Rouen 0-0 DFCO : trou normand

En Normandie, le DFCO a dominé son sujet et a eu les occasions qui lui auraient permis de rentrer avec la victoire. Mais comme souvent cette saison, les Dijonnais ont raté le coche, par manque de réalisme. Avec 13 points d’avance sur la zone de relégation et 10 points de retard sur la 2e place, le DFCO n’a dorénavant plus grand chose à jouer dans ce championnat, à part le meilleur classement possible.

LE MATCH

FC Rouen 1899 – Dijon FCO : 0-0 (0-0)
Au Stade Robert-Diochon (Le Petit-Quevilly), le 28 mars 2025, coup d’envoi à 19h30.

Avertissements : Goprou (67e), Bassin (73e), Sanson (78e), Benkaid (84e) pour le FCR / Gui (22e), Lembezat (51e), Bernard (70e), Mendy (87e) pour le DFCO.

  • 2e : Makutungu intercepte proprement dans son couloir, remonte tout le terrain et sert Barka à l’entrée de la surface, qui frappe au but. Royes se détend pour détourner au pied de son poteau.
  • 19e : nouvelles occasions pour Barka. D’abord une frappe croisée venue de la gauche, bien captée par Royes. Puis un tir plein axe à l’entrée de la surface, après un relai avec Djaé, qui termine dans le ciel de Diochon.
  • 23e : Mion parvient à se défaire de ses adversaires côté gauche, rentre dans la surface et adresse un centre-tir que Delecroix écarte du poing.
  • 25e : Makutungu parvient à gratter un ballon le long de la ligne de touche et déborde côté gauche. Il adresse un excellent centre en retrait dans la surface à Barka, qui malheureusement ne cadre pas du tout sa reprise !
  • 28e : après plusieurs frappes rouennaises contrées, le ballon revient jusqu’à Bezzekhami qui envoie une frappe puissante des 25 mètres. Ça passe au-dessus des cages de Delecroix.
  • 45e+1 : le DFCO n’a quasiment pas approché du but rouennais pendant tout le dernier quart d’heure de la mi-temps.
  • 47e : bien lancé en profondeur par Bezzekhami, Letono s’enfonce dans la surface mais, gêné par le retour de Mendy, sa frappe à ras de terre frise l’extérieur du poteau de Delecroix.
  • 49e : débordement de Titebah côté droit qui adresse un bon centre dans la surface. Barka est le premier sur le ballon mais sa tête décroisée passe au-dessus de la transversale.
  • 53e : déboulé de Mion côté gauche, qui adresse un bon centre à Abdelmoula dans la surface. L’attaquant hésite à frapper face à la montée rapide de Makutungu. Il remet finalement en retrait à Benkaid qui frappe au-dessus.
  • 65e : Mendy récupère la balle devant sa surface et lance Barka en profondeur, qui remonte tout le terrain. Les Dijonnais ont un deux-contre-un à jouer, Barka décale Ikanga qui hésite entre le contrôle et la frappe, perd un peu de temps, crochète dans la surface et voit sa frappe contrée par Bassin.
  • 72e : énorme occasion gâchée par Ikanga. Le DFCO attaque en surnombre, Barka et Chahid sont libres de tout marquage mais la passe d’Ikanga est très mal adressée et Royes peut s’en saisir sans souci.
  • 77e : penalty pour le DFCO pour une main de Sanson ! Vargas-Rios s’en charge mais Royes se détend magnifiquement et dévie du bout des doigts sur la base de son poteau !
  • 90e : le DFCO pousse dans cette fin de match pour faire la différence et Parsemain entre pour apporter encore plus de poids offensif. Mais pour l’instant le FCR tient.

Manque de réalisme… et de solution

Au regard du nombre d’occasions que se sont procurés Barka, puis Ikanga en fin de match et du penalty manqué par Vargas-Rios, il serait assez facile de conclure que le DFCO a dominé son sujet et a simplement péché – encore une fois – par manque de réalisme. Et c’est en partie vrai.

