Orléans 1-1 DFCO : la tête sous l’eau

Des matchs comme celui-ci, d’habitude on les perd ! C’est sans doute là le principal motif de satisfaction pour le DFCO qui est revenu d’Orléans avec un match nul (1-1) après avoir été dominé dans une rencontre où peu de monde s’est vraiment démarqué positivement. Souvent bousculée, la défense a plutôt répondu présent et a longtemps repoussé l’échéance.

Le contingent dijonnais perd sa série de victoires et de matchs sans encaisser mais prolonge, contre le cours du jeu, celle d'invincibilité à 5 rencontres.
Dijon perd sa série de victoires et de matchs sans encaisser mais prolonge son invincibilité (photo Vincent Poyer/DFCO).

LE MATCH

US Orléans – Dijon FCO : 1-1 (0-0)
Au Stade omnisports de la Source (Orléans), le Vendredi 4 octobre 2024, coup d’envoi à 19h30.

Buts : Sila (81e) pour l’USO / Vargas-Rios (57e) pour le DFCO.

Avertissements : Berthier (20e), Theresin (22e), Goujon (78e) pour l’USO / Schur (30e), Diallo (84e) pour le DFCO.

  • 3e : bonne incursion d’Orléans dans la surface dijonnaise, Mendy tacle parfaitement pour contrer le centre adverse au point de penalty ! Beaucoup de sang-froid dans ce geste.
  • 19e : esseulé au milieu de terrain, Vargas-Rios peut accélérer et déclencher une frappe de loin alors que le gardien adverse était avancé. Ça passe assez loin du cadre.
  • 25e : centre de Titebah qui trouve Schur dans la surface. La tête du meneur dijonnais est puissante mais passe à côté du cadre.
  • 26e : sur une offensive de l’USO, le ballon repoussé par la défense du DFCO revient sur Bretelle qui reprend à l’entrée de la surface. Ça part fort mais c’est heureusement dévié par Vargas-Rios !
  • 27e : nouvelle occasion d’Orléans dans une défense dijonnaise fébrile. Le ballon, à nouveau mal dégagé, revient sur un Baudry très bien placé dont la reprise passe largement au-dessus !
  • 45e : jeu à deux entre Schur et Parsemain, l’attaquant dijonnais hérite du cuir sur le côté de la surface et adresse une bonne frappe croisée. Viot est sur la trajectoire.
  • 49e : en transition, Ponti est lancé côté gauche et centre en première intention pour Do Marcolino qui manque complètement sa tête dans la surface !
  • 52e : Do Marcolino, voit sa frappe trop croisée fuir le cadre, mais le danger se rapproche des cages de Paul Delecroix…
  • 55e : Orléans part en contre, Ponti déboule dans l’axe mais est finalement contré par Titebah qui l’a bien suivi.
  • 57e : Moco est lancé côté droit, son centre trop long revient sur Schur dont la frappe est contrée mais le défenseur d’Orléans manque totalement son dégagement et le cuir file jusqu’à Hugo Vargas-Rios, qui peut conclure à bout portant ! 1-0 pour les Dijonnais, avec beaucoup de réussite.
  • 65e : tout juste entré en jeu, Djaé permet à Moco de partir dans la profondeur et de pénétrer la surface. Le ballon est détourné in extremis par un défenseur adverse au moment où il allait frapper !
  • 70e : Sylla manque son contrôle sur une passe en retrait et se fait chiper le ballon par El Khoumisti, mais l’attaquant orléanais fait totalement le mauvais choix derrière et perd la balle !
  • 73e : El Khoumisti hérite du cuir dans la surface et glisse à Testud qui devance Delecroix, mais Sylla et Mendy parviennent à sauver sur la ligne en se jetant…
  • 81e : Goujon déborde sur notre côté gauche, se joue de Mendy qui avait dézoné et trouve Kylian Sila dans la surface qui conclut d’une frappe croisée dans le petit filet opposé (1-1). Difficile de dire que ce n’est pas mérité pour l’USO.
  • 90e+1 : suite à une nouvelle perte de balle dijonnaise au milieu de terrain, El Khoumisti est trouvé en bonne position et peut frapper mais son tir est contré par la défense dijonnaise.
  • 90e+5 : coup de sifflet final ! Le DFCO ramène un point du Stade de la Source et vu le match, on s’en contentera aisément.

