Après avoir retrouvé un certain allant face au LOSC malgré la défaite, le DFCO se déplaçait chez un AS Monaco malade dans l’espoir de renouer avec la victoire. Sous une pluie battante, l’objectif a bien failli être atteint mais les Rouges ont finalement dû se contenter du match nul. Un point qui suffira néanmoins à notre bonheur, tant le visage de l’équipe a été bien plus agréable que depuis trèèèès longtemps !
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Les joueurs :
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Homme du match : Alphonse (6,5) : on pouvait penser qu’il était un peu là pour faire le nombre, pour faire tourner pendant cette semaine à trois matchs, pour faire respirer Haddadi. Au final, il a claqué un but, cravaché comme un mort de faim dans son couloir et foutu un gros coup savate dans la hiérarchie des latéraux. Parait qu’il avait la dalle, disait-il récemment. Eh bien vous savez quoi ? Il est même carrément mort de faim.
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Runarsson (5,5) : à hurler comme ça sa rage de vaincre sous la pluie, c’est à se demander s’il n’est pas en train de caster pour la prochaine saison de Vikings (oui c’est cliché, je sais !). A part ça, il a pris deux pions, en a évité d’autres, s’est amusé dans ses dégagements au pied et a failli se déglinguer sur le but de Glik. Mais dans le même temps, Reynet a mis un CSC alors chut les rageux.
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Ciman (5,5) : pas mal la semaine dernière, encore un peu mieux cette semaine. Des contres, un arrêt quasi sur la ligne (bon, ok, la frappe de Golovin était à chier), une défense debout, des relances propres. Le b.a.-ba. Mais c’est comme la cuisine de maman : c’est basique, mais quand c’est bien fait, ça se mange toujours avec plaisir.
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Lautoa (3) : par contre justement, la cuisine basique, quand en plus c’est mal fait, ça déçoit, ça énerve et ça reste sur l’estomac. Donc Wesley, tâche de revoir tes cuissons et d’assaisonner un peu tes plats car des prestations comme ça, on va vite finir par en faire des indigestions !
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Rosier (4) : une passe décisive au terme d’une belle action, histoire de rattraper un match autrement sans grand relief. Le gros avantage de le voir évoluer côté gauche, c’est néanmoins qu’on est du coup beaucoup moins frustré de ne pas le voir centrer.
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Loiodice (4) : son premier vrai mauvais match, il fallait bien que ça arrive un jour. Des pertes de balle à foison surtout et pas beaucoup d’inspiration dans les transmissions. Peut-être temps de le faire souffler un peu, histoire de ne pas le griller trop tôt.
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Abeid (5) : deux buts en deux matchs, plus d’envie, plus d’audace surtout, un impact retrouvé, bref, on aime beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux ce visage là. Alors Mehdi, clairement, s’il faut que pour ça je continue à te tailler des costards, je me sacrifierai avec plaisir !
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Remplacé à la 70e minute par Tavares (non noté), qui a provoqué le coup-franc à l’issue duquel il est à un cheveu de donner la victoire aux siens. The Legend is back!
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Balmont (6) : que dire… une passe décisive lumineuse, du jeu long précis, des récupérations de balle et même du jeu technique dans un petit périmètre. A croire que s’exploser le tendon l’a rajeuni de dix ans. On peut avoir l’adresse du chirurgien ?
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Remplacé à la 64e minute par Marié (non noté), pas franchement impressionnant à mon goût, bien qu’il semble y avoir débat sur la question.
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Amalfitano (6) : plus à l’aise au pressing et pour récupérer des ballons mal dégagés que pour éliminer en un contre un, mais a encore fait le taff, sans rechigner. A surtout cadré deux frappes, et deux dangereuses en plus, soit plus en seul match que sur l’ensemble de ses matchs en Ligue 1 jusqu’alors.
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Sliti (6) : pas décisif mais hyper impliqué défensivement et a surtout montré ce que ça voulait dire de tenir le ballon devant pour permettre au bloc équipe de remonter. A subi deux fois plus de fautes que ses coéquipiers et en a aussi commis deux fois plus. Un match de guerrier.
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Jeannot (5,5) : deux roulettes en vingt minutes, avec à chaque fois un ballon bien transmis au bout. Juste histoire de faire fermer leur four à tous ceux qui disent qu’il n’a pas de technique. Pas beaucoup d’occasions à se mettre sous la dent, mais, bordel, qu’est-ce qu’il se bat. Précieux.
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Remplacé à la 83e minute par Yambéré (non noté), rentré pour boucler la défense et qui a bien failli se muer en buteur providentiel sur l’ultime coup-franc de Sliti. Bientôt de retour dans le onze.
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Le match :
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Ok, le DFCO n’a toujours pas renoué avec la victoire. D’accord, le DFCO a encore encaissé deux buts franchement évitables avec un peu plus de concentration. Oui, on a encore vu en défense de grosses fébrilités qui auraient pu coûter cher. Et en effet, le DFCO s’est fait rejoindre dans les dernières minutes après avoir pris l’ascendant. Mais tout cela, on s’en bat l’œil avec une patte de lapin, tant cela fait chaud au cœur de revoir l’équipe afficher un tel visage : conquérante, accrocheuse, ambitieuse, solidaire. Autant de qualités qui avaient cruellement manqué aux Rouges depuis plusieurs matchs.
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Alors, soyons clairs, on n’a pas non plus assisté au match de l’année. Sous un tel déluge et avec une pelouse gorgée de flotte au bout d’un quart d’heure, cela aurait de toute façon été compliqué. Mais l’attitude des Dijonnais sur le terrain a été sans commune mesure avec les purges que l’on avait dû se farcir pendant le mois de septembre. Et puis surtout, les hommes d’Olivier Dall’Oglio ont retrouvé un visage offensif clair, en marquant à deux reprises et en se procurant au moins trois ou quatre grosses occasions supplémentaires. Le tout alors que le secteur offensif dijonnais n’est toujours pas dans sa meilleure forme (Kwon pas encore de retour, Sammaritano blessé, Tavares tout juste revenu, Saïd en plein passage à vide…). Comme quoi, quand les intentions sont là, tout va tout de suite mieux.
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La satisfaction passée, le plus dur reste à faire. Le niveau franchement moyen affiché par l’AS Monaco n’est bien sûr pas totalement étranger à la performance dijonnaise et il faudra à tout prix confirmer ce regain de forme dès les prochains matchs. Comptablement, l’opération n’est pas fameuse puisque le DFCO glisse à la 17e place, à un point seulement du barragiste (Amiens) et à quatre de la zone rouge. Néanmoins, les Dijonnais ne sont également qu’à trois points de la 8e place. Une revanche face à Caen mercredi en Coupe de la Ligue serait le préambule idéal avant d’accueillir le promu nîmois, à la peine après un début de saison convainquant. Un peu comme les Dijonnais en somme. Et si ce match des mal classés, qui sera surtout un match entre deux équipes à la philosophie de jeu normalement (très) offensive, était l’occasion de rappeler le jeu étincelant à la dijonnaise au bon souvenir de la Ligue 1 ?
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