Bien sûr, il y a les aléas du match. Excellent et efficace depuis son arrivée à Dijon, Yanis Barka a encore réalisé une solide prestation mais a cette fois loupé des occasions très chaudes. On lui pardonnera. On pourra même pardonner à Vargas-Rios son penalty manqué, au regard de la qualité de sa saison. Il y a toutefois, aussi, une question d’hommes. Car dans le cas d’Ikanga, les deux grosses situations qu’il a très mal négociées à la 65e et à la 72e minute sont à l’image de l’irrégularité de sa saison. Il y, enfin, une question de choix. Difficile de vraiment comprendre la titularisation de Djaé, même s’il a sans doute réalisé une bonne semaine à l’entraînement, au regard de ses entrées en jeu bien peu convaincantes depuis quelques matchs. Difficile aussi de comprendre d’avoir attendu la 90e minute pour faire rentrer Parsemain, même si ce dernier revenait d’une petite blessure. Ou d’avoir laissé si longtemps en jeu un Adel Lembezat volontaire mais bien peu inspiré.
Au-delà toutefois de la question des individualités, il faut aussi se poser la question du collectif. Car si le DFCO a incontestablement dominé les débats ce soir, il n’a pourtant jamais paru en capacité de vraiment bousculer son adversaire du soir. Les Dijonnais n’ont certes pas paru en manque de volonté, de cohésion ou d’engagement. Mais parfois, peut-être, en manque de solution. En témoigne ces longs passages à vide, sur le dernier quart de la première mi-temps et les 20 premières minutes de la seconde. Dans l’optique de la saison prochaine, c’est probablement une question à se poser. Si conserver le 4-4-2 en losange cher à Baptiste Ridira comme système de base peut tout à fait se concevoir, ne faudrait-il pas être capable parfois de proposer des variations en cours de match ? Soit lorsque l’opposition proposée par l’adversaire s’y prête, soit, comme sur ce match, quand des changements poste pour poste ne sont pas la solution idéale selon les joueurs disponibles.
Car en effet, face à Rouen, Djaé et Lembezat étaient clairement les joueurs les moins en vue. N’aurait-il pas été intéressant de les sortir tous les deux à la 60e, au profit d’Ikanga ET de Parsemain, et de passer ainsi en 4-3-3 ? A fortiori en considérant que, sur ce coup, le DFCO avait plus à gagner en remportant le match qu’à perdre en repartant de Diochon sans point ? Puisque le DFCO n’a sans doute plus grand chose à jouer dans ce championnat, à part de faire la meilleure fin de saison possible, sans doute serait-il pertinent, pour préparer au mieux la saison prochaine, de réfléchir à ces sujets. Et pourquoi pas d’en profiter pour faire un peu d’expérimentation.
@Gus21

LES NOTES

L’Homme du match : Elydjah Mendy (7,7)
Il y a des retours de blessure qui sont plus surprenants que d’autres, et celui d’Elydjah en fait définitivement partie après ces 3 matchs. Véritablement intraitable durant cette rencontre, il aura été un des grands artisans du clean sheet de la soirée. Une véritable bouffée d’air frais pour la défense dijonnaise qui n’a toujours pas connu la défaite depuis son retour, et un véritable bonheur pour les supporters dijonnais.

Delecroix (5,4) : Bien vigilant sur le premier centre-tir du FC Rouen… Et ce sera à peu près tout pour son déplacement en Normandie. S’il n’a pas eu à gérer d’occasion chaude que sa défense n’aurait pas déjà paralysée, il s’est toutefois montré par moments imprécis dans ses relances au pied. A défaut de pouvoir le juger sur sa ligne, il fallait bien chipoter quelque part !

Makutungu (6,6) : Appliqué dans son couloir, et auteur de quelques récupérations et de très bonnes actions offensives qui aurait pu lui valoir une ou deux passes décisives dans ce match, notre Cédric confirme après sa très bonne sortie la semaine dernière. Quel plaisir de le retrouver !

