Menant par trois fois au score, les Dijonnais concèdent le match nul face à des Nantais réalistes et pleins de réussite (2 tirs cadrés pour 3 buts). Malgré la déception de voir la victoire s’envoler à la dernière minute sur une tête un peu improbable, il faut garder à l’esprit la bonne copie rendue par l’ensemble de l’équipe.
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Un nul malheureux
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Le bon côté des choses : le DFCO est invaincu à Gaston-Gérard depuis 10 matchs, égalant sa plus longue série en Ligue 1. Mais bon, ça fait quand même mal de penser que les Dijonnais ont laissé filer les trois points après avoir eu la victoire entre les mains à la 90e minute. Marquer 3 buts et mener autant de fois au score pour finir sur un match nul peut nourrir des regrets aux bourguignons. Surtout qu’ils ont frappé deux fois plus au but que les Canaris (20 à 8), tout en ne concédant que 2 tirs cadrés (un but contre son camp et la tête de Girotto ressemble à peine à une véritable tentative de tir). Si le résultat final laisse un goût amer, l'équipe a livré une superbe prestation offensive pleine de promesses, sans être trop bancale en défense. Et tout avait vraiment bien commencé.
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Une entame de match entraînante
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Le début de match des Dijonnais est tonitruant. Les Rouges prennent à la gorge les Nantais dès le coup d’envoi, dominant le premier quart d’heure de la tête et des épaules. Ils tiennent le ballon et sont justes dans la construction, apportent le danger de tous les côtés tout en assurant un bon repli défensif. Pourtant, ils vont connaître une première alerte à la 7e minute : un ballon mal dégagé traîne dans la surface de Gomis et il faut l’intervention in extremis de Lautoa devant Emond pour éviter un but tout fait. Ça n'affecte pas la pleine confiance en eux des locaux, ils repartent à l’abordage et sont récompensés de leurs efforts par l’ouverture du score de Mavididi (15e). Sur une touche longue venue de la droite, Tavares remet le ballon pile dans les pieds du numéro 9 anglais qui contrôle de la semelle et se retourne pour inscrire un magnifique but en pivot.
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La réponse nantaise
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Le match commence à s’emballer et les Nantais ne tardent pas à frapper à leur tour. Cinq minutes après le but du « meilleur attaquant de l’histoire de l’Angleterre » d’après @No_Vak, le Nigérian Simon profite d’une erreur d’alignement de la défense (Alphonse bien trop haut et Mendyl trop bas couvre le hors-jeu) pour aller tromper Gomis (20e). Les deux joueurs entrent en collision et sortiront tous les deux un peu plus tard, avec possiblement de sérieuses conséquences pour le gardien bourguignon (voir plus bas). Les Dijonnais repartent au charbon et Tavares conclut une remise de Mavididi par une superbe demi-volée imparable (24e). Quelques occasions plus tard (dont un face-à-face raté par Tavares, sa tentative de piqué finit bien au-dessus de la cage de Lafont), rebelote. Les Nantais égalisent de nouveau, à la 34e. Légèrement déséquilibré par Emond à la réception d’un corner, Alphonse, envoie le ballon dans son propre but. Directement dans la foulée, Lautoa croit redonner l’avantage à Dijon mais son but est refusé pour hors-jeu. Le score nul 2-2 à la mi-temps paraît injuste pour les Dijonnais tant ils ont dominé sans parvenir à rentabiliser cette première période un peu folle.
