Enzo Loiodice, grand espoir du DFCO, a officiellement fait ses adieux à Dijon. Son transfert à Wolverhampton est pour beaucoup de supporters une déception, mais probablement une bonne chose pour le joueur à l’avenir. Retour sur les raisons de ce départ prématuré.
Un bon club pour progresser
D’après l’entourage du joueur, signer chez les Wolves sera une bonne opportunité pour apprendre et continuer de progresser au haut niveau :
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« Cela fait 2 ans que les Wolves suivent Enzo et son développement. Comme beaucoup de clubs de ce niveau ils sont dans l’anticipation constante comme ils nous l’on expliqué. Ils ont attendu de voir l’évolution de la situation pour venir vers nous. » nous explique Franck Loiodice, père de l’intéressé. Pour lui, la clarté et le projet du club (classé actuellement 7e en Premier League) est ce qui a convaincu le joueur.
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« Ils voulaient Enzo et le projet est clair : lui laisser le temps de reprendre plaisir à jouer et du rythme, s’adapter progressivement au football anglais, puis gagner du temps de jeu par son éthique de travail et sa détermination[…], avant de s’installer dans l’équipe première. »
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Pour les supporters dijonnais comme pour le clan Loiodice, la frustration du manque de temps de jeu s’est faite ressentir depuis le départ d’Olivier Dall’Oglio.
« C’est un garçon qui se remet constamment en question, il est humble et travailleur »
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D’après son père, cette frustration et ces promesses non tenues sont à l’origine de son départ : « La dernière année à Dijon a été extrêmement pénible. Les promesses non tenues, une rotation quasi inexistante cela devenait ingérable. Enzo aime le football, il veut pouvoir jouer dans un endroit où on le veut vraiment. Dijon c’est son club, il avait une relation particulière avec les supporters qu’il aimait beaucoup, et c’est pour ça qu’il n’est pas parti cet été. Mais quand les dirigeants ne croient pas en vous c’est compliqué. »
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Après le départ d’Antoine Kombouaré, nous pensions que la roue tournerait enfin pour Enzo, avec un nouvel entraîneur qui le connaissait et qui lui donnerait sa chance, mais 6 mois se sont écoulés et Loiodice n’est apparu que 5 fois en Ligue 1 (dont 2 titularisation). Si ses performances ne méritaient peut être pas d’éloges, Stéphane Jobard aurait peut être dû lui donner plus souvent sa chance, surtout en début de saison, au cours d’un mois d’août catastrophique.
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« Entendre des termes comme, tapis rouge, jamais été dans le dur, élevé dans un cocon, dans l’ouate…c’est insultant ! Il faut respecter ces jeunes. » s’offusque F. Loiodice en désignant les propos de Jobard dans le Bien Public du 11 janvier dernier.
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Aujourd’hui, malgré les termes de ce transfert chez les Wolves (prêt avec option d’achat), le divorce semble acté et il y a peu de chances que le jeune milieu de terrain rejoue un jour à Dijon.
Tout d’un « futur grand »
Après avoir découvert le football en 2007 au SC Paris, filiale du Sporting Portugal dans la capitale, Enzo Loiodice poursuit sa pré-formation au FC Gobelins, dans le 13e arrondissement, avant d’être repéré par plusieurs clubs professionnels. Malgré des essais avec Reims et le rival auxerrois, il signe en Côte d’Or et impressionne très vite les observateurs .
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Quelques sélections en Equipe de France U19 plus tard, Olivier Dall’Oglio lui donne une chance de s’exprimer au cours de la saison 2017-2018 (lorsque le maintien était déjà presque acquis). Enzo Loiodice participe à 4 matchs de Ligue 1 à seulement 17 ans et convainc le technicien gardois qui décide avec le président Delcourt de lui offrir son premier contrat professionnel. Les mois qui suivent, Loiodice fait partie des joueurs les plus utilisés par ODO, et joue 11 rencontres de Ligue 1 avant la trêve, en tant que titulaire la plupart du temps. Il séduit les supporters par son investissement et sa maturité sur le terrain, sa qualité de passe et sa vision du jeu.
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Mais le licenciement de l’entraîneur le 31 décembre sonne la fin du conte de fée pour le meneur de jeu : Antoine Kombouaré ne l’utilise que 3 minutes sur les 19 matchs restants, et il ne rentre pas non plus dans les plans de Jobard (189 minutes disputées en L1).
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« J’espère si tout se passe bien que ce sera un peu aussi une fierté Dijonnaise. »
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« Rejoindre le 7e de Premier League, c’est une tâche tout sauf facile à 19 ans lorsqu’on sort quasiment une année blanche (hormis le mondial U20). Enzo veut relever le défi » nous raconte Franck, persuadé que les Wolves lui permettront enfin de retrouver les pelouses et surtout le plaisir de jouer au football, tout simplement. Une chose est sûre, Loiodice n’oubliera pas Dijon de si tôt, car même s’il n’est plus dans les petits papiers du coach, il a toujours été soutenu par une majorité de supporters qui voyaient en lui l’avenir du club.
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« Nous tenons à dire un grand merci à Messieurs Dall’Oglio, Peres et Linares notamment. Et j’espère, si tout se passe bien, qu’Enzo sera un peu aussi une fierté Dijonnaise. »
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L’ensemble du Dijon Show souhaite adresser à Enzo ses remerciements et lui souhaite bon courage pour la suite de sa carrière.
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