Une fois de plus, nous avons espéré. Une fois encore, nous avons voulu croire en notre équipe et penser que des jours meilleurs arriveraient dans un futur proche. Et une nouvelle fois, nous avons eu honte, ce soir, de supporter ce club.
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LE MATCH
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Et pourtant, en début de partie, rien ne laisse présager un tel revers. Le Dijon FCO aligne un surprenant 4-4-2, assez peu conforme à ses habitudes. Celina est à gauche du milieu de terrain et Chouiar à droite, laissant le duo Baldé-Kamara en pointe de la formation. On s’appuie derrière sur les joueurs qui avaient fait du DFCO la meilleure défense du championnat pendant quelques journées, les valeurs sûres qui avaient pourtant déçu plus récemment.
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Dès l’entame, une magnifique sortie de Racioppi lui permet de dévier la tentative de Moussa Koné du pied gauche avant que ce dernier ne soit signalé hors-jeu (3e). Puis, Boey ferme la porte à Ferhat qui était parti au but sur un long ballon qu’il avait bien contrôlé. (5e)
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Alors qu’on entend les Lingon’s Boys donner de la voix depuis l’extérieur du stade pour encourager les troupes, Dijon tente de poser son jeu, en ressortant le ballon au sol, mais le pressing nîmois pose problème, sans pour autant leur créer d’opportunité en ce début de partie. On a tout de même l’impression d’être asphyxiés, sans solution. Ce sont Ferhat et Meling qui combine bien et tentent des incursions dans le camp dijonnais.
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Pour une fois, Bruno Écuélé-Manga décide d’allonger et trouve Kamara qui s’impose bien en protégeant son ballon, relayant à Chouiar.Le service est impeccable pour Sacha qui avait suivi le mouvement et est le premier à frapper au but pour les Rouges, mais Reynet s’interpose.
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Baldé perd son duel face à Reynet, alors qu’il était parti à la limite du hors jeu ! L’ancien gardien de Dijon avait manqué son dégagement et la sanction était presque immédiate, Kamara déviant intelligemment la passe de la tête de Ndong dans la course de Mama, toujours 0-0 mais Dijon se fait plus pressant. Dû aux plans de jeu respectifs, ce sont donc les visiteurs qui courent le plus après le ballon, le pressing bourguignon sur le gardien de but semble aussi porter ses fruits.
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Briançon est hors-jeu sur sa reprise de la tête après un coup franc bien tiré, la tentative est de toute façon manquée par le défenseur central des crocos. Celina est pour l’instant bien isolé et peu exploité par ses coéquipiers. Sur l’autre aile, Chouiar est souvent la cible d’un pressing acharné, mais parvient à tirer son épingle du jeu en provoquant corners et touches, sans pour autant être décisif.
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Dijon met le pied sur un ballon que l’on avait perdu de vue depuis 5 minutes, mais cette possession reste stérile malgré les efforts de Kamara. L’attaquant est en jambes et se montre assez indispensable dans son jeu en pivot à la perte du ballon. Un accrochage entre Baldé et Briançon fait passer un frisson dans le dos, le Nîmois reste à terre une petite minute tandis que l’attaquant est averti verbalement par M. Petit.
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Sur un très long ballon de Boey, Celina joue en relais en une touche pour mettre Baldé dans une position de frapper en 1 contre 1, mais l’angle est trop fermé (35e). Peu après, un corner frappé en deux temps entre Celina et Ngonda, chose assez rare pour être soulignée ! Surtout quand ça termine sur un centre bien ajusté (tout aussi rare) du congolais pour Baldé, dont la tête flirte avec la barre transversale (41e).
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Ferhat est averti pour un mauvais geste dans la moitié dijonnaise, et Mama Baldé contrôle bien le coup franc indirect frappé dans sa direction. Il remise tout de suite pour Chouiar, sa frappe fuit le cadre mais fait trembler Baptiste Reynet sur sa ligne (43e). Frustré, le portier vient provoquer les joueurs de Linarès lorsque Miguel reste au sol après un léger contact et est contraint de sortir.
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A la pause, ça se rapproche pour Dijon mais on n’arrive pas à trouver la faille encore. Les quelques opportunités n’ont pas été récompensées, il faut faire encore mieux au retour des vestiaires si l’on veut espérer leur faire la peau. Le point positif : aucun tir nîmois (car les tirs hors-jeu ne sont pas comptabilisés) dans le premier acte, symbole de notre stabilité et notre capacité à bien bloquer toute tentative des gardois.
