Boulogne 2-2 DFCO : increvables, si ce n’est incroyables

Il a fallu batailler et se remobiliser à la mi-temps, mais le résultat est là. Après 90 minutes de combat acharné contre un très bon promu, Dijon ramène un point de Boulogne-sur-Mer en marquant deux fois rapidement après la pause. Un match nul qui permet au DFCO de finir la phase aller invaincu contre les autres équipes du top 6 en National.

Encore buteur et très important en Côte d'Opale, Alexandre Duville-Parsemain salue les supporters dijonnais.
Encore buteur et très important en Côte d’Opale, Alexandre Duville-Parsemain salue les supporters dijonnais (photo DFCO).

LE MATCH

US Boulogne CO – Dijon FCO : 2-2 (1-0)
Au stade Léo-Lagrange (dit stade de la Libération), le 17 janvier 2025, coup d’envoi à 19h30.

Buts : Épailly (28e) et Hbouch (60e) pour l’USBCO / Duville-Parsemain (55e) et Meyer (62e) pour le DFCO.

Avertissements : Touré (71e), Rambaud (74e) pour l’USBCO / Diallo (86e) et Moco (89e) pour le DFCO.

 

  • 11e : Boulogne obtient un coup-franc non loin de la surface dijonnaise. Les deux équipes sont plutôt bien en place dans ce début de match malgré tout rythmé.
  • 12e : sur un centre assez anodin, Delecroix sort à contre-temps et manque de se faire punir de la tête, qui frise son montant.
  • 20e : bel appel d’un attaquant boulonnais, qui pousse heureusement trop son ballon. Delecroix s’en empare en ayant anticipé.
  • 24e : centre dangereux venant de la droite pour Boulogne, le gardien dijonnais intervient. L’USBCO se montr plus tranchante offensivement.
  • 26e : après une perte de balle au milieu de terrain consécutive à une erreur de Schur, les Boulonnais marquent un but en transition (1-0). Théo Épailly se joue de la défense dijonnaise sur la gauche, et marque sur une frappe bien placée. On a le sentiment qu’on aurait pu faire mieux pour défendre, et que le portier n’est pas exempt de tout reproche.
  • 29e : attention à garder sa concentration ! Chahid perd la balle dans la zone dangereuse et cela débouche sur une nouvelle grosse occasion pour Boulogne.
  • 37e : encore une alerte sur le but dijonnais : face à une défens apathique, Hbouch combine avec un partenaire et frappe heureusement à côté.
  • 51e : si le DFCO parait être revenu avec de meilleures intentions, cela reste compliqué face à des locaux toujours tranchants.
  • 55e : Dijon concrétise son bon retour des vestiaires ! Sur un jeu en transition, Ikanga est bien lancé sur le côté gauche de la surface par Jules Meyer, et passe à Alexandre Duville-Parsemain qui a fait le bon appel et conclut d’un plat du pied (1-1).
  • 60e : Boulogne marque un but d’école sur une transition jouée très vite, avec décalage côté droit, un centre et Abdel Hbouch à la conclusion (2-1). Même affaiblie, la défense dijonnaise semble particulièrement dépassée.
  • 62e : pas le temps de douter. À l’issue d’une belle action, Jules Meyer est à la réception d’un centre de Titebah et pique sa tête au 2ème poteau. Le ballon est dévié par Dabo et le gardien est trompé (2-2) !
  • 70e : le DFCO continue de faire preuve d’allant dans cette deuxième mi-temps, et Meyer obtient un bon coup-franc en face des buts. Bernard le tire et même si la balle partait bien, le ballon finit de peu à côté.
  • 75e : depuis le 2ème but dijonnais, le DFCO semble avoir pris l’ascendant dans ce match. Nos joueurs enchaînent les coups de pied arrêtés. Les Dijonnais s’échinent à porter le danger vers les buts adverses en cette fin de partie.
  • 84e : Ikanga fait des misères à la défense boulonnaise et conclut son action par une frappe. Malheureusement facilement captée dans la boîte par Pandor…
  • 88e: Delecroix réalise une très belle parade sur un contre boulonnais et sauvegarde un point très précieux pour finir cette phase aller de National (2-2).

Une défense à la peine

Le premier constat qu’il faut faire, ce soir, c’est que la défense du DFCO a paru davantage souffrir que lors des matchs précédents. Il faut reconnaitre que Boulogne pratique un jeu plaisant et que cette équipe joue bien les transitions, avec des individualités qui nous ont mis à mal. Mais on peut tout de même s’interroger : l’absence de nombre de nos titulaires ne nous aurait-elle pas un peu trop fragilisés sur le plan défensif ? En plus de quelques absences, d’un côté gauche moins solide qu’à son habitude, le manque de nos deux tauliers du milieu de terrain nous a peut-être coûté un peu d’équilibre : la hargne de Vargas-Rios et l’intelligence de placement de Marié auraient sans doute donné plus de consistance à notre équipe à la perte de balle. De plus, quelques imprécisions techniques dans le jeu ont amené des pertes de balles dangereuses face à une équipe qui n’attendait que ça. Le jeune Moussa n’a pas démérité pour autant, même si on ne peut attendre d’un tel joueur d’être au niveau de Mendy. De plus, il faut noter que Delecroix n’a pas livré son meilleur match, loin s’en faut, coupable notamment d’une sortie ratée et sans doute un peu court sur le premier but encaissé.

