Alors qu’il n’avait perdu qu’une fois sur toute la phase aller à GG, le Dijon FCO s’incline pour la 3e fois à domicile en l’espace de deux mois. Concarneau s’impose au terme d’un match de National frustrant, largement maîtrisé par les Bourguignons, mais dans lequel il aura manqué le principal.

LE MATCH
Dijon FCO – US Concarneau : 0-1 (0-1)
Au Parc des Sports Gaston-Gérard (Dijon), le 4 avril 2025, coup d’envoi à 19h30.
But : Kielt (38e) pour l’USC.
Avertissements : Mendy (28e) pour le DFCO / Salles (88e) et Wahib (94e) pour l’USC.
- 17e : Barka s’infiltre dans l’axe depuis la droite et frappe à mi-distance, c’est au-dessus du cadre.
- 19e : Titebah est trouvé dans la surface et son tir est contré par la jambe de Wahib, au dernier moment.
- 35e : après une traversée du désert, Ikanga se met en évidence avec une frappe sur une transition : le ballon échoue juste à côté du poteau concarnois.
- 36e : Jordan Marié fait peur, très peur aux visiteurs avec son coup franc direct qui est finalement boxé par Salles !
- 38e : Baptiste Mouazan ouvre le score de la tête, sur le premier tir de Concarneau ce soir (0-1). L’attentisme de la défense est plus que frappant.
- 42e : Barka profite d’une erreur d’un défenseur pour se retrouver en face à face avec le gardien, mais celui-ci bouche son angle.
- 45e+3 : la frappe d’Ikanga fait se lever le stade… mais il ne trouve que le petit filet extérieur. On y a cru !
- 50e : les corners s’enchaînent pour Dijon mais le ballon ne fait que passer devant le but sans personne pour le pousser au fond.
- 51e : Elydjah Mendy tire de loin mais ne surprend pas Salles, qui détourne la tentative.
- 58e : une nouvelle frappe signée Marié fuit le cadre et ne fait qu’accroître la frustration.
- 70e : la seule erreur de Salles n’est pas sanctionnée, son ballon boxé maladroitement ne peut être récupéré par un Dijonnais.
- 73e : centre très dangereux d’Hamada, c’est cadré mais malgré un cafouillage du défenseur, le but tant espéré se fait toujours attendre.
- 80e : Ben-Chayeel Hamada ! Contrôle et reprise acrobatique retournée, tout y était… sauf le cadre. Concarneau gagne du temps et cela agace le public.
- 84e : la tête d’Ikanga sur un centre dangereux est très bien rendue au gardien. Dommage, c’était le portier adverse.
- 88e : c’est encore Hamada le plus menaçant dans ce deuxième acte, mais son nouveau tir finit en sortie de but (on croyait même à une touche). Le score ne bougera plus, Concarneau vient s’imposer avec une prestation minimaliste à Dijon.
Un visage familier
Ce vendredi soir, le DFCO a montré une face bien connue de lui-même dans son antre. Une attitude dominatrice, des éclairs passagers et de bonnes choses dans les intentions… mais aussi une défaite qui a beaucoup déçu les supporters. Et cela se comprend, quand on voit la physionomie de la rencontre. Dijon était, comme régulièrement, supérieur à son adversaire de la 28e journée. Mais il n’a pu obtenir le moindre point contre des Bretons qui se sont contentés de marquer sur leur seul et unique tir du match pour ramener la totalité du butin chez eux. En ça, rien n’a changé depuis ces derniers mois et Dijon rate encore une occasion de gagner une rencontre à sa portée.
Les réactions assassines sur les réseaux sociaux ne laissent que peu de place au doute quant à la frustration et la lassitude ressenties par le public dijonnais. D’une part parce que beaucoup semblent encore obnubilés par l’aspect comptable que cette mauvaise opération représente, bien que le DFCO soit loin du top 3. Ils ont au moins raison sur une chose : l’équipe a manqué l’occasion de revenir à 6 points du barragiste. Et même s’il aurait été très dur de monter, la vision court-termiste l’emporte souvent dans nos réactions à chaud. On ne peut pas négliger l’impact qu’une défaite à domicile peut avoir sur le moral des fans, surtout contre un adversaire aussi prenable.
Cela dit, si nous trouvons que Concarneau a fait un mauvais match, c’est parce que les Dijonnais lui ont rendu la vie dure. Sans s’être créé 8 occasions très franches, le DFCO a été maître des débats, n’a presque jamais laissé l’USC entrer dans ses trente mètres et a connu plusieurs phases de pression intense sur les cages de Salles. Notamment 15 minutes avant et 15 minutes après la mi-temps. Alors que les attaquants n’étaient clairement pas dans un bon jour, le fait d’être aussi cohérents et stables doit rassurer tout le monde, des dirigeants au staff, en passant par les joueurs et les supporters également. Car c’est malgré tout en étant volontaire et en réitérant ce genre de performances le plus souvent possible que Dijon aura, la saison prochaine, le plus de chances d’obtenir ce qu’il veut.
LES NOTES
L’Homme du match : Cédric Makutungu (6.2)
Cette partie de notre arrière gauche aurait pu être un sans-faute, sans cette course mal suivie de Kielt dans la surface de réparation, transformée en but. Il a ensuite su se relever et faire du bien à Dijon sur ses phases de transition, en attaque comme en défense. À un cheveu de faire un très bon match. Remplacé par Moco à la 85e, qui basculera côté droit alors que Titebah changera d’aile.
Delecroix (3.7) : un match à vite oublier pour l’expérimenté portier qui, en plus de s’incliner sur la seule opportunité adverse, aurait pu se faire surprendre en étant monté trop haut sur le terrain. Des erreurs à rectifier rapidement.
Titebah (5.3) : passé pas loin de l’ouverture du score, le latéral a régulièrement apporté le surnombre et contribué à la stérile domination dijonnaise. Dans le bon comme dans le mauvais sens du terme.
Bernard (5.3) : approximatif parfois mais surtout très peu testé par les attaquants concarnois, on aurait aimé voire QB faire le quarterback un peu plus souvent ce soir. C’est à dire distiller les ballons sur les ailes pour accélérer le tempo. Match correct à part ça.
Mendy (5.7) : sa fâcheuse tendance à prendre trop de cartons jaunes lui joue des tours, mais la tour de contrôle dijonnaise a été cohérente dans ses interventions et ne s’est que très rarement incliné dans les duels. Malheureusement, c’est sur celui du but qu’il est trop statique et se laisse prendre à revers. Il a bien failli se rattraper à deux reprises.
Marié (6) : dans l’orientation du jeu et le recyclage de la possession, on sait que Jordan Marié est très souvent une valeur sûre de cet effectif. Ce n’est pas une surprise de le voir si bien ressortir dans les notes de nos rédacteurs, à ce poste de n°6.
Gui (5) : peut-être un cran en dessous de ses dernières prestations avec Dijon, le jeune homme semble quand même avoir cimenté sa place dans le 11 de départ. Même avec quelques maladresses techniques, ses courses et son engagement font de lui un atout très important. Remplacé à la 85e minute par Chahid, qui n’a pas eu beaucoup de ballons à distribuer même si les Thoniers campaient dans leur moitié de terrain.
Vargas-Rios (6) : il n’a pas pu marquer le même but qu’au match aller, ni délivrer de passe décisive ce vendredi. Pourtant, il fait partie des joueurs qui ont le plus mérité. Remplacé à la 69e par Hamada, dont l’entrée a dynamisé l’entrejeu du DFCO. Auteur d’au moins trois tirs au bout de 3 occasions franches, le milieu de terrain a-t-il enfin mis ses pépins physiques derrière lui ?
Lembezat (2.7) : titularisation largement en dessous des attentes pour un poste aussi crucial que celui-ci. Dijon et ses attaquants ont manqué de munitions et de tranchant. Et même s’il n’est pas le fautif, le principal suspect a raté une belle opportunité de se mettre en avant… Remplacé à la 65e par un Meyer légèrement mieux mais quand même insuffisant sur une si longue période.
Barka (5) : moins en vue et moins lucide qu’à son habitude, l’attaquant était à la peine mais a au moins eu le mérite d’essayer à quelques reprises. Sans la précision. Remplacé à la 69e par Duville-Parsemain, dont l’entrée assez insipide nous fait penser qu’il aurait eu du mal à débloquer la rencontre.
Ikanga (5) : dans la veine de son match à Rouen, Jovany a été l’un des Dijonnais les plus dangereux et menaçants contre Concarneau ! Alternant les ratés innommables comme sa tête en fin de match et les gestes inspirés, il a participé à une domination qui ne s’est pas reflétée au tableau d’affichage. Dur de lui en vouloir quand même, c’était loin d’être son pire match.
Laisser un commentaire