Après un début de saison canon, le DFCO se déplaçait à l’Allianz Riviera pour y affronter un OGC Nice certes en rodage mais impossible à prendre à la légère. Comme à Montpellier, les Dijonnais ont beaucoup subi en première période, avant de trouver la faille. Et de voir les Aiglons exploser sous les coups de boutoir d’un Jules Keita en feu. 3 matchs, 3 victoires pour le DFCO. Historique !
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Les joueurs :
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L’homme du match : Keita (9) : il n’est pas de coutume de donner une note aux remplaçants, encore moins d’en faire les hommes du match. Mais comment ne pas faire une exception pour le Guinéen ? De la vivacité, du culot, de la réussite, un cocktail détonnant face à des Niçois fébriles. Entré en jeu à la 66e, il est tout simplement impliqué sur les 4 buts dijonnais. Il provoque le coup-franc qui amène l’ouverture du score d’Aguerd, offre le second but à Haddadi puis inscrit un doublé (bien aidé par une défense niçoise d’une passivité alarmante). Le tout en une petite demi-heure chrono. Mais il n’a pas le temps Jules. Il a un Neymar à aller détrôner.
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Rúnarsson (7) : le talent n’est clairement pas la seule raison de cette 2e clean-sheet de la saison (et d’affilé) pour l’Islandais, tant les attaquants niçois ont été maladroits. N’empêche qu’il a parfaitement fait les interventions qu’il a eu à faire. D’une sérénité de glace. Faudra juste penser à arrêter les relances à la hache.
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Rosier (6,5) : souvent délaissé par un Amalfitano pas à l’aise dans le couloir, il a pris de plein fouet les bourrasques de mistral de Saint-Maximin. Il a plié, a fait le dos rond mais a tenu. Avant de surclasser l’ailier niçois en deuxième période. Il n’a que très peu apporté offensivement, à part sur le 4e but dijonnais, mais cette fois, difficile de le lui reprocher.
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Lautoa (5,5) : globalement solide mais pas non plus la sérénité incarnée. Troublé par les errements d’Aguerd, il a un peu pataugé dans son placement et aurait dû prendre davantage le leadership. Irréprochable en revanche à la relance. Et malgré tout, seul défenseur à avoir tout joué, un seul but concédé en 3 matchs.
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Aguerd (4,5) : de manière encore plus flagrante que Coulibaly face à Montpellier, son but sauve son match. Prometteur en préparation, le passage à la réalité a été sacrément plus difficile pour le Marocain. Balloté dans les duels, notamment en première période, il a été solide dans ses interventions mais trop souvent défaillant au placement et dans les anticipations. Bref, encore beaucoup à apprendre. Mais ça tombe bien, il est là pour ça.
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Haddadi (7) : dans un couloir très souvent laissé désert par les Niçois, il a régné en maître. Une énorme débauche d’énergie, une pléthore de centres mais pas beaucoup de réussite. Avant d’être finalement récompensé par cette offrande de Keita et ce 2e but sous les couleurs dijonnaises. A souffert deux ou trois fois face aux accélérations de Srarfi. Sinon, impeccable.
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Abeid (5,5) : un match sérieux mais sans beaucoup de relief. Quelques bonnes prises de balles et percussions, mais il a surtout eu beaucoup de boulot à abattre dans l’entrejeu qui l’ont empêché d’en faire davantage. Une ou deux pertes de balle dangereuses mais peu de fautes techniques au bout du compte. En bref, on l’a peu vu… ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas été précieux.
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Remplacé à la 91e minute par Marié (non noté), pour la forme.
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Loiodice (6,5) : pour son 300e match en Ligue 1, il a réalisé… quoi ce n’est que son 7e ? Sérieux ? Bon, ok, on en fait un peu beaucoup sur la maturité du benjamin de l’équipe. Mais comment ne pas remarquer qu’il a sorti un match de patron au milieu de terrain ? Alors que son profil technique invite plus à l’attendre à la création, c’est à la récupération qu’il s’est montré le plus saignant. Une prestation justement récompensée par une passe décisive sur l’ouverture du score d’Aguerd. Des titulaires, il a peut-être été le meilleur.
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Amalfitano (4) : retourner avec son ex, c’est comme remanger son vomi, dit un proverbe d’alcoolique. C’est un peu l’expérience qu’a fait le milieu de terrain sur ce match. Généralement ailier pendant les années de Ligue 2, il s’était découvert une deuxième vie la saison passée en évoluant un cran plus bas, voire carrément en sentinelle. Replacé sur ce match à son ancien poste, il a été fantomatique. Pas dans le tempo, techniquement emprunté, il n’a été intéressant que dans ses replacements défensifs. Aller Romain, on sait que c’est difficile, mais il va falloir accepter le changement ! Remplacé à la 66e par Keita (voir « homme du match »).