Deux visages sur le plan offensif

Le coach a tout de même su réagir et le discours dans le vestiaire, à la mi-temps, combiné au double changement avec les entrées de Meyer et Ikanga (sans oublier celle de Titebah juste avant) ont transformé le jeu de l’équipe, notamment aux avant-postes. En première mi-temps, Parsemain nous a semblé isolé à la pointe de l’attaque, « accompagné » d’un Schur multipliant les fautes techniques et faisant preuve d’une certaine nonchalance, notamment sur les 2ème ballons alors que Lembezat peinait fortement, perdant beaucoup de duels et manquant de justesse avec le ballon.

En deuxième mi-temps, Meyer s’est montré beaucoup plus intéressant, venant chercher parfois le ballon assez bas, percutant dans l’axe, trouvant des passes dans la profondeur. Il nous a de plus gratifié de quelques prises de balle qui ont mis ses adversaires directs dans le vent, lui permettant d’orienter le jeu. Aux côtés de Parsemain, Ikanga s’est montré tonique, avec une entrée pleine d’énergie. Il est d’ailleurs passeur décisif, démontrant qu’il sait faire le bon choix quand il en a l’envie !

Notre deuxième mi-temps nous a permis de montrer que Dijon sait produire du jeu face à tous les adversaires, et peut-être qu’un palier a été franchi par nos attaquants : nous marquons 6 buts en 2 matchs, Parsemain vient de marquer 3 fois, Ikanga montre des signes encourageant après un passage à vide les mois précédents. Si ce cap franchi sur le plan offensif venait à se confirmer, en retrouvant dans le même temps davantage de stabilité en défense, alors peut-être que…

Un mental qui donne de l’espoir

Dernier point, et pas des moindre : l’équipe témoigne de nouveau ce soir de sa force mentale. Et ce malgré l’absence de nombreux cadres. À l’extérieur, face au 2ème du championnat,  derrière par deux fois, nous sommes allés chercher l’égalisation. Et la dynamique était dijonnaise sur toute la fin de match. Nos joueurs ont donc démontré qu’ils ne baissaient pas les bras. Doit-on rappeler à quel point nous étions défaillants sur ce plan lors des dernières saisons précédant 2023-2024 ? Ce groupe se bat, c’est une certitude. Il défend les couleurs du club et nous rend de nouveau fiers. Par ailleurs, personne n’a cherché à fermer le jeu pour se contenter du point du nul, même à l’extérieur.

Bien sûr, vu l’histoire de ce match, on peut nourrir quelques regrets. On aurait tous aimé voir Dijon marquer le 3ème but, mais on ne peut pas reprocher aux joueurs d’avoir reculé. C’est avec cette mentalité qu’on pourra peut-être jouer quelque chose dans quelques semaines ! Au final, nous prenons un point face au dauphin de Nancy, dans un stade où il est encore invaincu, nous restons à la même distance du 3ème, qui n’a pas fait mieux qu’un nul face à la lanterne rouge. Le tout avec une floppée d’absences importantes dans notre effectif. On voit bien qu’il y a de quoi faire rêver les supporters dijonnais. Cela fait si longtemps que ça ne nous est pas arrivé, on en aurait presque perdu le goût. Alors espérons, messieurs, que vous soyez au rendez-vous sur les prochaines échéances. Depuis la trêve, 3 points à domicile, 1 points à l’extérieur… Que dit-on de ce rythme déjà ?

@Fabius

LES NOTES

L’Homme du match : Jules Meyer (7,4)

Il n’aura joué qu’une seule mi-temps, mais cela aura suffit pour complètement renverser la rencontre. D’abord sur un mouvement qu’il initie afin d’ouvrir le chemin vers le but à Duville-Parsemain, puis sur une reprise au deuxième poteau transformée en but, qui lui a vraisemblablement été accordé malgré la déviation de Dabo. Son tout premier en championnat avec Dijon. Il faut avouer qu’en dehors de ces deux buts amenés, le milieu offensif a été remarquable dans la majorité des choses qu’il a entreprises, et qu’il a bien sonné la révolte dans le second acte. Essentiel.

Delecroix (4,4) : fébrile en début de match comme sur cette sortie aérienne qui aurait pu blesser Moussa et ce but largement évitable, au ralenti à son premier poteau, le gardien de but n’a pas vraiment fait parler son expérience sur la majorité du match… jusqu’à cette parade ô combien importante dans les dernières minutes, qui fait bondir sa note d’au moins un point ou deux !

Moco (4,6) : très peu à l’aise dans cette défense remaniée, il est battu à plusieurs reprises notamment sur le but d’Épailly en première mi-temps. Un peu mieux après son replacement au milieu de terrain quand Hamada a été forcé de sortir, mais toujours pas tout à fait au niveau qu’on le sait capable d’atteindre.

