Dunkerque 2-1 DFCO : l’amer à boire

Pour la quatrième fois depuis le début de l’année civile, Dijon se fait avoir par un adversaire réaliste après avoir semblé au dessus, l’espace d’une demi-heure. Le but de Dobre est la seule consolation pour des Rouges incapables de convertir contre les Maritimes.

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Les retours de Deaux et de Younoussa dans le groupe dijonnais n’altèrent pas le 11 de départ choisi par Garande, identique à celui qui lui avait donné satisfaction à Bastia. Le Bihan est une nouvelle fois aligné en n°10 et Ngouyamsa retente l’expérience au milieu de terrain. Traoré et Fofana conservent la confiance du coach à leurs postes latéraux.

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LE MATCH

Après cinq minutes au rythme moyen, le match démarre vraiment par des tentatives Dijonnaises ! Successivement, Alex Dobre dans un rôle de passeur-centreur, puis Aurélien Scheidler de la tête dans la surface essayent de faire ce qu’il font de mieux, mais les deux attaquants dijonnais sont imprécis sur leurs tentatives. Ngouyamsa tente sa chance dans le rôle habituellement occupé par Younoussa, à savoir les frappes de loin dans l’axe. Le jeune Camerounais obtient le même résultat que son compère, son tir est facilement dévié par le gardien dunkerquois.

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Alex Dobre met le feu dans la défense des Maritimes et sert Fofana d’une passe bien dosée, le latéral voit sa frappe également repoussée par le portier. Le ballon revient sur lui mais c’est complètement raté cette fois ci. La domination du DFCO est nette, et la timide réaction de Dunkerque est une frappe d’Adama Niane, contrée par la défense avant de sortir des limites du terrain. Le rythme du début de match retombe un petit peu, alors que Brahimi est accroché par Philippoteaux qui prend un carton jaune. La défense de Dijon semble bien en place à cet instant.

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Cela permet aux attaquants de dérouler leur jeu un peu plus sereinement, mais les Rouges ses précipitent tout de même. Scheidler coupe le centre de Dobre, très influent sur son aile, mais manque le cadre alors qu’il avait probablement le temps de mieux s’appliquer. Et ces occasions vendangées ont un prix. L’ouverture du score est pour Dunkerque, sur une action très simple et exécutée parfaitement par Gomis et Brahimi, qui centre en première intention. Adama Niane échappe à la vigilance de Coulibaly et marque de la tête, seul face au but (1-0, 32e).

Les imprécisions et les fantômes de la défaite contre Pau à Gaston-Gérard refont surface. Les erreurs s’accumulent, à l’image des fautes inutiles concédées par la défense, et de cette tête de Scheidler à côté du but gardé par Vachoux. Le Bihan tente sa chance à son tour, sur une frappe loin des cages, qui passe également à côté. Ngouyamsa se signale à nouveau et centre pour Scheidler, qui cette fois trouve le cadre mais également les doigts du gardien qui envoie le ballon au dessus de la barre. Le corner ne donne rien.

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En roue libre

A la pause, Dijon paye encore son manque de précision offensive, comme trop souvent cette saison. De l’autre côté, cinq minutes d’inattention ont suffi pour que la défense se laisse prendre à revers par un mouvement très simple des Dunkerquois. La deuxième période commence par un léger coup sur l’accélérateur de la part du DFCO. Après un corner de Dunkerque, Scheidler reçoit le ballon et décale la balle à Le Bihan. L’ancien Auxerrois sert Alex Dobre juste devant la surface, qui élimine deux défenseurs d’un crochet et frappe du pied gauche, trompant Vachoux avec son tir puissant (1-1, 51e).

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En repartant de l’avant, Dijon se donne l’occasion d’enfoncer le clou. Les Maritimes font de trop nombreuses fautes, Kikonda écope d’un carton jaune. C’est au tour de Le Bihan d’être arrêté illicitement. Le coup-franc du gaucher Fofana est repris par Scheidler, mais le gardien s’interpose devant le grand avant-centre, une nouvelle fois. Malheureusement c’est là, à la 55e minute, que prend fin la « domination » dijonnaise. Les locaux tentent de faire quelques efforts pour reprendre l’avantage, et seulement quelques instants après l’égalisation, on sent le vent tourner.

Leverton Pierre frappe fort en profitant de l’erreur d’Ahmad Ngouyamsa dans son camp, Reynet capte le ballon frappé fort. Sur la deuxième vraie tentative dunkerquoise, Iron Gomis se retrouve loin de Traoré, un peu lent à la réaction, et centre de son pied droit en direction du but. Dans une situation presque identique à celle de son but, Niane se faufile devant Coulibaly et semble toucher le ballon mais ne peut reprendre le cuir. Pas de quoi avoir des regrets pour autant, puisque Reynet, grand prince, laisse le ballon rouler dans ses filets sans rien tenter (2-1, 63e).

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« On se fout des détails », commente Patrice Garande à la fin du match, pointant une nouvelle fois ses joueurs du doigt pour justifier la déplaisante prestation du soir. D’ailleurs, on se fout des trente dernières minutes visiblement, puisqu’en dehors d’une tête de Congré loin du cadre (68e) et des frappes ridiculement inoffensives de Traoré (88e), Dobre (90e) et Le Bihan (90e+1) qui atterrissent de l’autre côté de la Manche, rien ne change au tableau d’affichage.

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Pendant l’équivalent d’une mi-temps complète, Dunkerque, club centenaire mais de retour dans le monde professionnel depuis seulement deux ans, a mené contre Dijon, qui a passé 5 des 6 dernières saisons dans l’élite. Certes, le football est constamment une histoire de « petits » qui battent des « gros » (toutes proportions gardées), mais cela arrive un peu trop fréquemment contre Dijon cette saison. Le DFCO n’a plus l’excuse d’être l’un des clubs les plus modestes du championnat pour justifier d’ignobles défaites contre des équipes au bord de la zone rouge. Une zone qui se rapproche de plus en plus, en faisant attention au classement de la Ligue 2 (Dijon est 13e, à seulement trois points du 18e : Dunkerque…).