Titebah (6,6) : Très solide défensivement, mais un peu plus timide dans la projection en début de rencontre, il s’est montré plus entreprenant dans ce domaine passé la demi-heure de jeu sans pour autant négliger ses tâches défensives : un super match pour Nassim.

Bernard (6,9) : L’homme le plus expérimenté de la défense dijonnaise s’est montré extrêmement vigilant et serein tout au long de son match. Sur un cafouillage, il se paie même le luxe d’arrêter un tir sur la ligne, quand bien même ce dernier était hors jeu. 

Marié (6,3) : Replacé dans un rôle de numéro 6 en début de match, notre capitaine a montré qu’il était dans une phase où il se sentait plus à l’aise dans ce rôle. S’il a très bien tenu son rang, il s’est de fait montré plus timide vers l’avant, en dehors des phases de jeu sur coup de pied arrêté. Par ailleurs, il s’est montré plus remuant lors de l’entrée en jeu de Chahid.

Gui (6,2) : Une sortie légèrement en deçà des précédentes pour Davy, mais qui est compréhensible avec ce carton jaune obtenu très tôt dans la rencontre, rien de bien alarmant toutefois ! Remplacé à la 63e par Chahid, qui a très vite repris ses marques au milieu de terrain avec le sérieux et l’implication qu’on lui connaît, même lorsqu’il n’est pas titulaire.

Vargas-Rios (4,3) : Soirée complexe pour Hugo, qui n’a pas réellement fait un très mauvais match, mais paie naturellement le prix de ce pénalty repoussé par le montant gauche de Royes. En dehors de quelques belles inspirations, il nous délivre surtout un match relativement moyen, qui est loin de son standing habituel. Remplacé à la 90e par Parsemain, pour le plaisir.

Lembezat (3,4) : Match très compliqué pour Adel, qui a peiné à trouver ses marques dans ce rôle de numéro 10. En dehors de ses quelques pertes de balle, il aura surtout très peu joué dans le sens du jeu, ce qui pourrait lui être préjudiciable pour les futures compositions de Baptiste Ridira. Pour rester positif, il s’est montré un peu plus entreprenant au retour des vestiaires. Remplacé à la 82e par Hamada, pour bousculer l’animation du losange et redonner un peu de temps de jeu à ce joueur qui revient de blessure.

Djaé (2,8) : S’il s’est montré très généreux sur un bon ballon dans la surface qu’il parvient à conserver pour que Barka tente sa chance, il n’aura toutefois pas beaucoup brillé dans cette rencontre. Très difficile à trouver lorsqu’il reste en pointe, il nous laisse le sentiment d’être passé complètement à côté de son match. Remplacé à la 62e par Ikanga, qui s’est rapidement trouvé quelques belles occasions, malheureusement toutes gaspillées..

Barka (6,0) : L’homme providentiel du moment était une nouvelle fois très attendu ce soir. Il aura donné le ton d’entrée de jeu, étant l’auteur de la quasi-totalité des actions chaudes de Dijon ce soir, provoquant même le pénalty, mais la réussite n’aura pas été du côté de Yanis ce soir. S’il ne s’est pas montré clinique, il continue toutefois de se distinguer de par ses appels, son engagement, et son sens du but. Aucune raison de s’en faire, donc !

@CM_Tadryel

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Commentaires

Une réponse à “Rouen 0-0 DFCO : trou normand”

  1. Avatar de Angèlo
    Angèlo

    Le constat est toujours le même: de la volonté, de l’engagement mais un manque cruel de talent offensif et surtout je me pose de plus en plus de question sur le coach et ses choix régulièrement incompréhensibles.
    Mais plus que tout son manque de réaction et d’innovation font du DFCO une équipe assez facile à maitriser et rarement dangereuse… Pas sûr qu’il soit l’homme de la situation. Personnellement, il a épuisé toute ma patiente.
    Il n’a pas su non plus mettre en confiance MEYER qui a mon sens est l’élément (ou un des éléments) qu’il nous manque pour être plus performant. Mais pour cela il faut lui donner plus de temps de jeu…

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