 Pas de quoi mégoter

A priori, en ouvrant le score à l’extérieur et conservant son avance jusqu’à la 81e minute, le DFCO pourrait être frustré de ne ramener qu’un point de son déplacement à Orléans. Mais les hommes de Baptiste Ridira ne sont certainement pas les plus malheureux. De notre côté, on le prend sans broncher car ce vendredi soir, le DFCO a beaucoup subi et a eu beaucoup de réussite. En dehors de leur but, les joueurs de l’USO ont eu au moins cinq énormes occasions qui auraient pu, ou dû, terminer au fond des filets. Quant aux Dijonnais, ils ne se sont procuré que bien peu d’occasions et l’ouverture de Vargas-Rios est survenue suite à un très mauvais dégagement et au cours d’un temps fort orléanais. Au regard de l’ensemble du match, non seulement le point du nul est satisfaisant mais il est presque chanceux.

Certes, on ne va pas non plus s’excuser d’avoir un peu de bol pour une fois. Ces dernières années, au-delà de la somme de mauvais choix qui a entraîné sa descente aux enfers, le DFCO n’a pas non plus bénéficié de beaucoup de réussite. Même la saison dernière, les coups de pouce du destin ont été rares. Tant mieux, donc, si la roue tourne un peu. Et puis, la chance, ça se provoque. Par l’état d’esprit, notamment. Si sur la dernière demi-heure, le DFCO s’est un peu liquéfié, la mentalité affichée pendant le match a encore été bonne, notamment en défense. Malgré quelques erreurs, de Titebah à Makutungu en passant par les deux centraux, tous se sont arrachés autant que possible pour contrer les assauts orléanais. Ce n’est finalement que justice qu’un tel engagement soit de temps en temps récompensé par un peu de réussite. Cette réussite, toutefois, ne sera pas là à tous les matchs si le DFCO baisse autant pavillon que sur cette fin de rencontre.

Une Vargas-Rios dépendance ?

Une baisse de régime concomitante avec la sortie du buteur du soir, Hugo Vargas-Rios, à la 63e. Un hasard ? Sans doute pas complètement. Car au-delà d’avoir ouvert le score, l’ancien Manceau a surtout, comme depuis le début de la saison, amené une grinta, une énergie et une activité au milieu de terrain qui ont grandement contribué à freiner les ardeurs orléanaises pendant plus d’une heure. Après sa sortie, le milieu dijonnais a paru se désorganiser, ne parvenant plus à endiguer les offensives adverses et laissant sa charnière centrale subir des vagues répétées.

« On s’en sort bien. On n’a pas fait notre pire match dans l’efficacité, dans le contenu, si » – Baptiste Ridira.

Il faut dire que le DFCO n’est pas très habitué à se passer des services de son vice-capitaine. Lui qui avait joué l’intégralité des 6 premiers matchs de son équipe n’avait manqué jusque-là que le 2e période la semaine dernière contre Aubagne. Suppléé par un Hamada en jambe face à une équipe plus à l’aise techniquement que dans le défi physique et le pressing dans l’entrejeu, son absence ne s’était alors pas trop faite ressentir. Face à Orléans, son retour sur le banc a métamorphosé le visage de son équipe, et pas dans le bon sens du terme.

Le DFCO dispose pourtant d’un bel effectif au milieu de terrain, entre la jeunesse prometteuse de Chahid, Hamada et Moco, l’expérience de Marié et la relative constance de Souici. Seulement voilà :malgré cette qualité, manquait encore la saison dernière ce joueur capable de mettre le pied sur le ballon, de couper les lignes de passes, d’haranguer ses coéquipiers et de tenir le ballon ; d’où, régulièrement, un certain manque de caractère dans l’entrejeu. Ce profil, le DFCO l’a trouvé cette saison en la personne de Vargas-Rios et a comme par hasard, gagné dans le même temps quelques crans de mental et de caractère. Bien sûr, le franco-argentin n’est pas le seul artisan de cet état d’esprit mais force est de constater qu’il l’incarne parfaitement et que, sans lui, il s’étiole quelque peu.

Espérons donc que les petits pépins physiques qui ont amené Baptiste Ridira à le faire sortir prématurément la semaine dernière le laissent vite tranquille. Ou bien que ses coéquipiers s’inspirent davantage de son exemple pour être capables de pallier ses absences sans prendre le bouillon.

