Du caractère : voilà ce que le DFCO a montré, à défaut de qualité dans les trente derniers mètres pour pouvoir revenir d’un match mal embarqué contre Le Mans. Deux équipes en méforme se neutralisent lors de cette nouvelle journée de National et voient la zone rouge, incarnée par Marignane, se rapprocher de deux longueurs.
Dijon FCO – Le Mans FC : 1-1 (0-1)
Au Parc des Sports Gaston-Gérard (Dijon), lundi 22/01/2024, coup d’envoi à 18h15.
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Buts : Fdaouch (57e) pour le DFCO / Colas (35e) pour LMFC.
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Avertissements : Marié (81e) pour le DFCO / Lehoux (72e), Boussaïd (83e) pour LMFC.
3e : notre défenseur Temanfo a bien failli pouvoir reprendre le ballon et marquer à bout portant sur un ballon de Schur très bien donné, c’est contré au dernier moment.
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7e : Fdaouch est lancé dans la profondeur, son pied a-t-il été touché par le défenseur avant sa chute dans la surface ? L’arbitre ne bronche pas.
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13e : grosse occasion avec un corner de Schur mis dans une zone dangereuse, personne ne le reprend et après un rebond, Temanfo dévie de la poitrine juste à côté de la lucarne.
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19e : Le Mans commence à sortir de son camp, deux coups de pied arrêtés consécutifs sans conséquence.
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30e : Dijon ne s’est plus vraiment mis en position de marquer depuis 15 minutes.
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34e : frappe lointaine de Quarshie contrée par Marié, ça finit en corner très bien tiré par Boussaïd, dévié par Lehoux au 1er poteau et suivi par Erwan Colas au 2ème pour l’ouverture du score, 0-1.
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39e : Hatfout réalise un superbe arrêt au sol pour empêcher Soumaré de marquer, sur une accélération d’Irié et un centre en retrait dévastateur. Bel enchaînement.
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42e : coup franc de Soumaré qui commence enfin à se montrer, le mur est franchi et le cadre trouvé mais les gants du gardien s’interposent.
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52e : un ballon dégagé par la défense dijonnaise est repris par Vargas Rios de volée et de loin, sans danger pour notre but
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55e : première frappe pour Schur suite à centre de Makutungu, c’est hors cadre. Il y avait mieux à faire pour l’attaquant, démarqué.
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57e : égalisation de l’inévitable Zakaria Fdaouch, servi d’une louche par Soumaré après la récupération de Marié. L’ailier dijonnais termine en finesse, 1-1.
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66e : après s’être fait voler le ballon par Boussaïd, Marié revient bien pour déstabiliser le milieu offensif qui frappe en tribune.
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74e : coup franc indirect qui trouve une fois de plus Temanfo. Cette fois, le défenseur smashe le ballon sur le poteau alors que Hatfout était battu !
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76e : une tête de Kévin Schur dans une bonne position est trop axiale pour vaincre le gardien manceau, bien sur ses appuis.
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83e : faisant reculer la défense par ses passements de jambes, Boussaïd parvient à tirer. Le ballon est contré mais le frappeur rôde et tombe dans la surface, possiblement touché par Temanfo. L’arbitre l’avertit pour une simulation, c’était limite.
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88e : énorme, non gigantesque occasion pour Nchobi, lancé dans la profondeur. Seul et obligé de frapper, il croise trop et manque le cadre en face à face…
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89e : Robin Risser avec la main ferme, un réflexe incroyable sur sa ligne pour empêcher une tête à bout portant de se loger dans son petit filet intérieur. La parade vaut un point.
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91e : encore un frisson côté Dijon, à cause de Lehoux qui manque un but tout fait à cause de sa vitesse, sur ce centre en retrait qui surprend toute la défense.
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93e : nouvel arrêt de Risser qui sauve les meubles face à Amir, dégoûté par le gardien dijonnais.
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Un but partout…
Malgré son coup à la tête encaissé dès les premières secondes de la partie et ce télescopage avec Lehoux, chanceux de ne prendre qu’un carton jaune, Jordan Marié n’a pas eu besoin de sortir et a tenu son rôle de capitaine jusqu’au bout. On peut dire qu’il assure l’essentiel et même mieux que ça, récupérant notamment le ballon menant au but dijonnais sur une occasion bien menée par Soumaré. Le numéro 28 a été, comme souvent cette saison, assez peu influent mais auteur de quelques coups très bien sentis qui aurait pu lui permettre de décrocher le titre d’homme du match, avec un peu plus de réussite.
