Paris 13 0-0 DFCO : treize inconfortable

Si Dijon perd peu, le DFCO ne gagne plus en National ! Après la rencontre avec le Paris 13 Atletico ce vendredi 14 février (0-0), l’équipe bourguignonne continue à faire du sur-place et à perdre des occasions de se rapprocher du top 3 de National. Le tout sans impressionner, ni être particulièrement distancé…

Loin d'être une rencontre mémorable, le match Paris 13 Atletico - DFCO se termine sans but ni grand regret pour les Dijonnais...
Loin d’être une rencontre mémorable, le match Paris 13 Atletico – DFCO se termine sans but ni grand regret pour les Dijonnais (photo DFCO/Vincent Poyer).

LE MATCH

Paris 13 Atletico – Dijon FCO : 0-0
Au Stade Pelé (ex stade Boutroux, Paris), le 14 février 2025, coup d’envoi à 19h30

Avertissements : Diarra (69e) et Sanou (90e) pour le P13A / Makutungu (35e), Moussa (50e) et Chahid (58e) pour le DFCO.

Expulsion : Diarra (90e) pour le P13A.

  •  4e : première tentative parisienne, après un bon centre, la reprise est contrée par la défense de Dijon.
  • 5e : alerte dans notre surface, suite à un nouveau centre encore venu de la gauche. Difficile de savoir ce qui se passe à gauche, on ne voit rien sur la diffusion !
  • 7e : grosse opportunité dijonnaise, suite à un bon pressing sur Écuelé-Manga. Le ballon est récupéré haut et Parsemain glisse sur le synthétique parisien au moment de frapper.
  • 12e : nouvelle phase de transition, Ikanga est lancé sur la droite et peut frapper en angle fermé mais le gardien adverse détourne en corner.
  • 21e : sur un centre a priori anodin, Moussa Guel est trouvé dans la surface et place un retourné qui semblait être cadré au ras du poteau. Delecroix se montre décisif et sort le ballon.
  • 25e : Karamoko perce la défense dijonnaise dans l’axe, mais Delecroix est de nouveau décisif sur son face-à-face.
  • 31e : suite à une belle action côté droit, les Parisiens sont de nouveau dangereux. Une frappe est tentée mais n’est pas cadrée.
  • 35e : pénalty pour les parisiens, suite à un appel dans la profondeur sur notre côté gauche. Makutungu commet la faute dans la surface… mais est sauvé par Delecroix qui repousse la frappe au sol ! C’était pourtant bien tiré.
  • 47e : hommage appuyé du commentateur au Dijon show. Pendant ce temps, Parsemain est lancé dans la profondeur, il tombe dans la surface, mais l’arbitre ne signale rien.
  • 55e : le DFCO joue à se faire peur tout seul, et concède bêtement une situation dans sa surface. Ça se finit en corner.
  • 61e : sur corner, Bernard dévie au premier poteau et Moco reprend de la tête mais ne cadre pas sa tentative.
  • 79e : les changements tactiques opérés par les deux coachs ne permettent à aucune équipe de prendre l’avantage…
  • 90e : carton rouge pour le défenseur de Paris Moussa Diarra, qui fauche Barka ! Notre attaquant filait au but sur une perte de balle de la défense du Paris 13, le geste illicite semble plus maladroit que volontaire. Le coup-franc qui suit ne donne rien et peu après, l’arbitre siffle la fin du match sur ce score de parité (0-0).

FFFTV : carton jaune !

Premier point de ce débrief : nous voudrions signaler que nous allons faire un débrief partiel du match, tout comme la diffusion en a été partielle. Entre l’image gelée pendant près de 5 minutes et l’incapacité de la réalisation à filmer les angles du terrain, on ne peut pas prétendre avoir tout vu. Même le commentateur, que nous saluons pour son « shout-out » au Dijon Show, ne pouvait pas commenter les actions dans toutes les zones du terrain. Dans un championnat qui doit devenir professionnel, alors même qu’il a fallu batailler en début de saison pour que les matchs soient diffusés, la retransmission n’était clairement pas à la hauteur.

La journée d’après

Après le cataclysme de la semaine passée à domicile, un match qui nous a laissés sans voix, on attendait de voir comment allait se comporter l’équipe ce soir de Saint Valentin. Sur ce plan, il faut noter que dès le début du match, les joueurs ont su mettre l’envie nécessaire. Les premiers instants du match ont laissé voir la détermination dijonnaise, notamment sur le pressing pour récupérer. C’est d’ailleurs comme ça que le DFCO s’est procuré la quasi-totalité de ses occasions.

Si les attitudes dijonnaises ont été rassurantes, nos joueurs ont aussi paru encore bien fébriles, en particulier dans l’utilisation du ballon. On a revu des difficultés dans la construction du jeu, des pertes de balles et des problèmes dans la gestion de la profondeur sur les phases de transitions adverses. Le DFCO était toujours orphelin de ses tauliers du milieu de terrain, et cela a pu jouer. Mais il ne serait pas surprenant que les joueurs aient également perdu quelques-unes de leurs certitudes dans le jeu.

Une défense de nouveau imperméable

Il faut voir les choses en face, si le DFCO ne prend pas de but ce soir, c’est surtout grâce à son gardien. Un joueur que l’on a retrouvé ce soir dans son rôle de cadre, décisif, comme attendu. Il a su venir compenser les errements défensifs dijonnais à plusieurs reprises. Néanmoins, au retour des vestiaires, les joueurs ont su corriger l’animation et nous avons alors fortement gagné en stabilité et en solidité. Lors de la 2ème mi-temps, la maitrise dijonnaise a permis de mettre fin aux situations dangereuses en faveur des locaux.

Si le DFCO est encore orphelin de Mendy, dont le retour nous laisse espérer de revoir la solidité de l’automne, le jeune Moussa assure un intérim de qualité, dans l’ensemble, et démontre qu’il pourrait avoir un avenir à ce niveau. Une signature professionnelle doit être l’une des priorités du club pour ce jeune natif de la Cité des Ducs.

Une animation offensive encore à parfaire

C’est malheureusement aux avant-postes que l’équipe a montré le plus de limite ce soir. Si nous étions certes dans le besoin de se rassurer, ce n’est pas grâce à l’animation offensive que nous avons pu le faire. Au fil du match, l’équipe a su remettre son fond de jeu petit à petit en place, parce que les milieux ont su jouer plus proches les uns des autres. Malgré tout, l’équipe a manqué de vitesse, de folie, de créativité. Les deux attaquants de pointe, s’ils ont tous deux fait preuve de combativité, n’ont pas suffisamment su créer de danger ou ont fait de mauvais choix. En ce sens, ce match en a rappelé quelques autres et nous laisse un goût un peu amer. Le sentiment que l’on passe à côté de la possibilité de recoller en tête du classement.

On s’est tout de même ennuyé ce soir, et on aurait voulu voir plus de folie. Malgré tout, il ne faut pas perdre de vue que ce championnat reste une compétition où il faut parvenir à faire des séries. En ce sens, le match contre Nancy, la semaine prochaine, montrera jusqu’où cette équipe est capable d’aller. La semaine passée, nous rappelions les paroles de Tavenot sur la chape de plomb qui tombait sur l’environnement du club, les supporters, dès le moindre faux-pas. Si on espérait mieux ce soir, il ne faudrait pas enterrer cette saison dès maintenant pour autant.

@Fabius

LES NOTES

L’Homme du match : Paul Delecroix (8,4)
Qui d’autre pouvait prétendre à ce titre que le gardien de but qui préserve presque à lui seul le point du match nul ? Malheureusement, quand c’est le cas, c’est rarement bon signe sur la performance d’une équipe. Mais on ne crachera pas dans la soupe ni sur la performance de l’ancien niortais, qui a réalisé son meilleur match depuis son arrivée à Dijon.

Diallo (6,1) : pour son retour dans son ancien stade, où joue le club qu’il a aidé dans la course pour la promotion en 2024, le jeune latéral a été fiable, à droite comme à gauche. Surtout si l’on prend en compte le tir bloqué de la poitrine en deuxième mi-temps et si l’on exclut le centre rendu possible vers Moussa Guel, largement évitable…

Moussa (5,8) : … un centre dangereux dont Mathéo Moussa s’est aussi rendu coupable ! Mais après cette erreur par mégarde, le jeune homme a su resserrer la vis et se montrer décisif, plus cohérent avec le reste de la ligne défensive.

Bernard (5,2) : s’il n’a pas tout bien fait, le central gauche a également su tenir son rang. On saluera notamment sa capacité à avoir pris des décisions pour calmer un peu le jeu, notamment en jouant un peu plus long quand il le fallait. Là aussi, c’est ce qu’on attend d’un joueur d’expérience. Attention toutefois aux sautes de concentration, qui sont irrattrapables à ce niveau quand on n’a plus ses jambes de 20 ans…

Makutungu (4,5) : un jour sans pour le latéral gauche, qui ne nous avait pas habitué à de telles erreurs. Parfois plus entreprenant sur le plan offensif, on n’a pas reconnu le latéral gauche impassable de ces derniers mois sur l’action menant au pénalty. Averti, il est remplacé à la 73e minute par Nassim Titebah, qui prendra place à droite de la défense et tentera des ouvertures. Sans grand succès, même si on salue l’audace.

Chahid (6,7) : dans la majorité des bons coups, la plaque tournante de l’effectif a été une vraie bouffée d’air frais ce vendredi. Il semble que le jeune dolois soit devenu indéboulonnable dans le système de jeu de Baptiste Ridira, et en ce sens, une prolongation serait plus que méritée (en plus d’être importante pour l’identité du club).

Meyer (5,1) : un match en demi-teinte pour le milieu offensif, qui n’a pas réussi à imposer concrètement sa patte dans un match où il était attendu plus de sa part. Il ne saisit pas toujours les opportunités qui lui sont offertes… Après avoir basculé en n°10, il est remplacé par Lembezat à la 82e, dans un duel tactique qui n’a pas vu beaucoup d’artistes dans son genre prendre le jeu à leur compte.

Moco (5,1) : rappelé en équipe de Guadeloupe, Zoran a bien failli marquer le seul et unique but de la rencontre. Mais ce soir, comme malheureusement trop souvent, il a manqué de lucidité et de précision à des moments importants.

Djae (4,7) : une note inférieure à la moyenne qui reflète finalement assez peu les qualités du jeune homme, qui avait tout de même mieux à faire sur une surface qui doit lui être favorable. Avec un peu plus d’adresse, il aurait pu et dû être l’homme qui nous aurait délivré les trois points, sur une passe décisive ou un but. En tout cas, il a convaincu le commentateur avec une prestation médiocre… ce qui laisse rêveur sur ce dont il est réellement capable en pleine possession de ses moyens. Remplacé par Camara à la 73e, qui reculera d’un cran pour prendre place dans les côtés du losange au milieu. Il faudra peut-être encore quelques semaines au jeune niçois pour s’acclimater, espérons qu’elles soient le moins nombreuses possible.

Ikanga (4,0) : en dehors de quelques fulgurances rapidement essuyées par les Gobelins, l’attaquant du Red Star de retour en région parisienne n’a pas autant influé sur la rencontre qu’espéré.

Duville-Parsemain (3,9) : que de ratés ou d’erreurs dans les 30 derniers mètres… on n’en tiendra pas trop rigueur tant Alex est utilisé par le staff depuis le début de la saison, mais il est clair qu’il y a encore un cap à franchir dans la constance et la fiabilité dans les zones de vérité pour notre avant-centre. Remplacé à la 82e par Barka, qui espérait être buteur mais a été stoppé dans son élan. L’envie est là, il ne manque plus que la persévérance pour concrétiser !

MOYENNE : 5,4

@Novak

2 917 vues


Commentaires

Une réponse à “Paris 13 0-0 DFCO : treize inconfortable”

  1. Avatar de PASCAL .B

    Mea culpa, sur mon commentaire suite à la lourde défaite face au Mans où je suggérais une rotation au poste de gardien , Mr Paul Delecroix m ‘ a démontré qu’il était bien présent . Comptons sur lui et sur l’équipe pour redonner le sourire aux supporters face à Nancy .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *