Ah, que le grand crique nous croque si Dijon ne méritait pas légèrement mieux qu’un match nul dans cette rencontre de la 9e journée de National ! Le DFCO, tenu en échec par des Crocos de Nîmes qui seront plus heureux que nous de ce score de parité (0-0), a eu les occasions mais a toujours manqué d’un dernier geste ou d’un avant-dernier geste pour faire la différence en cette soirée d’octobre à Gaston-Gérard.
LE MATCH
Dijon FCO – Nîmes Olympique : 0-0 (0-0)
Au Parc des Sports Gaston-Gérard (Dijon), le 18 octobre 2024, coup d’envoi à 19h30.
Avertissements : Makutungu (47e), Nchobi (75e) et Mendy (93e) pour le DFCO / Diouf (36e) et Labonne (83e) pour le NO.
- 2e : premiers instants agités avec une frappe ratée de Marié et une sortie approximative de Delecroix, sans conséquence.
- 17e : offensive nîmoise avec un corner, repoussé assez aisément par la défense bourguignonne.
- 22e : les combinaisons du DFCO ne sont pas assez précises pour permettre une frappe, même si Jordan Marié arrive à récupérer un centre raté. Son tir s’envole loin du but.
- 26e : Camara est plutôt embêtant en ce début de match et force le gardien de Dijon à se coucher sur une frappe soudaine à mi-distance.
- 30e : grosse occasion pour Dijon sur un centre de Titebah. Souici plonge pour mettre la tête au deuxième poteau mais rate le cadre à bout portant. C’était compliqué à redresser, mais très intéressant.
- 34e : quel travail de Vargas et d’Ikanga qui combinent dans la surface, le Franco-Argentin ne peut frapper. Puis, Duville-Parsemain manque le cadre sur un tacle compliqué au premier poteau après un nouveau centre. Dijon met la pression.
- 44e : Jordan Marié reprend un centre en retrait mais un défenseur s’interpose. Le DFCO est l’équipe la plus dangereuse mais ne force pas Dias à sortir la moindre parade.
- 45e : nouveau tir signé Ikanga, cette fois ça part très vite mais la tête d’un joueur de l’équipe au maillot noir est sur la trajectoire.
- 48e : la volée de Vargas-Rios est prise sur le tibia et ça s’envole en tribune Sud. Il va falloir faire mieux que ça pour marquer.
- 53e : contre éclair mené par Duville et Ikanga, sa « spéciale » est bloquée par le talon d’un défenseur des Crocos ! Le corner est suivi par Marié puis par Mendy en deuxième phase, mais la forêt de jambes n’est pas franchie, une fois de plus.
- 64e : d’un but à l’autre, Delecroix coupe un centre dangereux, sa défense relance vite et Duville-Parsemain n’arrive pas à reprendre la copie conforme à l’opposé !
- 77e : chassé vers l’axe mais tentant un geste compliqué, Nchobi frappe fort au but sans équilibre et n’obtient qu’un corner.
- 87e : Nchobi donne le tournis à son défenseur, sert Souici qui a du champ pour centrer au sol dans la surface. Schur n’arrive pas à contrôler mais Vargas-Rios arrive tardivement pour frapper fort, c’est trop haut…
- 90e+3 : Yanis Chahid réalise le tacle parfait alors qu’il venait de derrière, il y avait grand danger sur les buts dijonnais ! Le corner consécutif s’écrase dans le petit filet après une tête menaçante. Les trois coups de sifflet arrivent peu après : 0-0 est le score final !
Un de gagné… ou deux de perdus
Merci à l’équipe pour tout ce qu’elle a fait depuis le début de saison et pour ce match contre Nîmes, mais il y a vraiment un truc qu’il faut qu’on vous dise : vous nous faites ch***… Permettez-nous de vous interrompre tout de suite et de « débunker » cette insulte. Car elle n’est pas gratuite ni profondément sincère, nous nous attendons juste à devoir débattre pendant des heures avec des personnes mécontentes qui estimeront que le DFCO a fait un mauvais match et seront déçues de cette prestation, alors qu’en réalité, il y a beaucoup de choses positives à en retirer.
Vous faites ch*** car dans le contenu proposé, l’équipe a été plutôt à la hauteur de nos attentes. Certes, on a eu du mal à passer un rideau défensif nîmois qui trouvait toujours le moyen de contrer nos tirs, certes notre possession et domination des débats ont été stériles et on aurait peut-être pu jouer 30 minutes ou une heure de plus sans trouver la faille. Mais dans l’engagement défensif et collectif, à l’image du tacle salvateur de Chahid à la dernière minute, des sauvetages répétés de Mendy, de la cohérence globale de l’équipe qui n’a – encore une fois – jamais été très inquiète quand les visiteurs avaient le ballon, vous faites ce qu’il faut. Et avec une défense aussi solide, on peut se permettre de tout imaginer.
On sait bien que sans un joueur qui marquera régulièrement ses buts pour nous tirer de ces impasses-ci, on aura toujours du mal à faire des différences dans ce championnat National si équilibré, où les victoires des clubs sont souvent marginales même pour les plus dominateurs. Mais le DFCO a-t-il tort d’aborder ses matchs de la sorte, si c’est la meilleure façon qu’il ait trouvé pour tenter de s’imposer ? Alors oui, vous nous faites ch*** car on croit en vous et que vous nous donnez des raisons de le faire. Cette équipe, plus attachante que jamais, fait du bon travail et nous allons passer les prochains jours à la défendre, même si nous savons déjà que beaucoup ne seront pas d’accord avec notre position. L’amertume du match nul occultera peut-être chez beaucoup de supporters ce que vous avez produit et tenté ce 18 octobre, mais pas pour nous. Ce troisième match nul en 8 matchs joués, même à domicile, ne compromet pas nécessairement les ambitions les plus folles du club. Mais nous tenons aussi à vous dire que désormais, vous allez être attendus au tournant.
Dans le vif du sujet
Car ne prendre qu’un point à Gaston-Gérard en dominant relativement (sans pour autant cadrer un tir à proprement parler, il est nécessaire de le rappeler) impose également un devoir de prendre des points à l’extérieur dans la foulée. Même contre un Valenciennes qui sera revanchard et qui peut faire 10 fois mieux que ce qu’il produit sur les terrains à ce stade. Même avec si peu de repos et un déplacement périlleux qui se profile. Un point au Hainaut et on pourra dire que ce nul n’est pas une si mauvaise chose. Un succès dans le Nord et l’opération aura même été plus que positive. C’est à vous de le faire et à vous de démontrer que le travail que vous effectuez, que les efforts consentis sur le terrain pour ne pas prendre de but, servent à quelque chose et qu’il vous permet d’arracher des bons résultats chez certains des favoris à la montée. Surtout que vous l’avez déjà fait.
Alors on compte sur vous, Hugo, Jordan, Jovany, Elydjah, Paul, Alexandre, Yanis et les autres. On sait que vous en êtes capables, que vous allez pouvoir rapidement redonner de l’espoir à un peuple dijonnais qui a trop tendance à virer de bord dès que deux matchs sans victoire s’enchaînent. En perdant bien rapidement de vue que cela fait six matchs que vous n’avez plus perdu en championnat (7 avec la coupe), sur un rythme de 2 points pris par rencontre en moyenne depuis la J3. Continuez sur cette voie car malgré certaines soirées frustrantes et agaçantes, c’est un tel rythme qui permet de finir dans les premières places à la fin de la saison (Nancy et Concarneau ont exactement 2 points par match, Boulogne légèrement plus mais un match de retard). La machine est désormais lancée, il s’agit donc de ne plus lâcher.
📈 Les autres saisons à moins de 6 buts concédés (J8) : 1999-2000 (N2), 2002-2003 (N1) et 2014-2015 (L2).
On ne va pas ignorer que l’attaque n’est pas assez efficace, mais Dijon est monté au terme de 3 des 4 saisons citées. Et la saison 14-15 a préparé la montée en 15-16 😇
— Le Dijon Show (@LeDijonShow) October 19, 2024
LES NOTES
Delecroix (5,5) : plusieurs fois en délicatesse sur ses sorties mais finalement peu mis à contribution par des Nîmois rarement entreprenants, à part en contre, il a réussi à garder sa cage inviolée pour la première fois de la saison.
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