Après le franc succès face à Concarneau lors de la 8e journée, le DFCO a une nouvelle fois régalé les spectateurs de Gaston-Gérard en surclassant QRM grâce à un récital de ses joueurs offensifs. Les Dijonnais conservent leur place sur le podium et leur invincibilité avant un match crucial chez le dauphin versaillais.

LE MATCH
Dijon FCO – Quevilly-Rouen Métropole : 4-1 (2-0)
Au Stade Gaston-Gérard (Dijon), le 17 octobre 2025, coup d’envoi à 19h30.
Buts : Barka (12e), Barreto (32e), Hamada (48e), Ntamack (53e) pour le DFCO / Moujetzky (80e) pour QRM.
Avertissements : Ndezi (1e), Marié (70e), Ntamack (71e) pour le DFCO.
L’ANALYSE
Toujours invaincu cette saison, avec un 10e match sans défaite toutes compétitions confondues, le DFCO a enchaîné une deuxième victoire de suite à domicile par 3 buts d’écarts. Au-delà de ces statistiques flatteuses, ce succès mérité face à QRM a surtout été l’occasion pour les Dijonnais d’assumer leur statut. Certes, tout n’a pas été parfait dans ce match : on relèvera le début de match poussif, lors duquel les Normands ont touché la transversale, regrettera le passage à vide en fin de match et le but bêtement concédé sur une perte de balle évitable. Ce serait toutefois faire la fine bouche, car le DFCO a largement dominé les débats quand il appuyait sur l’accélérateur, ne laissant guère d’espoir à un QRM toujours convalescent, au mieux. C’était un point important. On a répété que, dans ce championnat de National, tout le monde pouvait battre tout le monde ; il n’en reste pas moins que pour atteindre les objectifs auxquels ils aspirent, les hommes de Baptiste Ridira se doivent de faire respecter une certaine hiérarchie, d’autant plus à domicile. C’est chose faite face à QRM et c’est une impression que l’on sent monter petit à petit au fil des derniers matchs.

@Gus21
LES NOTES
L’Homme du match : Mickaël Barreto (8,6)
Le numéro 10 du soir nous apparaît logiquement comme étant le Dijonnais le plus prolifique de la soirée dans tous les aspects ! À l’origine du mouvement qui permettra à Barka de provoquer le pénalty, il réitérera ses belles passes vers la surface à de nombreuses reprises durant cette rencontre. Buteur avec un peu de réussite, d’une tête puissante sur un centre de Ntamack, avant de se muer en passeur décisif pour Hamada sur corner. Une heure de gloire qu’on ne demande qu’à revivre très vite sur d’autres pelouses (et surtout au Parc des Sports). Remplacé à la 62e par Chouchane qui, à défaut d’avoir marqué le match de son empreinte, s’est mis dans le rang au milieu de terrain.
Delecroix (5,3) : soirée contrastée pour le portier dijonnais. S’il est sauvé par sa barre transversale d’entrée de jeu sur une frappe vicieuse de Diallo qu’il effleure, il n’aura pas eu grand-chose à faire sur le reste de la rencontre, facilité par le peu d’occasions franches laissées aux visiteurs du soir. Sa concentration et sa lecture du jeu semblaient irréprochables mais la fin de match ternit un peu le tableau alors qu’il est un peu attentiste par la suite et se voit de nouveau sauvé par un de ses montants, après avoir été impuissant sur la réduction de l’écart.
Khatir (6,5) : bonne prestation rendue par notre latéral gauche, bien inspiré techniquement et dans la construction de l’animation offensive. Dans la lignée de ses dernière sortie, ce match continue de cimenter le Marocain dans la liste des valeurs sûres de notre effectif, même si l’opposition dans son couloir gauche n’était pas la plus dangereuse qu’il rencontrera cette saison.
