DFCO 2-3 Nancy : les feux au rouge

Malgré une entame idéale, Dijon s’incline en encaissant encore trois buts en deuxième mi-temps, contre une équipe déjà condamnée. Il est grand temps de passer à autre chose et de mettre un terme à cette morne saison.

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Le DFCO est encore organisé dans une forme de 4-3-3 avec Jessy Pi en sentinelle. La même équipe qu’à Niort, avec toujours Congré en guise de latéral gauche. Alex Dobre est reconduit sans surprise, alors que Le Bihan, buteur lors du dernier match, débute encore sur le banc, tout comme Sammaritano pour son dernier match à Gaston-Gérard.

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LE MATCH

Ni une ni deux, Dijon commence très fort contre l’AS Nancy Lorraine, qui a été de loin la pire équipe du championnat cette saison. Senou Coulibaly profite d’un des pires points faibles des visiteurs : les coups-de-pied arrêtés ! Il est le premier à reprendre un corner frappé par Jacob et trompe le gardien nancéien d’une tête bien sentie (1-0, 3e). Le début idéal, on se dit alors que le DFCO va dérouler son jeu et tout faire pour obtenir une victoire convaincante, comme chez les Chamois.

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La réalité est toute autre. En effet, la tension retombe vite et les Rouges ne sont pas pressés de mettre le deuxième. Nancy est assez peu dangereux mais contrôle mieux le jeu, une première frappe manque le cadre. La partie est pour l’heure soporifique, mais connaissant la qualité des défenses (les deux pires de Ligue 2), on s’attend à la voir se débloquer à un moment donné.

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Avec l’envie de bien finir sa saison, Romain Philippoteaux se présente après avoir été lancé par Jacob. Son tir enroulé ne trompe pas le gardien Valette, qui est resté vigilant. A la 26e minute, un coup franc de Nancy n’est repris par personne, mais le danger était bien présent devant le but de Reynet. Ce même Reynet qui concèdera un corner, pour ne pas avoir suffisamment bien communiqué avec Coulibaly.

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Après la demi-heure, Cheick Traoré tente de renverser le jeu et trouve sa cible, Ahmad Ngouyamsa. Le néophyte au milieu de terrain cherche toujours son premier but avec Dijon et pourrait l’obtenir sur cette frappe… Arrêt du gardien. Puis c’est à Jacob de tenter à la 40e, mais sa reprise de volée manque le cadre. Une domination dijonnaise dans les occasions, mais le jeu est très peu intéressant, alors que Nancy plie mais n’a pas encore tout à fait rompu.

Dobre pourra-t-il poursuivre sa série de buts avec une reprise difficile dans la surface ? Son tir est raté et part en tribune, Philippoteaux avait délivré un centre plutôt intéressant. L’arbitre siffle la mi-temps dans une rencontre où l’on reste sur notre faim, déçus du manque de possession et de maîtrise collective. Au moins, l’ASNL ne voit pas nos cages…

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Un cauchemar pour les fêtards

Aurélien Scheidler s’est fait discret lors du premier acte, le voilà plus adroit et moins souvent hors-jeu désormais. Son tir puissant force le gardien se détendre pour sortir le ballon en corner. Dobre est lui aussi malchanceux, Valette arrêtant sur la ligne sa tentative de la tête. Puis, c’est le début de la débandade.

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Baptiste Reynet avait pourtant été prévenu avec ce coup franc de Bobichon qui, détourné de justesse, ne touche que la barre. Une alerte qui aurait dû mettre le DFCO sur ses gardes, mais dans les instants qui suivent, Yeni Ngbakoto égalise pour Nancy. Celui qui avait martyrisé Reynet il y a quelques années, alors qu’il jouait pour Metz, remet ça avec une frappe monumentale en dehors de la surface (1-1, 53e). Tout est à refaire.

L’entrée de Sammaritano à la 60e minute, à la place de Romain Philippoteaux, redonne du baume au cœur des supporters, venus nombreux à Gaston-Gérard pour l’événement, sa dernière apparition à domicile, en tant que professionnel. Mais pas pour longtemps. Un échange entre Ngbakoto, Cissé et Antonin Bobichon finit au fond des filets dijonnais, le joueur prêté par Angers permet à Nancy de prendre un avantage qui choque le stade entier (1-2, 62e).

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Trois tirs, une barre et deux buts. Tel est le bilan une fois l’heure de jeu dépassée. Nancy est cruel par son réalisme, le DFCO est cruel pour nos cœurs. Même sans laisser trop d’occasions, l’équipe est tellement friable que celle d’en face, qui convertit le moins d’occasions du championnat, se transforme en un Real Madrid version Ligue des Champions. Dobre quitte le terrain tout comme Ngouyamsa. Ils sont remplacés par Le Bihan et Ahlinvi.

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La soirée cauchemardesque se poursuit, avec un centre de Bobichon qui prend tout le monde à revers. Congré n’intercepte pas le ballon et Yeni Ngbakoto le reprend de la tête au deuxième poteau. C’est d’ailleurs ce même poteau qui dévie la balle sur le chemin de Reynet, qui ne peut que la repousser devant l’attaquant. Il marque tranquillement, car seul dans cette zone (1-3, 76e).

Il faut un nouveau corner pour enfin voir une réaction dijonnaise, Congré s’essaye à un tir qui sera repoussé par la défense. Mais Bruno Écuélé-Manga suit bien et pousse le ballon derrière la ligne, de la tête (2-3, 78e).

