DFCO 1 – 2 Marseille : deux de (re)chute

On y a cru. En ouvrant le score, les Dijonnais pensaient avoir fait le plus dur, en renvoyant l’OM à ses démons du moment. Mais c’est finalement le DFCO qui est retombé dans ses travers. Et se retrouve à portée de fusil de la zone rouge.

Les joueurs :

Homme du match : Marié (7) : un but de renard, une frappe qui a bien failli coûter le bonnet d’âne à Mandanda, un coup du sombrero alors que le public commençait déjà à regarder les horaires de tram. Sans compter tout le reste. Ça se confirme match après match, Jo le Cuistot s’est laissé pousser les bollocs. Enfin ! Maintenant, si d’autres pouvaient suivre un peu l’exemple, ça ne serait pas de refus.

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Allain (5,5) : il commence à connaître ce qu’a régulièrement vécu Reynet. Faire des parades décisives et tout donner pour rassurer sa défense et se manger deux pions car les gugusses devant préfèrent mater le retour des oiseaux migrateurs que d’être au marquage. T’inquiètes Bobby, on s’y habitue il paraît. 

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Chafik (6) : une quasi passe décisive sur l’ouverture du score, des centres, des tacles, des appels. Bref, du bon Chafik. Ça commence à devenir une habitude. Par contre Fouad, t’as cru que le but de Balotelli nous avait rendu aveugles et qu’on a pas vu que t’avais lâché le marquage sur Germain ? Je veux plus voir ça, non mais !

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Yambéré (3) : y’a des trucs moches dans la vie. Choper une blennorragie, assister à un concert de Jul, être supporter de l’AJA… Mais se prendre un petit pont extérieur du pied par Ocampos, ça se pose là dans le genre humiliant. Vous me direz, vu sa prestation du jour, y’a une certaine cohérence. Tragic Yambi.

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Lautoa (6,5) : quelqu’un pourrait nous dire ce qu’il a bouffé ? Histoire de filer la même mixture aux autres. Car entre retours décisifs, jaillissements balle au pied et interventions autoritaires, il nous a sorti une partition comme il en avait rarement jouée sous les couleurs dijonnaises. Une belle preuve de ce dont il est capable. Ce qui serait pas mal maintenant, ce serait que Yambéré et lui soit en forme au même moment…

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Haddadi (4) : bon, il n’est pas directement impliqué sur les buts et n’a pas trop été mis dans le vent par les Marseillais. Donc finalement, c’est mieux que les dernières fois. Mais il n’y a toujours pas de quoi être franchement rassuré. D’autant qu’il n’a toujours pas de doublure crédible. Inquiétant.

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Amalfitano (4) : a joué sur une jambe. Normalement, un joueur comme lui associe la récupération (première jambe) et la relance (deuxième jambe). Là, il avait visiblement laissé la seconde au vestiaire. A perdu sans doute autant de ballons qu’il en a récupéré. Une imprécision qui commence à durer un peu trop.

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Remplacé à la 76e minute par Kaba (non noté). Une entrée assez brouillonne mais sans doute trop tardive et intervenue alors que ses coéquipiers avaient la tête dans le seau. A revoir dans un autre contexte.

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Abeid (4,5) : a joué à Casper le gentil fantôme pendant 45 minutes avant d’en arriver à la conclusion qu’à onze, c’était sans doute mieux. Bien plus intéressant quand il s’est (ENFIN !!!) mis à cavaler vers l’avant en cassant des lignes. Pas encore le Mehdi des grands soirs, loin s’en faut, mais c’est dans ce registre là qu’il doit insister.

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Remplacé à la 87e par Balmont (non noté), qui a initié quelques bons mouvements mais pour qui ça allait visiblement un peu trop vite.

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Kwon (3) : son choix, à la dernière minute du match, de tirer ce coup-franc direct (et à des année-lumières du cadre) alors que toute l’équipe était dans la surface marseillaise résume bien son match : brouillon, pas inspiré et jamais dans les bons coups. Il a très vite enchaîné les matchs dès son retour à la compétition, sans doute devrait-il souffler un peu pour se remettre la tête à l’endroit.

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Saïd (4,5) : sur l’échelle du bouffage de feuille de match, on se situe quelque part entre Gérard Depardieu et Pierre Ménès. A deux mètres des cages et alors que fort opportunément Mandanda s’était fendu d’une belle foirade, il a loupé le cadre de quelques kilomètres. Puis il a totalement oublié Kwon esseulé à gauche, préférant frapper comme un sourd, là encore bien loin de la cible. Mais des trois devant, c’est aussi le seul qui est apparu en mesure de proposer quelque chose…

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Remplacé à la 83e minute par Sliti (non noté), qui a fait pas mal de bien mais est rentré beaucoup, beaucoup trop tardivement.

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Tavares (3) : un long chemin de croix. Quand tu commence à te faire bouffer par Caleta-Car, c’est que t’es quand même bien dans le dur. Lui associer Kaba lui fera sans doute du bien, car il est clairement en train de s’étioler au fur et à mesure des matchs.

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Le match :

Le seul point positif, c’est que ce match est toujours moins chiant à commenter que la purge de la semaine passée contre Amiens. Mais à part ça… des erreurs défensives grossières qui se paient cash, une équipe dominée quasiment de bout en bout, une animation offensive inexistante en seconde période, un coaching qui laisse un peu perplexe… Il y a peu à sauver de la soirée dijonnaise. A part peut-être des bribes de la première période, avec bien sûr le but de Marié consécutif à un bon mouvement de Chafik, et également quelques phases de jeu intéressantes en contre ou quand les Rouges parvenaient à poser le ballon, et leur jeu. Mais globalement, cela reste insuffisant, a fortiori face à une équipe de meilleur calibre.

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Les choix d’Antoine Kombouaré laissent aussi un peu perplexes. S’il n’y a pas forcément beaucoup à discuter sur la composition de départ, les choix par la suite se sont avérés étranges. Pourquoi laisser sur la pelouse un Kwon visiblement hors du coup ? Pourquoi ne pas faire sortir plus tôt Romain Amalfitano, visiblement éteint et peu inspiré ? Pourquoi, alors que les Dijonnais peinaient à tenir le ballon (avant le deuxième but), ne pas avoir fait rentrer plus tôt Naïm Sliti et avoir laissé sur le banc Enzo Loiodice, deux joueurs dont la technique aurait pu grandement aider leurs coéquipiers ? On sait le gaillard peu réputé pour sa brillance tactique et son coaching déterminant mais tout de même. Et dire que pendant ce temps, certains s’extasient en vantant, les yeux brillants, tout le « professionnalisme » qu’il a apporté au club…

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Bref, le vin étant tiré, il faut le boire mais la liqueur est franchement amère. Au-delà de voir les Dijonnais retomber dans leurs travers et de confirmer quelques doutes qu’on pouvait nourrir sur la durabilité de « l’effet Kombouaré », cette défaite laisse le DFCO à portée de feu des pensionnaires de la zone rouge, avec en plus un Amiens – Caen ce soir qui va sentir la poudre. Il n’y a désormais plus guère de doutes, s’il en restait encore : probablement jusqu’à la dernière journée, le DFCO va jouer sa survie dans l’élite.

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Photos : FoxSports.it

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