DFCO 0-0 Sochaux : capitaine(s) fracasse

A l’issue d’un match disputé et parfois tendu, marqué par l’expulsion des deux capitaines, le DFCO ne grappille qu’un point face à un FC Sochaux qui le devance toujours au classement. S’ils ont fait preuve d’un excellent état d’esprit après avoir été réduits à 10, les Dijonnais ont de nouveau péché dans l’efficacité offensive.

Zoran Moco, lors de DFCO-Sochaux
Zoran Moco n’est pas parvenu, pas plus que ses coéquipiers, à faire sauter le verrou sochalien (Photo Vincent Poyer/DFCO)

LE MATCH

Dijon FCO – FC Sochaux-Montbéliard : 0-0 (0-0)
Au Stade Gaston-Gérard (Dijon), le 13 décembre 2024, coup d’envoi à 19h30.

Avertissements : Bernard (45e+5), Vargas-Rios (45e+5), Souici (86e) pour le DFCO/ Vitelli (45e+2), Ouammou (90e+2) pour le FCSM.

Expulsions : Marié (27e) pour le DFCO / Vitelli (55e) pour le FCSM.

  • 4e : Marié trouve Moco à l’entrée de la surface qui transmet à Parsemain. Dos au but, il résiste à la pression des défenseurs et parvient à remettre à Schur au point de penalty. Sa frappe à bout portant est détournée in extremis par Peybernes !
  • 20e : Parsemain est bien trouvé dans la surface, il parvient à contourner son vis-à-vis et à se mettre en position de frappe dans un angle assez fermé. Son tir est repoussé par Patouillet.
  • 27e : grosse faute de Jordan Marié, coupable d’un pied haut sur Corentin Jean. L’arbitre sort le jaune dans un premier temps, puis expulse finalement le capitaine dijonnais, après avoir constaté la blessure au visage de l’attaquant sochalien. Le DFCO est réduit à 10.
  • 34e : le DFCO ne baisse pas les bras et continue d’attaquer. Schur trouve Vargas-Rios qui transmet à Parsemain. L’attaquant dijonnais, incapable de se retourner, tente la talonnade, sans succès. Dans la minute qui suit, un centre en profondeur de Makutungu, légèrement dévié, est à deux doigts de tromper Patouillet !
  • 50e : occasion sochalienne. Bernard repousse une première tentative puis Delecroix se détend bien pour détourner la frappe croisée de Corentin Jean.
  • 55e : le match tourne à nouveau ! Auteur de nombreuses fautes depuis le début du match et déjà sous le coup d’un carton jaune, Arthur Vitelli stoppe irrégulièrement Parsemain qui filait au but. L’arbitre sort un deuxième carton jaune, synonyme d’expulsion pour le capitaine sochalien ! Les deux équipes vont jouer 40 minutes à 10 contre 10 !
  • 61e : frappe de loin de Schur, c’est tendu et cadré mais Patouillet peut s’interposer sans problème.
  • 83e : dans le brouillard, les Dijonnais subissent, et les Sochaliens se procurent plusieurs opportunités. Gnanduillet se montre de plus en plus dangereux.
  • 90e+2 : Ikanga s’enfonce dans la surface et frappe en bout de course en angle très fermé. Patouillet repousse. Pendant ce temps, des pétards résonnent dans le stade. Des supporters sochaliens, qui cultivent décidément leur réputation, tentent d’envahir la tribune Nord. Et ça viendra ensuite se plaindre des arrêtés préfectoraux…
  • 90e+3 : centre de Diallo qui trouve la tête de Souici dans la surface, mais ça passe au-dessus.

Tranchant émoussé 

Le point du nul, on aurait pu s’en contenter après l’expulsion de Marié à la 27e minute. On a un peu plus de mal à l’apprécier en considérant que les compteurs ont été rééquilibrés après 10 minutes en deuxième période. Et il laisse finalement un goût un peu amer quand on constate que le DFCO, qui a longtemps fait preuve de courage et d’audace en étant en infériorité numérique, au point de tenir plus que la dragée haute à son adversaire, s’est brusquement mis à lever le pied après l’expulsion de Vitelli.
Certes, cette forme de relâchement peut se comprendre, alors que le DFCO n’a absolument pas baissé la tête pendant les 30 minutes passées en infériorité numérique. Et le visage affiché par les hommes de Baptiste Ridira pendant cette séquence est d’ailleurs une nouvelle preuve de l’état d’esprit extrêmement solide qui anime ce groupe. Seulement voilà, le DFCO a une nouvelle fois manqué de tranchant. Parsemain, Schur, Ikanga, et même Vargas-Rios ou Moco, tous se sont retrouvés dans des situations intéressantes et Patouillet a eu bien plus de fois l’occasion de faire chauffer ses gants que Delecroix. Mais une nouvelle fois, il a manqué aux Dijonnais ce petit quelque chose en plus, ce léger surcroît de réussite, cette petite dose de précision ou de conviction, cette pincée de sens du but qui auraient permis de débloquer la situation.
Avec seulement 11 buts au compteur, le DFCO pointe à une triste avant-dernière place au classement des attaques de National 1. C’est uniquement grâce à sa première place au classement des défenses que Dijon reste à portée de tir du podium. Cette performance défensive n’est évident pas à minimiser, car il s’agit d’un atout précieux mais également parce qu’elle symbolise l’état d’esprit extrêmement positif de ce groupe. Car si on peut reprocher aux Dijonnais de ne pas convertir leurs occasions, on ne peut en revanche pas leur reprocher de ne pas attaquer et de ne pas chercher à créer du jeu. Si le DFCO n’a encaissé que 8 buts cette saison, ce n’est clairement pas en mettant le bus.
D’où un raisonnable espoir, teinté d’une certaine frustration, tant on a l’impression, match après match, qu’il ne manque au DFCO que davantage de tranchant pour enchaîner les victoires et se projeter plus fermement dans le combat pour la montée en Ligue 2.