@Gus21

LES NOTES

L’Homme du match : Hugo Vargas-Rios (6,3) 
On pourrait croire que c’est son but qui place notre milieu gauche au-dessus de ses coéquipiers sur le plan individuel, mais c’est tellement plus que ça… Sans être dans un grand soir, il y a eu un avant et un après HVR, comme nous l’écrivons ci-dessus. Remplacé à la 63e par Chahid, qui est entré à un moment compliqué pour l’équipe et qui n’a pas su endiguer les nombreuses offensives adverses. On le préfère dans ce rôle de n°6 que sur un côté. Est-ce qu’il ne faudrait pas le tester en milieu offensif, au moins une fois à l’avenir ?

Delecroix (4,8) : peu rassurant sur certains ballons aériens car scotché à sa ligne ou bousculé, l’ancien niortais n’y est pas pour grand-chose sur l’égalisation des Loirétains. On n’a pas cependant senti la sérénité qui doit émaner d’un portier de son expérience, espérons que ça ne soit que partie remise.

Titebah (5,1) : si ça a été plus compliqué sur le plan offensif, on garde en tête plusieurs moments cruciaux en transition sur lesquels le latéral droit a réalisé des gestes défensifs importants pour protéger ses buts. Titebah, il se bat. Remplacé à la 79e par Diallo, qui n’était pas dans le match et on a clairement vu la différence. Des jours comme ça, ça arrive à tout le monde.

Sylla (5) : encore un peu tendre dans certains domaines et toujours sujet à quelques sautes de concentration, il a semblé dépassé quand les vagues s’enchaînaient dans l’axe de nos 30 mètres. Malgré tout, le défenseur n’a pas non plus fait tâche et profitera certainement de cette malheureuse expérience pour progresser. Après tout, il n’a encore que 20 ans.

Mendy (5,9) : ce fut le jour et la nuit sur les deux mi-temps pour notre défenseur et meilleur buteur, de retour dans le XI après sa suspension. Après une période de patron, celui-ci a finalement craqué en seconde et a notamment perdu les pédales sur ce débordement à gauche qui amènera le but. Pas de quoi l’accabler, loin de là, puisqu’avec un clean-sheet il aurait certainement été homme du match.

Makutungu (5,9) : la force tranquille, comme on aime l’appeler, est aussi en partie impliqué sur ce but concédé venant de son côté. Mais on blâmera plutôt les très bons choix tactiques d’Hervé Della Maggiore et l’incapacité du staff dijonnais à s’adapter à un système qui nous a parfaitement contrés plutôt que ses erreurs individuelles, très peu nombreuses ce vendredi encore. On a le souvenir de quelques offensives de l’USO que le latéral gauche a parfaitement su contrôler pour permettre à tout le monde de revenir. Pas toujours facile d’avoir cette lucidité le lendemain de son anniversaire.

Marié (5,9) : c’est un Jordan Marié frustrant mais tellement essentiel qui a réintégré ce milieu de terrain dijonnais, après sa blessure à Nancy. On peut difficilement s’en passer et pourtant, outre une poignée de choix relativement douteux, on a du mal à ne pas penser que dans ces situations-ci, c’est un joueur comme Loïc Etoga qui aurait fait du bien et nous aurait permis de mettre celui qui a fait toute sa  carrière chez nous dans l’axe-gauche du losange. Remplacé par Ben Fredj dans un changement offensif très surprenant à la 91e minute de la partie. Bien trop tard pour l’ancien de l’AJA, qui aura peut-être le temps de s’exprimer en Coupe de France prochainement.

Moco (4,8) : franchement malchanceux sur une paire d’occasions dans la surface adverse, Zoran Moco n’a pas encore débloqué son compteur de buts cette saison. Mais en persévérant, cela ne saurait tarder. Pour le reste, on en a trop peu vu pour lui garantir une place de titulaire qu’il aimerait bien verrouiller de son côté, en concurrence avec des Chahid, Hamada, Souici & compagnie

Schur (3,9) : s’il a finalement été le Dijonnais qui a eu le plus d’occasions, on ne peut s’empêcher de penser que le manque de rythme était criant pour celui qui s’est blessé pendant la préparation. Et donc que sa titularisation était peut-être prématurée. Cependant, on n’oublie pas cette frappe contrée qui nous permet d’ouvrir le score avant l’heure de jeu, avec un coup de pouce du destin. Remplacé à la 63e par Djaé qui a réalisé un petit festival dans la zone de réparation adverse, qui n’aboutira malheureusement pas sur un deuxième but dijonnais. Si ça avait été le cas, ça n’aurait pas été démérité pour le jeune homme dont l’entrée était peut-être la meilleure parmi tous ceux sortis du banc.