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Les passes, centres et déviations de Kévin Schur dans son rôle ressemblant à un faux-neuf ont fait beaucoup de mal dans le premier quart d’heure de la rencontre, dominé par les Dijonnais. Nos joueurs n’ont globalement pas grand chose à se reprocher dans l’engagement et la volonté d’aller la gagner, mais s’en voudront forcément d’avoir raté des occasions aussi grosses devant le but. L’avant-centre en premier, puisque Schur et Nchobi ont eu par trois fois l’opportunité de mettre la balle au fond, en vain. Tout n’est pas à jeter loin de là et revoir Schur en n°10 ou en attaquant en soutien comme aujourd’hui pourrait s’avérer payant à l’avenir, mais certains éléments comme Congré ou Chahid n’ont pas vraiment impressionné.
En possession, le jeune dolois est parfois venu compenser dans le couloir pour permettre à Ariss d’amener le surnombre avec Irié à droite, sans grand succès puisque ce côté dijonnais a presque toujours été mis en échec sur les phases offensives. Nous parlions pourtant hier soir de l’importance de bien gérer dans cette zone-là, mais la combinaison Vargas Rios/Njoh a été plus forte que les Bourguignons, qui n’ont pas été aidés par le fait qu’Ariss soit aligné faux pied et qu’Irié ne soit vraisemblablement pas dans son assiette. Sans même parler des approximations de Nassi, qui aurait peut-être mieux fait sur une meilleure pelouse.
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… et des regrets pour tout le monde !
Car on ne peut que regretter pour le spectacle, qui s’est surtout montré après la demi-heure de jeu de chaque mi-temps, que le terrain ne soit pas meilleur au stade Gaston-Gérard. Avec un jeu de possession et de patience comme le prône le staff dijonnais, cela désavantage énormément notre équipe de jouer sur une telle pataugeoire, trop mal entretenue ou trop endommagée pendant l’automne et l’hiver. La présence de deux équipes sur son herbe toute la saison joue forcément, mais cela paraît difficile de justifier un tel désastre alors qu’à l’époque de la Ligue 1 voire certaines années en Ligue 2, le rectangle vert était souvent un billard même en février.
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Deux situations litigieuses auraient pu permettre au DFCO de tirer son épingle du jeu dans cette partie, avec un Zakaria Fdaouch tombant deux fois juste après être entré dans la surface mancelle. Siffler n’aurait pas été scandaleux mais on n’en voudra pas à l’arbitre après sa décision sur la chute de Boussaïd dans la nôtre, qui aurait pu être fatale. Enfin, alors que la frappe mal ajustée de Nchobi aurait pu finir au fond et nous permettre d’être beaucoup plus prudents dans les derniers instants pour conserver un 2-1, on remerciera vivement notre gardien de but et notre bonne étoile d’avoir évité les deux tentatives de Lehoux de finir au fond, ce qui aurait sans doute valu beaucoup plus de sifflets que cela aux joueurs de notre équipe au coup de sifflet final. Ces deux équipes en délicatesse ces dernières semaines n’ont pas su se départager. Et il y a un petit peu de logique derrière tout ça quand on voit le nombre d’occasions ratées.
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@No_Vak
Est-ce que Roger Assalé compte comme supporter du DFCO ?
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LES NOTES
L’Homme du match : Robin Risser (7,5)
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S’il n’a pas eu grand chose à faire sur la première période, à part se faire fusiller d’une tête à bout portant, il est resté concentré jusqu’à la fin du match avec quelques sorties bien anticipées mais surtout une parade monstrueuse dans la dernière minute du temps réglementaire qui permet à Dijon de ne pas concéder une nouvelle défaite à domicile. Encore décisif dans le temps additionnel, Robin prouve aux détracteurs que l’on peut compter sur lui quand il s’agit de sauver des points : en équipe de France comme à Dijon, il est source d’espoirs.
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Makutungu (5,4) : Cédric a fait preuve d’un apport offensif intéressant, tout en réussissant à museler la majorité des offensives adverses sur son couloir. Cependant, il ne parvient malheureusement pas à suivre Colas sur le but manceau, comme médusé par l’imbroglio qui se déroulait au premier poteau. Pour sa défense, l’élan était favorable à son vis à vis.
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Congré (4,4) : à défaut de vitesse, parfois pris par ses adversaires, Daniel a su faire parler toutes ses années d’expérience pour remporter plusieurs duels cruciaux, au sol notamment. Une expérience qui n’aura pas suffi à faire la différence sur la déviation de Lehoux. Pas toujours très rassurant mais jamais totalement largué, il nous rend une copie relativement convenable pour un défenseur remplaçant, sans marquer de point pour autant.
