peu servi si ce n’est dos au but, le jeune attaquant aura joué son rôle de pivot du mieux qu’il a pu, et aura toutefois embêté la défense quevillaise en redoublant d’appels, même si personne n’a décroché. Impliqué sur le 2e but également, il est remplacé à la 73e par Schur, qui n’a pas fait mieux, mais n’a pas fait pire.

@CM_Tadryel

MOYENNE : 4,3