La terrible réalité, c’est qu’un club avec les moyens de Dijon, avec un mercato qui se vantait d’être prévoyant, avec des joueurs aux qualités évidentes, une ambition de remonter dans les prochaines années, un nouveau centre d’entraînement et un coach que l’on nous vend comme compétent, n’arrive pas à apparaître parmi les dix premiers du championnat. Même si cette division est très serrée, il est évident que ce qui est mis en place depuis l’arrivée du nouvel entraîneur n’est rien d’autre qu’une façade. A chaque match (en dehors de ceux contre Toulouse), le DFCO tire plus que son adversaire (13,23 tirs par rencontre en moyenne, le deuxième plus haut total du championnat). Et pourtant, nous sommes incapables de marquer plus d’un but sans frapper vingt fois.

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Il n’est plus possible de justifier cela par un manque de réussite devant les cages ou un gardien adverse en feu. Cette situation se reproduit chaque semaine, et l’entraîneur, s’il veut bien se remettre en question, n’y est pas étranger. Nous ne sommes pas capables de créer d’occasions franches régulièrement, et sommes contraints de nous reposer sur un exploit individuel, à l’image de Dobre, pour marquer notre premier but depuis l’équivalent de six mi-temps. Et même ça, ça ne peut pas être suffisant compte tenu de la perméabilité insupportable de notre défense. On a l’impression de faire le même discours à chaque fin de match, il est probable que celui de Garande sur le manque d’engagement dans les duels ne soit qu’un leurre (même s’il a en partie raison). Est-ce dans l’intérêt du DFCO de prolonger son contrat pour un an de plus ? En a-t-il seulement envie ? Ces questions méritent d’être posées.

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LES NOTES

L’Homme du match : Alex Dobre (6.8)

Très bonne note méritée pour le prodige de Roumanie, sans qui nous n’aurions vraiment pas beaucoup de motifs d’espoir. Les décalages qu’il créé sont les seuls dignes d’intérêts. Sans sa qualité technique et son explosivité, nous n’aurions pas su marquer ce soir encore. Pourrons-nous le conserver l’année prochaine ou voudra-t-il absolument voir ailleurs ? Un joueur ambitieux comme lui ne peut probablement pas rester dans un club du ventre mou une saison de plus…

Reynet (3) : semble avoir oublié ses mains à la maison. Quelques rares arrêts qui ne suffisent pas à masquer son caractère de spectateur sur les deux buts concédés. Sans concurrence, il est livré à lui même.

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Traoré (3) : par deux fois, les centres venus de son côté ont fait mouche. Ce n’était pourtant pas Ngoumou ou Guilavogui qu’il fallait défendre, mais des joueurs plus modestes contre lesquels il doit absolument faire mieux. Un peu d’allant offensif qui ne permet pas de faire la différence pour autant.

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Coulibaly (2) : son inconstance est assez édifiante, lui qui a été élu Homme du match à Bastia. Très peu rassurant pour ses coéquipiers, il a été surpris deux fois par le même appel au premier poteau. « Inquiétant » est peut-être encore trop faible pour qualifier son match à Dunkerque.

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Congré (3) : l’une de ses dernières saisons dans le monde professionnel n’est pas à la hauteur de ses espérances, sur le plan collectif mais aussi sur le plan individuel. Sa place de titulaire mérite parfois d’être remise en question, mais avons-nous la profondeur de banc pour nous le permettre ? (Spoiler, non).

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Fofana (3) : la débauche d’énergie ne suffit pas pour faire un bon match. Très clairement, le latéral a manqué de lucidité pour contribuer aux attaques et est coupable de plusieurs très mauvais contrôles, rendant la balle aux Dunkerquois…

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Pi (3.3) : on se demandait pourquoi Jessy Pi était de nouveau aligné alors que Deaux et Younoussa sont revenus dans le groupe, on se pose toujours la même question. Pour Garande qui met beaucoup l’accent sur le caractère, comment justifier la présence de ce joueur sur le terrain ?

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Ngouyamsa (4.3) : téméraire mais trop moyen pour contribuer à quoi que ce soit. A ce poste, il a encore trop peu de repères pour être réellement jugé. Mais il n’a pas confirmé les espoirs placés en lui au milieu. Malgré tout, il fait partie de ceux qui ne sont pas trop passés à côté de leur match. Remplacé par Ahlinvi à la 77e, qui fait acte de présence, rien de plus.

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Philippoteaux (2.8) : quittera le club en fin de saison, et c’est déjà un motif de satisfaction. Remplacé par Deaux à la 70e, et on n’a pas remarqué qu’on nous avait retiré un attaquant.

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Le Bihan (5.3) : l’un de ses meilleurs match avec Dijon (c’est dire !). Passeur décisif sans pour autant avoir le mérite d’éliminer quiconque, il a tout de même été actif et intéressant derrière l’attaquant, mais le poste ne semble toujours pas lui convenir. Ses quelques frappes sont décevantes, il voudra certainement faire mieux bientôt.

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Scheidler (3) : que de ratés pour l’avant-centre qui nous a tant montré de qualités devant le but ! Il sait se placer, il sait attirer le ballon à lui, mais ce soir, ça aurait dû finir au fond une fois ou deux, au minimum. Il semble moins adroit qu’à l’époque où il ne jouait que des bouts de matchs… Nous aurions bien besoin du Scheidler super-sub du début de saison.

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