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Money time
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La seconde période est bien plus terne et hachée dans le jeu, avec beaucoup de fautes de chaque côté. Bien que moins emballants, les Dijonnais se montrent toujours aussi confiants et poussent pour aller chercher ce but, au point qu’on retrouve parfois les seuls centraux Lautoa et Ecuele Manga pour couvrir les contre-attaques nantaises. Dans les dix dernières minutes, les Rouges portés par le trio Chouiar – Mavididi – Tavares et rafraîchis par les bonnes entrées de Baldé et Marié font le siège de la surface adverse. Et finalement trouve la faille : Baldé tente un retourné acrobatique, le ballon est dévié par un défenseur et Mavididi surgit de nouveau et reprend à bout portant pour marquer le but de la victoire (90e). Les efforts des Dijonnais, leur jeu offensif proposé ce soir et leur force de caractère dans les derniers instants du match sont récompensés. Enfin c’est ce que l’on croit. Sur un ultime coup franc lointain, Nantes égalise par l’intermédiaire de Girotto qui dévie la balle de la tête et lobe un Runarsson au placement plus que discutable. Fin du match 3-3, ce monde est cruel.
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Un plan de jeu porté vers l’avant
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Le but égalisateur est un coup sur la tête, tant pour la victoire qui semblait acquise que par rapport au classement. Dans le même temps, Nîmes s’est imposé 3-1 à Nice et revient à un petit point de notre 17e place. Mais cette équipe de Dijon, doit se maintenir. Tout au long du match, les bourguignons ont cherché à développer du jeu, à dominer la possession et n’ont pas hésiter à prendre des risques, Les latéraux Mendyl et Alphonse ont tous deux beaucoup apporté offensivement, signant chacun ce qui est probablement leur meilleur match depuis le début de la saison. Cet apport dans la moitié de terrain adverse se fait bien souvent au détriment d’une certaine solidité défensive, en atteste le premier but nantais et bon nombre d’occasions suivantes où on a vu la ligne défensive prise dans son dos, d’autant plus que la charnière Ecuele Manga – Lautoa n’était pas impériale. Centres, décalages, appels, projections apportant le danger, les latéraux et l’ensemble de l’équipe ont livré une belle prestation offensive, emmené par un quatuor d’attaque porteur de promesses.
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Quatuor offensif
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Jobard a sûrement trouvé la bonne formule avec ce 4-4-2 qui tend vers le 4-2-4. Mavididi, Tavares, Chouiar et Benzia, les quatre de devant ont assuré ce soir, chacun à leur manière. Au-delà de leurs buts, les deux premiers ont pesé sur les défenses adverses, par leur jeu en pivot et leurs appels tranchants qui ont permis à leurs coéquipiers de s’engouffrer dans la défense nantaise. Chouiar et Benzia ont déjà montré de bons automatismes, se rejoignant régulièrement sur le même côté pour mieux combiner. L’ancien Lensois a souvent été l’étincelle, cherchant toujours à provoquer, mais s’est montré un peu juste dans les derniers gestes. Avec Benzia, le DFCO s’est trouvé un véritable numéro 10 : sa vision du jeu et ses dribbles ont énormément facilité le jeu de son équipe, de la conservation du ballon à la création d’occasions franches dans la zone de vérité. Avec Baldé, Cadiz voire Soumaré sur le banc, cette forme de quatuor offensif promet une attaque de folie pour la suite de la saison.
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Gomis / Runarsson
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Une saison probablement terminée pour celui qui est l’un des meilleurs depuis le début du championnat. Alfred Gomis, sorti à la mi-temps après un violent choc avec Moses Simon, s’est gravement blessé. En conférence de presse, Stéphane Jobard a déclaré « craindre une rupture des ligaments croisés », ce qui signifieraient une absence de très longue durée pour le portier sénégalais, dont l’absence s’est peut-être déjà fait sentir en seconde mi-temps. Entré à sa place à la pause, Runarsson n’a pas fait l’arrêt qu'il fallait sur sa principale mise en danger. Certains considéreront que son erreur de placement et d'anticipation coûte le match, d'autres qu'il s'est mis dans cette situation pour compenser les approximations de sa défense. Reste que si Gomis ne revient pas cette saison, c'est lui qui devra assurer dans les cages. Et le prochain rendez-vous est une véritable mise à l'épreuve, puisque ce n'est autre que la réception du PSG pour une place en demi-finales de la Coupe de France.
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