Moussa (5) : ballotté et notamment complètement dépassé sur le second but boulonnais en étant aspiré par un adversaire, et donc absent des débats dans la surface, Mathéo Moussa a fait malgré tout du bien à une ligne arrière à la peine ce vendredi soir. Son engagement n’est pas à remettre en cause, même si des maladresses et erreurs tactiques le pénalisent. S’il est intelligent, c’est un match qui doit le faire progresser à vitesse grand V en corrigeant quelques petits détails.

Bernard (4,7) : en retard à plusieurs reprises et parfois même chanceux de pouvoir se sortir du pressing adverse sur des approximations, on a connu un Quentin Bernard plus rassurant que ça par le passé. Néanmoins, on ne peut pas ignorer ce joli coup de patte qui échoue tout près de la lucarne sur un coup franc dont il s’est chargé lui-même.

Diallo (4,5) : on ne peut pas dire qu’être aligné faux pied dans ce contexte était un cadeau pour le jeune homme de 21 ans. Cela lui a parfois été utile pour éliminer dans l’axe du terrain, mais ça a plus souvent été une épine dans le pied de celui qui n’a pas apporté autant en possession qu’à son habitude. Espérons que Makutungu puisse rapidement reprendre sa place, après la naissance de son enfant.

Chahid (5,7) : soufflant le chaud et le froid, notre numéro 17 a été bien plus inspiré dans un second acte lors duquel il a aidé à propulser à nouveau Dijon à hauteur de son adversaire qui n’avait fait qu’une bouchée de lui jusqu’alors. Il faut maintenant gagner en régularité sur 90 minutes pour devenir une valeur sûre à ce poste essentiel de sentinelle, menant le jeu d’une position reculée.

Hamada (non noté) : titularisé pour la première fois de la saison, le jeune comorien est épargné d’une mauvaise note car malheureusement forcé de quitter les siens avant même la mi-temps, pour une nouvelle blessure. La poisse. Remplacé à la 43e par Titebah (5,3), qui a apporté un peu plus d’équilibre et de sérénité au DFCO dans le reste de la partie. Sans avoir autant dominé son sujet que d’ordinaire, malgré son positionnement en arrière droit, il a délivré le très beau centre converti en but par Meyer à un moment crucial.

Souici (3,4) : auteur de nombreuses erreurs techniques largement évitables dans l’entrejeu et d’un apport plus que limité, le grand milieu de terrain dijonnais a traîné tout le match cet apparent manque de confiance qui s’est propagé à ses coéquipiers en début de rencontre. Heureusement, les changements effectués par le staff ont aidé à endiguer ce phénomène.

Lembezat (3,1) : alors qu’il avait été très bon à Gaston-Gérard contre Châteauroux, le joueur arrivé de Pau cet été avait l’occasion d’enchaîner et de prouver à nouveau qu’il avait sa place dans le XI. Occasion manquée, puisqu’il a raté la très vaste majorité des choses qu’il a entreprises. Remplacé à la mi-temps par Meyer, pour une amélioration claire et nette, comme le jour et la nuit.

Schur (2,6) : là encore, celui qui pouvait confirmer s’est raté en beauté dans le Pas-de-Calais. Il est même à sa manière fautif sur le premier but encaissé, en n’allant pas presser sur le second ballon qui retombait juste à côté de lui et en laissant Boulogne recycler la possession sans être inquiété. Un non-match total qu’il faudra vite effacer, même s’il est sauvé par les prestations de ses coéquipiers. Remplacé à la mi-temps par Ikanga (6,4), un changement inspiré et très rapidement décisif puisqu’il est à la passe pour la première égalisation ! Bien plus en jambes que son aîné qu’il a remplacé, il a semblé très dur à contenir pour une défense qui a commencé à paniquer à son entrée. Ce n’est sans doute pas anodin.

Duville-Parsemain (7,3) : déjà l’un des meilleurs dijonnais dans le premier acte grâce à son activité débordante que peu de joueurs sont capables d’égaler, notre attaquant s’est à nouveau adjugé un but et en compte désormais 3, après deux rencontres en 2025. C’est plus que sur les 14 premières journées de 2024-2025, et seulement un de moins que sur l’année 2024. Mais on ne peut pas dire qu’on ne l’avait pas vu venir : « Lexou » méritait ce genre de récompense depuis quelques temps à présent. Espérons qu’il continue à nous tirer vers le haut. Et qui sait jusqu’où cette brute épaisse (dans le bon sens du terme) nous emmènera…

@No_Vak

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Commentaires

Une réponse à “Boulogne 2-2 DFCO : increvables, si ce n’est incroyables”

  1. Bonjour , je pense que le match Dijon- Nancy dans un bon mois chez nous désignera une des deux équipes qui montera en Ligue 2 ..Il faut y croire , les joueurs et Ridira semblent vraiment y croire et il faut plus d’ambiance encore à wGG et plus de monde aussi ..Allez le DFCO

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