Châteauroux 3 – 3 DFCO : amertume

On nous annonçait Mission Impossible le retour, avec Daniel Craig, Tom Cruise et Brad Pitt. À l’arrivée, pas de Dany Boon mais pas non plus de casting XXL, juste un scénario bien maussade sans son fameux twist final. Dijon pourra vraisemblablement nourrir des regrets de ce match qui a ressemblé à tant d’autres dans le scénario, mais continue de travailler pour que d’ici peu, ces prestations-là ne soient qu’un lointain souvenir.

Alexandre Duville-Parsemain allongé au sol, regrettera peut-être de ne pas avoir su marquer le 4e but crucial dans la course aux barrages.
Après une entame complètement ratée, les Dijonnais ont recollé au score mais peuvent s’en vouloir (photo Vincent Poyer/DFCO).

LE MATCH

LB Châteauroux – Dijon FCO : 3-3 (3-2)
Au Stade Gaston-Petit, le 02 mai 2025, coup d’envoi à 19h30.

Buts : Diallo (7e, 29e), Tormin (22e) pour LBC / Ikanga (24e), Duville-Parsemain (36e, 62e) pour le DFCO.

Avertissements : Agounon (64e), Claricia (64e), Mendy (77e) pour LBC / Vargas-Rios (17e), Makutungu (29e) pour le DFCO.

  • 7e : douche froide d’entrée de jeu. La frappe de Mamadou Diallo, contrée, vient miraculeusement se loger dans la lucarne d’un Delecroix impuissant sur ce coup du sort (1-0).
  • 15e : Diallo transperce encore la défense dijonnaise pour s’offrir un face-à-face avec Delecroix à l’entrée de la surface de réparation ; un duel remporté par le portier.
  • 22e : lancé dans la surface dijonnaise, Tyrone Tormin satellise Moco avant de se jouer de Delecroix pour inscrire le but du break, 2-0.
  • 24e : piqué dans son orgueil, Dijon réplique. Barka presse bien dans la surface et tente un centre-tir que Jovany Ikanga vient pousser au fond des filets (2-1) !
  • 29e : penalty pour La Berrichonne, après un tirage de maillot de Makutungu dans sa surface. Mamadou Diallo refait le break en prenant le portier à contrepied (3-1).
  • 36e : nouveau penalty, pour les Rouges cette fois-ci ! Après une main castelroussine dans la surface, Alexandre Duville-Parsemain loge le cuir au ras du poteau droit de Konaté : 3-2 !
  • 56e : énorme occasion pour Dijon, avec un Barka trouvé seul au point de pénalty sur un centre de Gui. Sa reprise de volée est complètement dévissée.
  • 62e : encore un penalty pour le DFCO ! Ikanga s’infiltre dans la surface de réparation côté gauche et est accroché. Alexandre Duville-Parsemain prend la responsabilité une fois de plus et frappe de la même manière pour égaliser, 3-3.
  • 75e : les Dijonnais poussent mais ne trouvent pas la faille. Ikanga tente à son tour d’inscrire un doublé d’une frappe de loin, mais ne parvient pas à régler la mire.
  • 80e : les locaux s’offrent la possibilité de reprendre les devants mais le dernier geste est totalement manqué et file dans les gants de Delecroix.
  • 86e : grosse action dijonnaise à gauche, après un magnifique centre de Jules Meyer, Ikanga bute sur Konaté à bout portant. Dans la foulée, Meyer place un coup de casque qui manque de peu d’accrocher le cadre…
  • 90e+6 : au bout d’un temps additionnel trop peu respecté, les deux équipes se quittent sur un score de parité, certes spectaculaire, mais qui ne fait les affaires de personne. 3-3.

Mission impossible

Le rêve était difficile à concrétiser mais restait atteignable. La mission est encore possible, mais relève à présent de l’irréaliste. Maintes fois dans nos débriefs, nous avons soutenu que Dijon avait loupé le coche pour espérer atteindre le podium du National. Pourtant, au coup d’envoi de l’antépénultième journée du championnat, les calculs se faisaient tous simples dans la tête de tous les supporters des Rouges, des plus optimistes aux plus sceptiques : la flamme serait entretenue en cas de victoire de Dijon et d’une défaite simultanée de Boulogne. Le verre est désormais à moitié vide.

Avec un trio d’attaque prometteur aligné ce soir, face à la pire défense du championnat – et de loin, nous étions en droit de nous attendre à un festival offensif. Le tableau d’affichage est unanime : même si deux de nos buts ont été marqués sur pénaltys, ils viennent récompenser l’énorme abattage de nos deux points du soir. L’addition aurait pu être plus lourde pour les Castelroussins si les Dijonnais avaient su faire preuve d’un peu plus de maîtrise dans certains compartiments du jeu, ou n’avaient pas buté sur un Konaté déterminé à ne pas nous laisser prendre l’avantage.