Diouf (6,3) : il est resté bien concentré dans ses duels tout au long de la rencontre, quoiqu’un peu naïf sur la réduction du score de Moujetzky. Une petite ombre au tableau parce qu’on a envie de pinailler.
Bernard (6,1) : l’expérimenté taulier de la charnière centrale n’a pas spécialement tremblé lorsqu’il fallait répondre présent. Un match ni très bon, ni mauvais, mais dans lequel on aura pu une fois de plus apprécier son jeu au pied pour lancer rapidement les offensives dijonnaises. Remplacé à la 61e par Lacroix, qui aura profité du score fleuve de son équipe pour prendre ses marques dans son nouveau jardin alors que l’effectif tournait un peu, en vue d’un calendrier chargé.
Obongo (5,5) : moins en vue que son compagnon de l’autre côté du terrain car logiquement plus mis à mal dans son couloir droit, César a tout de même tenu à proposer offensivement, en témoigne sa frappe consécutive à un très beau mouvement collectif qui a malheureusement buté sur le gardien.
Marié (6,9) : ne laissant que des miettes à ses adversaires et orientant avec une précision suisse ses camarades dans le bon tempo, on aurait peut-être aimé voir un peu plus de folies de la part du n°14, même souhaité le voir être directement décisif. Mais était-ce vraiment nécessaire au vu du score final ? Avec sobriété, le capitaine montre qu’il est toujours aussi indispensable.
Ndezi (4,0) : à l’inverse, on aurait sûrement aimé voir un peu moins de folies de la part de Brandon. Coupable d’une faute maladroite en tout début de rencontre et averti au bout de quelques secondes, la pression était mise d’entrée de jeu sur notre milieu de terrain. Pour éviter une expulsion qui aurait pu faire basculer le scénario, il est logiquement remplacé à la pause par Hamada (6,8), qui nous a gratifiés d’une excellente entrée immédiatement décisive, puisque son premier ballon gagné de la tête vient doucher les visiteurs et alourdir la sentence. Vraisemblablement en confiance depuis son retour de blessure – on touche du bois, il aura multiplié les occasions et frappé de loin avant de lever le pied comme le reste de l’équipe.
Lembezat (7,4) : Adel continue sa folle trajectoire pour sa deuxième saison au club. Loin d’être avare d’efforts, il s’est parfaitement adapté et entendu avec ses autres partenaires du milieu de terrain pour orienter le jeu, toujours de manière agressive. Légèrement moins bien dans le premier acte, il se remet dans le bain après le retour aux vestiaires et suit parfaitement le débordement de Barka pour servir un bonbon à Ntamack sur le but du 4-0, célébrant comme si c’était le premier. Et on adore voir ça !
Barka (6,6) : il provoque un pénalty lors de sa première incursion dans la surface adverse, qu’il transforme lui-même. Il manquera même de peu de faire le break dans une situation complexe peu de temps après ! Donnant de sa personne dans ce match, il est logiquement remplacé pour le préserver à la 72e par Tavares, toujours aussi généreux dans l’effort et le jeu et qui aura bien rempli ce rôle de pivot qu’il affectionne tant.
Ntamack (7,8) : alors qu’il a surtout eu l’occasion de briller dans le jeu sans ballon sur le début de la rencontre, il n’aura pas eu besoin de beaucoup d’occasions pour se révéler. Sur une magnifique chevauchée à droite, il résiste complètement à ses adversaires avant d’adresser un ballon en hauteur pour Barreto. Il ne relâche pas ses efforts en seconde période, tentant une frappe sèche aux abords de la surface, déviée par Bonnevie, et sera récompensé grâce aux efforts de Lembezat pour marquer le dernier but dijonnais. Remplacé à la 78e par Rombogouera, qui aura eu quelques occasions intéressantes à se mettre sous la dent, même s’il se sera montré trop gourmand en fin de rencontre pour être véritablement décisif.
MOYENNE : 6,48
@CM_Tadryel
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