Mené au score quelques minutes par une bonne équipe d’Aubagne-Air Bel lors de la 9e journée de National 1, le Dijon FCO a rapidement recollé à son adversaire avant de se contenter d’un cinquième match nul cette saison. Et de rester dans le peloton candidats à la montée moyennement convaincants, sans encore jamais perdre une seule rencontre.

LE MATCH
SC Aubagne-Air Bel – Dijon FCO : 1-1 (1-1)
Au Stade de Lattre de Tassigny (Aubagne), le 3 octobre 2025, coup d’envoi à 19h30.
Buts : Mayilla (39e) pour le SCAAB / Lembezat (45e+1) pour le DFCO.
Avertissements : Chaban (51e), Mayilla (63e), M’Dahoma (80e), Daou (87e) et Nehari (90e+5) pour le SCAAB / Moco (23e) et Barka (70e) pour le DFCO.
L’ANALYSE
Un de plus au compteur, comme le titre le DFCO lui-même sur son site ! Un nouveau match nul aura été glané par les Dijonnais ce vendredi 3 octobre, ajoutant un 14e point au total et permettant de garder la 3e place du classement général, tout en voyant Versailles et Rouen s’éloigner à nouveau. Pourtant, il est difficile de cracher sur la poursuite de l’invincibilité bourguignonne en N1 tant la première mi-temps a été laborieuse à Aubagne, notamment à cause d’une pelouse indigne du troisième niveau français et d’un manque d’adaptabilité de l’équipe qui, après un quart d’heure intéressant, n’arrive plus à se montrer dangereuse sur la demi-heure suivante.
Jusqu’à l’ouverture du score aubagnaise, méritée, après un numéro de soliste du jeune Enzo Mayilla, qui met à l’amende notre défense avec un peu de réussite mais aussi la capacité d’improvisation nécessaire dans ce genre de rencontres chaotiques. Improvisation dont Bernard, Barreto et Lembezat font preuve quelques minutes plus tard avec une percée rapide en quelques touches de balles seulement dans l’axe bucco-rhodanien qui fait immédiatement mouche et qui montre que Dijon refuse d’être à la traîne trop longtemps.
Bien meilleur après cette piqûre de rappel, Dijon va manquer une très grosse occasion avant de mettre le pied sur le ballon en deuxième mi-temps… mais malheureusement de rentrer dans le rang. Embêté par une équipe aubagnaise qui s’est elle aussi adaptée en défendant plus bas, concédant la possession aux visiteurs mais ne donnant pas autant d’espaces à exploiter, le groupe de Baptiste Ridira va se heurter à ses propres limites, trop récurrentes en 2025-2026. Et bien que l’on ne puisse pas se plaindre de ce point globalement logique au regard de la prestation du soir, on peut regretter le fait d’avoir manqué l’occasion de rattraper certains des points perdus à domicile lors de cette sortie qui aurait pu basculer en notre faveur – comme se solder par un premier revers cette saison.
« On a le sentiment qu’on pouvait faire mieux », exprimera l’entraîneur en conférence de presse. Nous ne pouvons qu’abonder dans son sens et déplorer que Dijon termine, pour l’instant, plus de matchs avec des regrets que de vraies satisfactions. Malgré tout, s’accrocher à la troisième place quand des clubs aux moyens supérieurs comme Caen, Valenciennes ou encore Sochaux comptent de multiples défaites est un motif de satisfaction. Ce championnat est et sera encore plein de surprises jusqu’à son terme et nous ne devons pas perdre l’espoir de trouver cette capacité à faire la différence régulièrement plus tard dans la saison. Le plus tôt sera évidemment le mieux.
@Novak
LES NOTES
L’Homme du match : Adel Lembezat (6,8)
Auteur du seul et très joli but dijonnais de la soirée, Lembezat confirme qu’il a vraiment franchi un cap cette saison. Il est apparu au point sur plan physique, mettant l’intensité requise pour un match face à une équipe qui n’en manquait pas, et a su se trouver avec son compère Barreto. On sent d’ailleurs qu’une belle relation technique pourrait se développer entre ces deux joueurs. S’il avait cadré sa tête piquée juste avant la mi-temps, il aurait rendu une copie pas loin d’être parfaite. Indispensable dans le XI de départ, il est à la fois important dans le jeu et décisif. C’est sur ce genre de joueurs qu’on devrait pouvoir s’appuyer pour faire encore mieux en termes de résultats.
Delecroix (5) : match contrasté pour notre portier, vigilant sur plusieurs incursions adverse mais ne dégageant pas une grande sérénité sur un centre en première mi-temps avant de perdre son face-à-face avec Mayilla quelques minutes plus tard. Il capte bien un coup-franc dangereux, et coupe un centre très menaçant à la fin du fin match. On l’a tout de même connu plus décisif cette saison.
Khatir (6) : titulaire pour la troisième fois, l’ex-Aubagnais a montré une belle activité aussi bien offensivement que défensivement, et a globalement été très présent dans son couloir, participant activement à la construction du jeu. On pourra toutefois regretter l’imprécision de la plupart de ses centres, alors qu’il nous a déjà prouvé qu’il pouvait faire bien mieux dans ce domaine.
Bernard (5,3) : prestation solide du taulier de notre défense, avec de belles relances à son actif notamment sur le but de l’égalisation, mais il a tout de même perdu quelques duels aériens dommageables – face à un attaquant de très grande taille il est vrai. Par ailleurs, il est aux abonnés absents sur l’action qui mène au but adverse, ne prenant pas le ballon de la tête et ne gérant pas non plus la profondeur. Absence préjudiciable.
Diouf (6,5) : dans la lignée de ses précédentes sorties sous le maillot dijonnais. Il s’est avéré très solide, coupant aussi beaucoup de transitions offensives adverse par son sens du placement, son agressivité et sa capacité d’anticipation. Malheureusement, il s’emmêle les pinceaux et perd son duel sur l’ouverture du score, ce qui vient largement ternir une soirée de très bonne facture. On apprécie quand même toujours ses gestes autoritaires et tranchants.
Moco (non noté) : son début de match a été marqué par une belle activité mais aussi du déchet dans son jeu, avec quelques ballons perdus bêtement. Il est sorti sur blessure à la 31e, remplacé par Hamada (4,2), qui a peiné par moment à trouver les bons repères au poste, bien qu’il ait été l’auteur d’un très bon centre qui aurait mérité meilleur sort à la 45e+3. Il n’aura ensuite pas toujours fait les bons choix, et souffert d’un placement parfois un peu erratique sur le plan défensif.
Marié (6,2) : un match sans fioriture mais tout à fait consistant de notre n°14. Toujours accrocheur et jouant avec intensité, il a fort judicieusement ralenti plusieurs contre-attaques adverses, coupé des passes dangereuses, et joué son rôle de métronome. On se rappelle avec plaisir d’une phase avec 6 ou 7 passes jouées en une touche pour accélérer le jeu dijonnais, séquence dont il a le secret et qu’on voudrait voir encore plus souvent.
Chouchane (4,7) : après une très belle partie contre Concarneau, la recrue franco-tunisienne s’est moins illustrée lors de la J9. S’il a suivi le reste du milieu de terrain, participant au pressing parfois étouffant que les Dijonnais ont su mettre en place, on a assez peu vu Chouchane dans ses œuvres aux abords de la surface adverse. Son jeu a manqué de prises de risque, chose qui lui avait beaucoup réussi une semaine auparavant. Remplacé à la 72e par Hugo Vargas-Rios, qui s’est mis au diapason de l’équipe sur la fin du match, entrant du côté droit du milieu de terrain.
Barreto (6,8) : si on peut parfois estimer qu’il peine à suivre le rythme et l’intensité du match, il a donné l’impression de largement monter en puissance au fil du match. Il faut bien reconnaître qu’il apporte la créativité offensive dont nous avions besoin avec un niveau technique supérieur à la moyenne du championnat. Ses ouvertures s’avèrent très dangereuses, millimétrées même. Il finit la partie avec une passe décisive comme la semaine dernière, mais nous n’aurions pas été choqués de le voir en distribuer deux de plus pour Domingues et Barka notamment.
Barka (3,3) : le jour et la nuit pour Yanis ! Sortant d’un match quasiment parfait, il n’arrive cette fois pas à dérouler son football face à des défenseurs rugueux, parfois à la limite de la faute. S’il prend sa chance en rentrant dans l’axe au début de partie, on ne l’a plus autant vu par la suite, même s’il a cherché à proposer des solutions par ses appels. Remplacé à la 84e par Tavares, qui aurait pu nous faire lever du canapé s’il avait mis au fond la reprise de volée tentée à la fin du match. Et ce n’est pas la première fois qu’on le dit cette saison…
Domingues (3,5) : un peu comme son partenaire en pointe, il a eu un rôle ingrat. Il a toutefois eu en début de match une très belle munition avant de manquer son face-à-face. Dommage, car c’est sur ce genre de situations qu’on l’attend et qu’il doit faire mieux. Par la suite, il a rarement été trouvé en position idéale dans la surface, raison de plus de ne pas gâcher le peu d’occasions à sa disposition. Remplacé à la 72e par Ntamack, qui a tenté de mettre un peu de vitesse et n’a pas hésité à prendre des initiatives.
@Fabius
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