Au final, Dijon a fait du Dijon. Alors qu’après tant de déboires, l’équipe pouvait profiter d’un coup du sort sur la pelouse de Boulogne pour espérer reprendre les rênes de son destin, l’arrière-garde dijonnaise a subi un véritable trou d’air, mauvaise de la première à la dernière minute. Même si tous les buts ont été encaissés dans le premier acte, de très grosses occasions ont été laissées à l’adversaire dans le second également. La gestion de la profondeur a été un des points qui a fait le plus de mal au DFCO en cette année 2025 et, si cette lacune semblait avoir été comblée sur les dernières sorties, elle nous est revenue en pleine figure au plus mauvais des moments.

Dans un contexte de course à la montée, ramener ce seul point du nul après avoir été menés par deux fois de deux buts paraît anecdotique. Pourtant, avoir montré une certaine force de caractère après avoir été breaké et avoir été capables de remporter la seconde période ne sont que des gages prometteurs pour l’avenir, l’ossature de cette équipe devant demeurer intacte et les principes de jeu du coach perdurer au moins une saison supplémentaire. Alors tant qu’à faire, finissons en beauté cette saison, dès la semaine prochaine à domicile !

@CM_Tadryel

LES NOTES

L’Homme du match : Jovany Ikanga (6.8)
Cela n’est pas arrivé souvent, mais Ikanga hérite du titre d’Homme du match pour sa performance plus qu’honorable, son but rageur et globalement pour sa montée en puissance sur les dernières rencontres. Dommage que ça arrive si tard, mais peut-être que cela aura un impact sur ce final dans lequel tout n’est pas encore complètement joué… Remplacé à la 91e par Schur.

Delecroix (6.3) : paradoxalement, même en ayant pris trois pions si tôt, notre gardien a plus que tenu son rang et sorti des parades importantes pour permettre de prendre un point. C’est dire si la défense était à la rue…

Moco (4) : une tête très dangereuse qui a bien failli nous faire chavirer de bonheur sauve un match moyen, voire médiocre d’un joueur qui a souvent été pris à revers. Remplacé à la 91e par Chahid.

Akakpo (1.8) : on l’a vu tenir son rang à Sochaux, ce soir c’était tout l’inverse. On a vu un joueur de National 3, ou pire, ne pas se mettre au niveau de l’enjeu. Et c’est difficile de lui en vouloir, lui qui n’était que sixième dans la hiérarchie à ce poste au début de la saison.

Bernard (2.8) : tout le temps à contretemps, celui qui aurait dû permettre à la ligne arrière de se stabiliser a coulé avec le reste de ses coéquipiers, souvent en retard dans ses interventions et s’appuyant beaucoup sur les sorties de Delecroix loin de ses cages.

Makutungu (3.8) : le contraste est effarant, entre la sérénité qu’il nous apporte habituellement et le match raté de ce vendredi soir. En retard sur au moins un but et fautif sur le penalty concédé, on va dire qu’on l’a vu dans de meilleures dispositions par le passé, pour rester polis.

Gui (4.7) : entre chevauchées de grande classe et replis trop tardifs et lents, le milieu défensif du soir signe sans doute le plus mauvais match de sa courte carrière en pro. Il fallait bien que ça arrive, après de nombreuses sorties très intéressantes de sa part.

Marié (5.3) : de retour après un match au repos, notre historique milieu de terrain a mis un peu de temps à se mettre dans le rythme de la rencontre. Quelques ballons intéressants, mais rien de décisif. Remplacé à la 91e par Lembezat.

Vargas-Rios (5.3) : on ne peut pas mettre des coups francs pour nettoyer la lucarne chaque semaine. Sans être inutile dans l’entrejeu, « HVR » n’a pas retrouvé l’état de grâce dans lequel il était à Sochaux. Redonnez-lui le brassard, juste pour vérifier un truc… Remplacé à la 83e par Diallo, pour changer un peu le profil de notre entrejeu alors que Moco montait d’un cran.

Barka (4) : dangereux assez rapidement et décisif sur une récupération très haute transformée en passe décisive, il a commencé à décliner au fur et à mesure que la partie avançait, avec en particulier une reprise de volée qui a terminé en touche… Remplacé à la 70e par Meyer, qui a réussi à créer du danger comme assez régulièrement ces derniers jours, malgré un temps de jeu très limité.

Duville-Parsemain (6.5) : pour ne rien vous cacher, on a eu peur quand Alex a pris les deux pénos avec autant d’assurance, comme s’il était devenu notre frappeur attitré et que ces coups de pied lui étaient dus. Il a bien fermé nos bouches en marquant les deux en force, de la même manière.

@Novak

493 vues


Commentaires

Une réponse à “Châteauroux 3 – 3 DFCO : amertume”

  1. Avatar de Semprez
    Semprez

    Prendre Versini de Châteauroux pour l année prochaine tres bonne recrue pour la montée

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *