Elle a terminé la saison de la meilleure des manières, avec un dernier match spectaculaire. Allison Blais espère désormais apporter encore davantage au DFCO, après avoir connu une petite période d'adaptation suite à son arrivée l'hiver dernier.
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Pour les spectateurs des Poussots, Allison Blais est facilement identifiable aux lunettes de protection qu'elle enfile pour jouer. Elle qui a perdu la vue de l'œil gauche doit en effet veiller au côté droit, duquel elle voit partiellement. Des conditions surmontées de façon impressionnante, puisqu'à 23 ans, elle cumule déjà près d'une centaine de matchs dans l'élite. Seulement trois joueuses de l'effectif comptent davantage de matchs en D1 (Emmeline Mainguy, Tatiana Solanet et Alexia Trevisan) mais celles-ci sont aussi plus âgées.
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C'est ainsi sans surprise que la nouvelle attaquante dijonnaise a rapidement pris un rôle important dans l'équipe, glanant 7 titularisations sur 9 matchs joués. Le dernier en date, contre Nîmes, a certainement été le plus abouti pour elle. Après avoir délivré trois passes décisives pour Laura Bouillot, elle a également été à l'origine du quatrième but par une passe bien sentie et s'est efforcée à jouer très juste pendant toute la partie. Le plus souvent positionnée à droite depuis son arrivée en Bourgogne, elle a pourtant semblé plus à l'aise côté gauche où elle a multiplié les bons choix. "Oui je pense que sur les matches que j’ai fait avec Dijon ce fut le meilleur. Surtout au niveau des statistiques" confirme l'intéressée. "Je me sens mieux à gauche, c’est le poste auquel je jouais dans mon ancien club, j’ai beaucoup de repères à gauche. Mais lorsque je joue à droite j’essaie de faire de mon mieux."
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Dotée d'une sacrée endurance et montrant toujours une certaine propension à effectuer les tâches défensives, elle cite d'ailleurs "sûrement la vitesse, et la répétition des efforts" comme étant ses points forts majeurs. Elle tire toutefois un bilan plutôt mitigé de ses débuts dijonnais. "Les premiers mois ont vraiment été compliqués. Car je n’avais pas joué depuis novembre, mon adaptation footballistique a été compliquée" explique celle qui est partie du club de Soyaux cet hiver après s'être retrouvée victime d'une situation très difficile et obscure.
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Mais l'attaquante a bien à cœur de prouver qu'elle est capable de faire encore mieux :"J’aurais aimé donner plus et je sais que je peux donner plus, mais si je continue l’année prochaine mon aventure dijonnaise je ferais de mon possible avec la tête plus libérée que ces derniers mois." Si elle a été une redoutable buteuse à Yzeure (19 buts en 22 matchs de D2, lors de la saison 2014/2015), ou plus anciennement encore avec Guingamp et le PSG en U19 Nationaux, Allison Blais n'a cependant pour l'instant pas eu de réussite avec le DFCO. Alors on pourrait presque croire qu'elle est maudite, quand on repense notamment à deux de ses frappes qui n'étaient pas loin de faire mouche après avoir heurtées la barre (contre Montauban et Nîmes), mais c'est aussi parce qu'il s'agit d'une joueuse loin d'être égoïste, qui revêt surtout un rôle de passeuse.
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Devant les buts, la plupart du temps elle privilégie le choix collectif en optant pour la passe plutôt que pour le tir. Un profil de joueuse altruiste qui lui plait. "Oui c’est vrai que lorsque je réfléchis ou même discute avec des personnes, j’aime bien qu’on me décrive comme ça. Je préfère faire des passes clefs que marquer." Ce qui lui a donc parfaitement réussi face à Nîmes, et laisse augurer de belles choses pour la suite. Car avec sa vitesse, sa qualité de débordement et son sens de la passe, Allison Blais est sans doute capable de faire mal à n'importe quelle équipe quand elle est en forme !
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Crédit photos : Baptiste Paquot, Nicolas Goisque/NikoPhot, Patrick Vielcanet / Merci beaucoup à Allison pour sa participation
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