Duville-Parsemain (3,6) : toujours avec les ingrédients qui lui permettent de conserver cette place de titulaire, Alexandre a eu cette fois tout le mal du monde à se faire remarquer sur la pelouse du Stade de la Source. Un jour sans, ça arrive, mais l’engagement est toujours là.

Ikanga (3,1) : et d’un coup, on comprend pourquoi le Red Star a pu se passer de ses services la saison passée et cette année ! Sans l’accuser de tous les maux dijonnais, celui qui a marqué le but de la victoire la semaine dernière n’était clairement pas dedans aujourd’hui et doit se remettre en question, car ce n’est pas avec ce genre de prestations que sa place sera assurée. Cette fois-ci, il n’y a pas eu de coup de génie pour sauver sa rencontre plus que médiocre. Remplacé à la 79e par Hamada, qui s’est placé derrière les deux attaquants mais n’a pas eu suffisamment de ballons pour se montrer.

@Novak

MOYENNE : 4,94

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Commentaires

4 réponses à “Orléans 1-1 DFCO : la tête sous l’eau”

  1. Bonjour le Dijon Show

    Et encore un bon résumé

    Oui la tête sous l’eau. Mais pas au fond du seau.

    Et oui ce groupe a un énorme mental. La saison dernière, avec une équipe d’Orléans qui nous aurait rentré dedans comme cela, on repartait avec un 3 0 et des mecs qui se regardent les chaussettes tout le match.

    Quelques questions.

    Pourquoi mettre Schur titulaire d’entrée ? Au bout de 30 minutes on voyait bien qu’il était dans le rouge complet. Au point que ça a nuit à sa lucidité, ses choix, et sa qualité technique. Idem, le mettre dans le cœur du jeu, je suis sceptique, pour moi il n’est jamais aussi bon que sur le côté droit. Du coup je trouve qu’il a gêné l’animation offensive.

    De même pourquoi ne pas jouer en 4 3 3 contre ce type d’équipe ?

    Parsemain et Ikanga ont montré de grosses lacunes dans l’animation, dans leurs courses, leurs choix et leur technique

    Derrière rien à dire, je vous trouve même un peu dur avec Sylla, et un peu trop souple avec Mendy.

    Chahid mérite une place titu en 6 ou en 10

    La rentrée de Ben Fredj en pointe à la 90 ème ? Ce garçon est à mes yeux un pur 10

    Sortir Montfort ?

    Logiquement on doit perdre ce match, on s’est bien fait secouer, mais ça revient avec un point

    Ce groupe a l’état d’esprit pour jouer le haut de tableau du ‘1. Et de grosses qualités qu’il n’ a pas trop montré hier

    Enfin voilà

    Et au risque de me répéter j’ai l’impression que nous sommes toujours en rodage

    Allez Dijon

    Arnaud

  2. Bonjour Dijon Show , je le sentais et cela s’est helas bien passe’ ..Pourquoi degage t’on Lenny Montfort du onze titu apres ce qu’ il.a montrer , invincible quatre matchs de suite. Resultat , on se reprend un but meme si Delecroix n’ y peut pas Grand chose mais n’ empeche que
    et coup de chapeau au coacu Ridira que je dirais meme encore legerement mieux que Tavenost qui a fait du.bon turf chez nous mais de ce jour aussi a Bastia voir.leur classement.et.mefiance contre Nimes qui a.longtemps mene contre Sochaux et a refait une equipe ..Quant au DFCO., un point a Orleans , c’est correct meme si.. Allez Dijon.et bravo les filles

    1. L’entraîneur l’a dit lui-même en conférence de presse : il y a une hiérarchie et il n’y a pas de raison de la remettre en cause. Surtout quand Delecroix n’a pas grand chose à se reprocher ! Si à l’avenir, le n°1 fait des boulettes, son suppléant à prouvé qu’il avait un bon niveau et qu’il pouvait suivre le rythme en N1 sans problème.

  3. Coach Ridira pardon pour lui

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