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Comme un air de déjà-vu…
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Au second coup d'envoi du “duel de la peur”, aucun changement n’est à noter pour Dijon. En trente secondes, un centre venant de la gauche est bien boxé par Racioppi, et Dijon est directement la tête sous l’eau. Des images des 15 minutes traumatisantes contre Montpellier refont surface dans l’esprit des supporters alors que Pascal Plancque sirote son café trop chaud. Reynet manque de nous offrir l’ouverture du score, et Benrahou de l’autre côté glisse une passe succulente pour Ferhat, Racioppi se couche bien sur la tentative.
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Les esprits s’échauffent un peu et l’arbitre de la rencontre est forcé d’intervenir sur chaque coup de sifflet pour séparer les acteurs et les empêcher d’en venir aux mains. On sent tout l’enjeu de cette rencontre sur les duels, mais il n’apparaît pas encore au score. Un autre coup franc de Celina, mieux frappé que le précédent, est repris dans la surface par un dijonnais, la tête n’inquiète pas la défense.
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Nîmes est mieux revenu, et Racioppi doit s’employer de nouveau pour attraper une tête en cloche de Lucas Deaux sur sa ligne. Puis c’est Meling, le latéral norvégien, qui vient tester le gardien de Dijon d’une frappe molle mais cadrée. Il faut vite se ressaisir au risque de laisser le match nous échapper. Les visiteurs procèdent en contre face à un Dijon qui essaye tant bien que mal de construire sans se précipiter, mais aussi sans succès. Lautoa est averti pour avoir enrayé une occasion de contre, et Kamara sort pour laisser Dina-Ébimbé entrer (62e). Un changement de système s’opère donc, Dijon repasse en 4-2-3-1.
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Un joli mouvement venant de la droite amène Chouiar à laisser passer le ballon entre ses jambes pour donner l’opportunité à un Maestro Ngonda avancé de frapper au but, mais la tentative est complètement dévissée.
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Au tour de Didier Ndong de s’illustrer en reprenant d’extrême justesse Moussa Koné qui se présentait au bon endroit pour amener une frappe ! C’était chaud et le match se tend alors que Chouiar est complètement découpé sur le côté gauche par un défenseur trop engagé.
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Dans la minute qui suit, un long dégagement de notre gardien suisse permet à Celina de contrôler tout seul devant Reynet, mais notre ex vient nous hanter en ce jour de Saint Valentin. La parade est parfaite. Il reste 20 minutes pour faire la différence.
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Nîmes semble amoindrie et joue sur la défensive, ne compromettant pas ses chances de conserver le clean-sheet. Stratégie surprenante étant donné l’importance de ce match, mais on ne peut pas dire que Dijon fasse beaucoup mieux. Et sur un contre éclair, Ripart marque à bout portant alors qu’une faute sur Celina était demandée par les dijonnais (76e, 0-1).
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Sammaritano fait son apparition à la place de Celina et Konaté entre en lieu et place de Chouiar. Dijon ne peut en rester là, mais semble impuissant. Les deux nouveaux entrés combinent bien juste devant le but, et la frappe de Konaté roule à côté du poteau. La 83e minute est déjà passée.
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A l’image de toute sa saison, Dijon a été inefficace, et suffisamment naïf pour laisser l’adversaire marquer un premier but chanceux, pour le coup immérité. Mais qu’importe. Si mathématiquement ce n’est pas terminé, perdre dans de telles circonstances contre les deux derniers du championnat en l’espace d’un mois est indigne d’une équipe de Ligue 1. Nous ne méritons pas de nous maintenir à ce niveau.
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Anibal Chala entre à la place de Ngonda, comme un second ailier côté gauche. Mais c’est bien l’arrière gauche de Nîmes qui est décisif, en passant pour Eliasson fraîchement entré pour le but du break (0-2, 87e). Il y a des choses que l’on ne peut reprocher à notre gardien, d'autant plus que laisser par deux fois un attaquant seul devant les buts sans marquage est inadmissible.
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Sammaritano est expulsé pour on ne sait quelle raison. Mais tout ça n’a plus d’importance désormais. Bravo à Nîmes pour avoir laissé le chrono s’écouler en passant 5 minutes au sol sur des contacts fantômes. Votre victoire est méritée dans les intentions, tant nous avons été ridicules. Nous ne pouvons guère plus nous cacher derrière des erreurs d’arbitrage et de l’antijeu, car nous aurions dû marquer bien avant. Nous aurions dû laisser nos tripes sur le terrain, et au final, c’est notre honneur qui est resté au vestiaire.
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Et si les réels vainqueurs de cette journée n'étaient autres que les supporters dijonnais qui ont choisi de passer leur 14 février en compagnie d'une personne qui leur est chère, plutôt que d'un club qui nous déchire ?
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LE DIJON SHOW DÉPLORE :
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l’attitude de l’équipe sur le terrain alors qu’une victoire était impérative, mais aussi son implication depuis le mois d’août dans la mission du maintien.
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les choix effectués par le staff et la direction pendant le mercato d’hiver, alors qu’il était encore possible de rectifier le tir.
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les décisions aberrantes prises cet été, au moment de reconstruire une équipe cohérente, alors que les cadres devaient rester pour participer à la survie du club une saison de plus en Ligue 1.
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la voie calamiteuse que le club emprunte depuis 2 ans et l’éviction infondée d’Olivier Dall’Oglio et une partie de son staff, qui avait bâti cette équipe et qui la chérissait par-dessus tout.
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Ce soir, nous sommes tous extrêmement peinés par la situation en tant que supporters, mais aussi envers les personnes employées par le club qui se retrouveront impactées de par l'incompétence de certains. Nous sommes de tout cœur avec vous.
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LES NOTES
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L’Homme du match : Racioppi (5.6)
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Il a encore sorti des parades réflexes et des arrêts décisifs, mais il est battu par deux fois à bout portant, impuissant. Sa longue ouverture pour Celina est la passe clé la plus importante du match. Le seul à peu près au niveau.
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Boey (3.6) : se fait dévorer par le Norvégien, après avoir peiné tout le match devant Zinedine Ferhat. Il a tout de même réussi à se montrer dangereux devant (une frappe cadrée), cependant beaucoup trop rarement.
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BEM (2.8) : Une première mi-temps plutôt correcte, la deuxième aussi finalement. Mais voilà ça ne suffit pas pour éviter de se prendre deux buts par la pire attaque de Ligue 1 derrière nous. Sa rencontre est particulièrement ternie en fin de match lorsqu’il se fait littéralement manger par Meling pour le but qui achève tout espoir.
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Coulibaly (2.8) : En retard sur Ripart pour l’ouverture du score, il a plutôt bien contenu Koné. Dès qu’il a eu un attaquant plus rapide face à lui, c’est devenu plus difficile. Absent au marquage d’Eliasson sur le deuxième but.
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Ngonda (1.6) : La pire note de la rédaction, et ce n’est pas immérité. Défensivement, il a défendu de manière douteuse, voire dangereuse et ses fautes auraient pu donner bien pire. Offensivement il a énormément vendangé, que ce soit sa frappe insensée après l’unique action vraiment construite de bout en bout, ou ses centres direction la tribune. Remplacé par Chala (83e), qui n’a rien tenté et n’a rien eu à faire.
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Lautoa (2.9) : Toujours aussi inutile une fois le ballon récupéré par Dijon, il n’a en rien compensé son absence de participation offensive pertinente. C’était même plutôt Ndong qui comblait ses retours défensifs légers.
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Ndong (3.8) : On a compris, il n’est jamais le plus mauvais sur le terrain, actif à la récupération et combatif au possible. Mais voilà, encore une fois ça ne suffit pas. Sa prestation bien que loin d’être catastrophique n’a pas pu rattraper tous les errements de ses coéquipiers, sans compter les siens.
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Chouiar (2.7) : En première mi-temps, il fait tout son possible pour un transfert vers des équipes de Premier League plutôt qu’en Championship. Virevoltant, il a été le seul à combiner efficacement dans les 30 derniers mètres. Invisible en seconde période. Remplacé par Konaté (77e) qui n’a pas connu la même réussite qu’au match aller et son doublé.
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Celina (2.3) : Dans un autre monde, il met au fond sur son duel face à Reynet et l'arbitre siffle faute sur lui avant l’action qui mène au but nîmois. La clé venait de lui. Dur d’imaginer que c’est sur une occasion de rêve et une faute subie que le match basculerait contre nous. Remplacé par Sammaritano (77e), entré pour casser du nîmois. Sa frustration et sa déception étaient la nôtre, dur de lui en vouloir pour son excès de volonté et son carton rouge, les jeux étaient déjà faits.
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Kamara (3.5) : Très bon dans la conservation du ballon, il a démontré son volume de jeu et sa mobilité étonnante pour son gabarit. Sorti trop tôt pour faire de vraies différences, ce qu’il n’a pas réussi à faire avant. Remplacé par Dina (62’) peu en vue et qui n’a rien pu faire pour empêcher cet échec.
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Baldé (3.2) : Actif, volontaire, et inefficace, on l’a retrouvé à la conclusion de beaucoup d’actions mais aucune n’a fini dans les filets. Aucune. Toujours une touche de balle en trop, un ballon poussé trop loin, un manque de réussite… Pourtant le nouveau duo d’attaque qu’il a formé avec Kamara était attirant, une complémentarité qu’on se plaira à regarder, sans aucune pression, pour la fin de saison (on cherche aussi du positif).
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