LES NOTES :

Homme du Match :
Makutungu (6,7) : une énorme débauche d’énergie tout au long du match, tant pour fermer la porte dans son couloir gauche que pour tenter de déverrouiller le verrou sochalien. Toujours appréciable de le voir un peu plus entreprenant.
Delecroix (5,3) : auteur d’une ou deux interventions importantes, il a en revanche peu rassuré par son jeu au pied, multipliant les relances aléatoires voire carrément dangereuses. Heureusement sans conséquence, mais à ne pas reproduire.
Titebah (6,3) : très combatif sur son côté droit, sa bonne entente avec Moco lui a permis de très souvent apporter offensivement, surtout en première période. On l’a nettement moins vu après la pause et il s’est retrouvé un peu plus en difficulté face à certains remplaçant sochaliens. Une bonne prestation d’ensemble toutefois. Remplacé à la 91e par Diallo, qui a quand même eu le temps de faire parler sa vitesse.
Bernard (6,3) : rugueux quand il le fallait, plus serein et mesuré le reste du temps, il a rarement été mis en difficulté et il a tenu son rôle de joueur d’expérience dans un match où la tension a été régulièrement palpable.
Mendy (6,3) : solide derrière, accrocheur dans les duels, il a tenté à plusieurs reprises d’apporter le surnombre par de grandes chevauchées jusqu’aux abords de la surface. Sans succès mais cela témoigne d’un vrai dépassement de fonction.
Chahid (6,0) : un match ingrat marqué par un gros travail de l’ombre qu’il a toutefois parfaitement réalisé. Très souvent bien placé pour couper les lignes de passes sochaliennes, il a simplement parfois manqué un peu d’audace à la relance.
Vargas-Rios (5,0) : une prestation un peu en pointillés. Tantôt très présent, tantôt un peu effacé, il a eu du mal à trouver le bon tempo, même s’il a malgré tout rendu une copie correcte.
Moco (5,5) : très en jambes malgré sa récente blessure, son apport offensif a été intéressant et son entente avec Titebah a permis des dédoublements régulièrement incisifs. Un poil nonchalant dans le replacement défensif en revanche. Remplacé à la 74e par Souici, auteur d’une entrée en demi-teinte.
Marié (non noté) : un début de match intéressant mais un geste préjudiciable qui a plombé la bonne entame des siens. Son geste paraît plus maladroit que méchant, et le rouge peut-être un peu sévère (sans être non plus incohérent), néanmoins, une erreur évitable et à éviter, surtout quand on porte le brassard de capitaine.
Schur (5,7) : une grosse occasion dès le début de match, pas mal de mouvement et solutions proposées entre les lignes adverses mais, finalement, il n’a pas beaucoup pesé sur le front de l’attaque. Bien mieux dans le sens du jeu toutefois que lors de sa rentrée contre Villefranche. Remplacé à la 74e par Ikanga, qui a eu du mal à faire jouer efficacement sa vitesse pour déstabiliser la défense sochalienne.
Parsemain (6,2) : s’il parvient à passer un cap concernant la technique dans les petits espaces et à gagner un peu en lucidité, il sera excellent. Car son engagement, son sens des appels et son jeu de corps le rendent déjà extrêmement compliqué à gérer pour les défenses. Il s’agit maintenant de se montrer décisif. Un peu à l’image du DFCO finalement.

NOTE MOYENNE : 5,7

@Gus21

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Commentaires

3 réponses à “DFCO 0-0 Sochaux : capitaine(s) fracasse”

  1. Le constat est récurrent depuis le début de saison : une défense de fer au secours d’un bloc offensif en souffrance dont il nous tarde de voir la montée en puissance.
    Malgré cela, personnellement je prends beaucoup de plaisir à venir encourager cette équipe dont l’abnégation et l’état d’esprit tranchent avec les pitres auxquelles nous avons eu le droit dans les dernières années Delcourt. D’ailleurs, je ne pense pas être le seul quand je vois la taille et la ferveur du bloc hier soir que je remercie pour ce magnifique tifo.

    1. Effectivement, on manque peut-être d’efficacité sur le plan offensif, mais au moins l’état d’esprit donne envie d’aimer ces joueurs, contrairement avec ce qu’on a vu les années précédentes.

  2. Tout à fait d’accord avec ces deuc commentaires. J’ai beaucoup aimé Titebah. Parsemain apporte beaucoup de fautes, mais il n’est pas relayé. Même si j’ai vu 1 seul but Dijonnais en 3 matchs au stade gaston Gérard, je ne regrette pas d’être venu, et je reviendrai tant que l’état d’esprit sera toujours aussi bon, et quelque part, déjà, il fait-enfin honneur au maillot.

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