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Temanfo (6,9) : Arnold est très bien noté, et ce n’est une surprise pour personne au vu de la fiabilité et de la constance du bonhomme. Armé d’une sérénité qu’on ne lui connaît que trop bien dans sa surface, il aurait pu être décisif dans celle adverse, mais en grand malheureux, ses trois reprises (dont deux sur coup-franc) ne toucheront pas mieux que le montant d’Hatfout. Un match de patron, qui aurait pu être parfait s’il n’avait pas participé à l’attentisme dijonnais sur le corner décisif… Bon, promis on arrête d’en parler !
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Ariss (5,6) : aligné à droite de la défense, le jeune latéral semblait en manque de repères sur le début du match. Il est cependant rentré dans sa partie au fur et à mesure que les minutes se sont écoulées, parvenant parfois à réaliser de très bons retours dans un couloir pris d’assaut par l’attaque mancelle, et qui n’est pas celui de sa formation. Au final, une copie moyenne qui aurait pu être terrible si Risser n’avait pas réalisé un exploit, mais prouve qu’on peut lui faire confiance en cas d’absence ou méforme de Moco, comme en ce moment.
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Marié (5,5) : grattant de nombreux ballons au milieu de terrain, Jordan Marié a fait du Jordan Marié. Si on n’oublie pas qu’il en a perdu également, on ne pourra pas lui reprocher de s’être déchiré pour aller les récupérer. Le capitaine s’est d’ailleurs montré précieux sur le but dijonnais et on lui doit beaucoup ce lundi soir.
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Chahid (4,0) : en retard sur de nombreux duels, le jeune milieu formé au club a été très discret sur ce match, semblant même donner sa part de travail à son capitaine par moments. Remplacé par un Souici des grands soirs, qui aura manqué d’offrir un but à Schur et proposé énormément de solutions offensives, même s’il aura été paradoxalement trop souvent oublié par ses coéquipiers. À remettre dans le onze à Chasselay ? Donnez-nous votre sentiment dans les commentaires.
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Soumaré (6,1) : Le foot c’est le week-end, pas le lundi à 18h15. Bryan l’a très bien compris, décidant de démarrer le match plus tard que ses partenaires en guise de protestation. En fin de première période, quand il a semblé renouer avec son football, son équipe s’est étrangement procuré beaucoup plus de bonnes occasions ! Bien trouvé par son capitaine, il est parfaitement inspiré sur la louche qui mène à l’égalisation. Du Bryan comme on en rêvait depuis des semaines, avec un peu plus de réussite que face à Sochaux même si on en attend toujours plus de notre potentiel leader technique.
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Fdaouch (6,7) : Il se déchire dès les premiers instants pour gratter un ballon, avant d’être victime d’une situation litigieuse qui aurait pu/dû (rayez la mention inutile) être un pénalty. En lobant le gardien adverse pour permettre à Dijon de revenir dans le match, Zakaria s’est montré comme à son habitude comme l’un des joueurs les plus dangereux du club de la capitale des Ducs. Il a cependant a parfois trop cherché à être le héros, comme lorsqu’il oublie de décaler un ballon à un Rayan Souici seul dans l’axe après son entrée.
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Irié (4,3) : Pour sa deuxième titularisation en championnat, Cyriaque n’a pas été à la hauteur de nos espérances ni du potentiel qu’il a laissé apercevoir lors de certaines sorties. Longtemps sevré de ballon de son côté du terrain, il aura tout de même bien combiné avec Schur, mais jamais réussi à faire parler ses qualités de percussion. Remplacé par un Nassi, volontaire dans l’effort mais trop peu précis et coupable de quelques mauvais choix dans des moments qui auraient pu être des tournants pour le résultat.
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Schur (5,6) : S’il rate complètement son premier coup-franc de la partie, le numéro 8 s’est battu instantanément pour rattraper ce ballon et offrir une merveille de centre pour Temanfo. Par la suite, il a tellement bien combiné avec ses partenaires qu’il aurait mérité de se muer en passeur décisif à plusieurs occasions dans le match, ou même marquer. Mais à défaut, il a montré une palette intéressante sur ce poste même s’il ne sera jamais aussi présent dans la surface qu’un Julio Tavares. Kévin dans l’axe, c’est Schur qu’on voudra le revoir. Remplacé par Nchobi, qui augmente sa stat’ de capes au sein de l’effectif et aura raté son face à face, non pas avec le gardien mais carrément avec la cage adverse.
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@CM_Tadryel
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