Une place en première partie de tableau, des satisfactions dans le jeu et encore une grosse marge de progression à prévoir. Après cinq matchs en D1, le DFCO montre déjà beaucoup de choses intéressantes et prometteuses. Premier bilan à l'occasion de la trêve internationale.
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Une volonté de produire du jeu
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Nouveau venu dans cette D1, le DFCO tente de se démarquer et de se faire un nom par le jeu. Si évidemment tout n'est pas encore totalement rodé et qu'il existe toujours des points d'amélioration, les intentions, elles, sont bien là. Notamment à domicile où les Dijonnaises ont livré des prestations très plaisantes face à Montpellier et Metz. En affichant une réelle volonté de jouer essentiellement au sol et de relancer proprement. Cela part de la base arrière, avec des défenseures telles qu'Alexia Trevisan, Marie-Aurelle Awona ou encore Noémie Carage qui ont cette capacité à bien relancer. Le milieu de terrain, perçu par beaucoup comme LE point fort, n'est bien sûr pas étranger à cette ambition de beau jeu, avec des joueuses qui savent "taquiner" et faire vivre le ballon : Tatiana Solanet, Kenza Dali, Élodie Nakkach, Ophélie Cuynet, Lalia Storti…
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Un potentiel offensif pas encore pleinement exploité
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Sur le plan offensif, d'un point de vue purement statistique le DFCO fait pour l'instant partie des bons élèves de la classe. Puisqu'avec 8 buts inscrits, il affiche tout simplement la troisième meilleure attaque du championnat, derrière les intouchables OL et PSG. Pourtant, le taux de conversion occasion/but reste encore très perfectible et les Dijonnaises auraient pu compter quelques réalisations supplémentaires, en faisant preuve de davantage d'adresse devant le but. Une finition qui a fait défaut pour plier le match face à Bordeaux, ou même pour prendre des points contre Montpellier. Mais les automatismes se créent peu à peu et les occasions sont là, ce qui est l'essentiel car les velléités offensives du DFCO finiront par être payantes.
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Sur les côtés, il faut souligner l'apport conséquent de Léa Declercq, joueuse très complète, dont la vision et l'intelligence de jeu sont cruciales afin de créer des opportunités. Replacée sur une aile depuis quelques matchs, Lindsey Thomas montre également des qualités de percussion et une technique intéressantes. De même pour Fatoumata Baldé, toujours très vive et disposant d'une grosse capacité d'élimination, qui sur son temps de jeu depuis le début de l'exercice a souvent apporté. Devant, Laura Bouillot n'a pas encore trouvé le chemin des filets. Ce n'est probablement qu'une question de temps avant que notre buteuse de légende trouve le déclic pour reprendre ses bonnes habitudes ! D'autant qu'avec des pourvoyeuses de ballon comme Tatiana Solanet, Léa Declercq ou Kenza Dali, les occasions continueront d'affluer.
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Une certaine solidité défensive
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Après 5 journées, le DFCO a encaissé 5 buts, ce qui paraît très correct d'autant qu'il a fallu composer avec plusieurs absences récemment. Si Alexia Trevisan a manqué les deux derniers matchs, face à Bordeaux la défense centrale était carrément décimée avec quatre blessées. Ophélie Cuynet, qui a quelques fois joué à ce poste par le passé, a donc assuré un intérim tandis qu'Agathe Maetz a connu une première titularisation de très bonne facture. Sur les 5 buts pris, on peut noter que 3 l'ont été sur coups de pied arrêtés, le DFCO ayant finalement été assez peu mis en danger dans le jeu depuis le début de saison. La charnière Awona – Trevisan s'est souvent montrée très solide, avec une belle complémentarité. Sur les côtés, Noémie Carage et Coline Gouineau semblent s'installer. Devant la défense, l'impact imposé par Élodie Nakkach à la récupération est également un facteur essentiel de la solidité défensive dijonnaise.
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Le public répond présent
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Une autre satisfaction se trouve autour du terrain. Si on restera prudent sur certains chiffres aperçus, Dijon a en tout cas le stade qui attire le plus de monde en D1 sur ces premiers matchs, avec Lyon. D'autant que l'on sent des supporters qui se mettent de plus en plus à vraiment soutenir l'équipe. La mayonnaise a commencé à prendre déjà au cours de la saison dernière, où les matchs généralement assez plaisants produits par le DFCO ont contribué à attirer de plus en plus de curieux. On observe cet intérêt croissant pour l'équipe féminine en outre sur les réseaux sociaux, où l'on peut voir davantage de supporters en parler, se renseigner voire débattre.
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De surcroît, le style spectaculaire et très technique d'une joueuse comme Tatiana Solanet, qui semble beaucoup plaire aux spectateurs, a certainement aidé à populariser l'équipe. L'arrivée de Kenza Dali, qui dispose d'une belle réputation en tant qu'internationale française, attire aussi sans doute d'autres nouveaux curieux. Et ces derniers, en constatant que l'équipe est joueuse et que les matchs sont souvent agréables, ont fréquemment envie de revenir aux Poussots pour suivre les Dijonnaises assidument. Un cercle vertueux. En continuant sur cette voie, le DFCO a donc de quoi devenir une place importante dans le paysage du football féminin français.
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Crédits photos : Loïc/Le Dijon Show, Nicolas Goisque/Dijon Sport News
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