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Sammaritano (5) : Frédéric nous a fait du Sammaritano : des courses, des prises de balle, de l’implication, un bon replacement défensif… mais finalement un impact sur le jeu assez limité. Quand Olivier Dall’Oglio parle souvent de faire mieux dans l’utilisation du ballon, on a là l’exemple typique. Et on sait qu’il peut le faire, donc forcément, on attend mieux. Une belle occasion juste avant la mi-temps néanmoins. Sur ce match, on s’en contentera.
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Remplacé à la 78e minute par Jeannot (non noté). Une bonne entrée en jeu, de l’envie à revendre et un duel gagné contre Dante qui amène le 3e but. De plus en plus affuté physiquement, il a une vraie carte à jouer.
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Sliti (5,5) : une belle occasion en première période puis le rush dans la surface qui amène le 3e but dijonnais. A part ça, toujours autant d’activité mais il a globalement moins pesé dans le jeu que lors de ses précédentes sorties. Moins de solutions aussi autour de lui, entre un Amalfitano pas dans son match et un Tavares bien muselé. Pas son meilleur match mais pas grand-chose à redire.
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Tavares (5) : pas de passe de trois pour le capitaine dijonnais. Après avoir planté lors des deux premières journées de Ligue 1, le cap-verdien a été bien muselé pendant la majorité de la partie par la défense à trois niçoise. Il n’a néanmoins pas ménagé ses efforts et n’est certainement pas étranger à la fatigue et à la perte de lucidité vécues en fin de match par l’arrière-garde des Aiglons.
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Le match :
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Trois matchs, trois victoires, dont deux à l’extérieur, un seul but encaissé et deux clean-sheets, ce qui en fait la meilleure défense de Ligue 1 (ex-aequo avec Lyon et Lille)… qui aurait cru il y a quelques mois que ce descriptif correspondrait au DFCO ? Car au-delà du début de saison canon des Rouges, au-delà de la deuxième place symbolique, c’est cette solidité nouvelle qui est peut-être la vraie surprise de l’été bourguignon.
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Alors certes, il y a de la réussite : contre Montpellier, il avait fallu un grand Rúnarsson, une semaine plus tard, l’attaque nantaise était aux abonnés absents et face à Nice, c’est surtout la maladresse des niçois, en particulier Maolida et Lees-Melou, qui est à créditer. Mais le constat est là et Olivier Dall’Oglio doit en être satisfait, même s’il reste encore beaucoup de travail, à l’image du match compliqué de Nayef Aguerd.
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Offensivement, le DFCO continue d’être diablement efficace. A Allianz Riviera, les Rouges ont à nouveau fait preuve de beaucoup de réalisme : seulement 9 tirs, pour 5 cadrés et 4 buts. En comparaison, Nice a frappé près de deux fois plus au but (16 tirs) mais n’a cadré que 4 fois. Et si des individualités se dégagent parfois (Keita sur ce match, Tavares depuis le début de la saison), cet allant offensif est surtout le fruit d’un collectif rodé, où tout le bloc est attiré par le but et cherche à produire du jeu.
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Avec ces 9 points glanés en trois journées, l’opération maintien est bien entamée mais le plus dur reste à faire pour les Dijonnais. D’une part, ne pas s’enflammer. Car tout n’a pas été parfait sur ce match, loin s’en faut. Si les Aiglons avaient eu les pieds un peu moins carrés, les Rouges auraient pu arriver à la 60e minute avec deux ou trois buts dans la musette sans que ce soit un scandale. Certains joueurs sont encore en-dessous de leur niveau (Amalfitano notamment), tandis que d’autres ne réaliseront pas toujours ce genre de prestation (Keita par exemple). Beaucoup de travail attend encore les hommes d’Olivier Dall’Oglio, malgré cette entame plus que réussie.
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D’autre part, devoir gérer un statut de favori. Avec ce début de saison, les Rouges vont être beaucoup plus attendus. En accueillant Caen et Angers puis en se déplaçant à Reims lors des trois prochaines journées, ils vont même certainement être donnés gagnants. Une pression qu’il va falloir appréhender, d’autant que les adversaires vont être mieux préparés et que l’effet de surprise jouera de moins en moins.
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En gardant tout ça en tête, on savoure cette 2e place. Non, d’ailleurs. En vrai, on kiffe sa race !
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