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Les deux équipes sentent que les défenses sont tétanisées et continuent donc de pousser. Nancy et Delos d’un côté, Dijon et Scheidler de l’autre, mais les tirs ratent leur cible. Sammaritano se verrait bien être le sauveur, mais sa frappe en pivot manque de puissance et de conviction. Aurélien Scheidler ne parvient à faire mieux sur sa tête peu académique, qui est bloquée par la défense.

« S’il n’y avait que la défense ! Pourtant, on a des joueurs qui sont capables de faire des choses, mais apparemment ils choisissent leurs matchs. On a été nuls, partout. »n- Patrice Garande

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Un Dijon emprunté ne marque « que » deux buts et en laisse passer trois face à Nancy, qui s’impose seulement pour la deuxième (!) fois de la saison à l’extérieur. On aura beau nous faire dire que le feu d’artifice était beau, que l’hommage pour Sammaritano était beau… Ce club de football ne cesse de nous surprendre, y compris lorsque l’homme qui raccroche les crampons est incité à entonner un chant de la victoire, un soir de défaite. Rien ne pourrait mieux résumer la saison que ce final raté, mais célébré quand même.

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Tout a déjà été dit. Nous avons simplement hâte de retrouver une équipe en laquelle nous pourrions croire et des joueurs à la hauteur du maillot qu’ils portent. Il ne faudra absolument pas se tromper, chaque arrivée (celle de l’entraîneur en tout premier) devra être étudiée minutieusement si l’on veut échapper aux quatre dernières places l’an prochain, qui seront un aller-simple pour le National.

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@No_Vak

LES NOTES :

L’Homme du match : Ahmad Ngouyamsa (5.5)

Il est loin d’avoir tout réussi dans ce match mais en voilà un qui pourra remercier Patrice Garande. Alors qu’il semblait stagner (à un niveau très moyen) au poste de latéral droit, il retrouve un vrai potentiel et une marge de progression intéressante en évoluant dans l’entrejeu. Remplacé à la 68e par Ahlinvi, qui n’a décidément pas su se mettre en valeur lors de sa première saison.

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Mention honorable : Frédéric Sammaritano

Les dernières foulées sur le pelouse de Gaston Gérard du plus apprécié des anciens auxerrois. Son entrée en jeu du jour ne restera pas dans les annales, même s’il tire le corner qui mène au but d’Écuélé-Manga ; mais on se rappellera surtout de son ouverture du score, contre ce même ASNL, dans un match décisif pour le maintien lors de la saison 2016-2017. On se rappellera aussi ses 10 passes décisives la saison précédente, celle de la montée, et le duo infernal qu’il formait sur coups-de-pied arrêtés avec Christopher Jullien. On se rappellera, enfin, qu’il fut un vrai joueur de vestiaire, un des rares à donner de la voix au sein d’un DFCO où les leaders ne se sont jamais bousculés. Place maintenant aux barbeucs, aux piscines de rosé et aux soirées cocktails ! Vis ta meilleure vie, Fred !

Reynet (2.8) : pas forcément coupable sur les deux premiers buts, d’autant qu’il s’était également fendu de quelques bons arrêts, il était clairement déjà en after à la Jam sur le 3e.

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Traoré (2.8) : correct défensivement, il s’est montré d’une maladresse abyssale dans ses mouvements offensifs, malgré une bonne volonté évidente. Mais pas le plus mauvais ce soir et c’est bien ça le pire…

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Ecuele-Manga (3.3) : pour lui aussi, c’était la dernière apparition sur le pelouse de Gaston Gérard. Et curieusement, on s’en bat la breloque.n

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Coulibaly (3.3) : tout à l’envers. Un but de pur attaquant mais des placements défensifs et des relances dont même un avant-centre aurait honte. Flemme.n

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Congré (2.8) : un match cataclysmique. On lui trouvera des circonstances atténuantes, avec ce poste de latéral gauche pour lequel il n’est clairement plus fait. Ça ne justifie toutefois pas sa passivité sur le 3e but.

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Pi (2.5) : inodore, incolore, sans saveur. Pi c’est tout.n

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Jacob (3.3) : malgré quelques bonnes intentions, il s’est montré bien trop timide pour réellement peser sur la rencontre. Dommage qu’il n’ait pas tenté la volée sur cette transversale de Congré en seconde période. Qui sait ce que ça aurait pu donner.n

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Dobre (2.3) : transparent. Quelques accélérations, une ou deux situations et puis… rien. A croire qu’il avait tout donné la semaine passée contre Niort. Remplacé à la 68e par Le Bihan, sans le même succès qu’à la 36e journée.

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Philippoteaux (4) : du mouvement, comme toujours, mais pas grand chose d’autre sur ce match là. Trop stéréotypé, il n’a jamais vraiment réussi à déstabiliser une arrière garde nancéienne pourtant bien faiblarde. Remplacé à la 61e par Sammaritano.

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Scheidler (2.5) : dos au jeu, il sait se montrer intéressant et il dispose clairement d’une marge de progression intéressante à ce poste de pivot. Mais à part ça, un match pataud, marqué par beaucoup d’erreurs de tempo, malgré une bonne occasion en deuxième période. Il faudra encore passer un cap en régularité pour prétendre avoir le niveau pour la Ligue 1.

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MOYENNE : 3.1

@Gus21

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