Châteauroux 0-0 DFCO : le mur porteur

Après un match assez ouvert initialement, plus fermé par la suite, Dijon n’a pas pu ramener mieux qu’un point de son déplacement à Châteauroux. Un score plutôt logique au regard de la physionomie de cette 15e journée de National, pour lequel il peut remercier son gardien. Place à la trêve, avant de revenir à Gaston-Gérard au mois de janvier et clore la phase aller.

Excellent en face à face, en anticipation et dans son jeu au pied, le gardien de but Paul Delecroix est le taulier de cette équipe dijonnaise.
Excellent en face à face, en anticipation et dans son jeu au pied, le gardien de but Paul Delecroix est le taulier de cette équipe dijonnaise (photo Vincent Poyer/DFCO).

LE MATCH

La Berrichonne de Châteauroux – Dijon FCO : 0-0 (0-0)
Au Stade Gaston-Petit (Châteauroux), le 12 décembre 2025, coup d’envoi à 19h30.

Avertissements : Bouaoune (33e), Zakouani (55e) pour LBC.

En petite forme, Dijon ne peut sortir le grand jeu

Dès le début du match, le DFCO a cherché à mettre en place son jeu habituel. Pressing haut, milieu de terrain très mobile et possession du ballon… Les Dijonnais enchaînent rapidement des situations dans la surface adverse. Toutefois, cela manque de tranchant, de détermination offensive et de conviction. Nos joueurs s’échinent encore trop souvent à tourner autour du but adverse, ils combinent volontiers dans la surface, Lembezat provoque beaucoup et gène les adversaires. Mais il manque toujours quelque chose : une conclusion aux actions de Dijon. Quelques beaux mouvements auraient mérité meilleur sort.

Un nombre plus important d’imprécisions est aussi à relever. Des passes ratées, comme celle de Khatir dès la 5ème minute, qui remet la balle dans l’axe à 35 mètres de nos buts, ce qui donne lieu à une situation très dangereuse pour les Castelroussins. Ces déchets relativement inhabituels se sont amplifiés au cours du match, jusqu’à la deuxième mi-temps qui a paru beaucoup moins maitrisée de la part du DFCO. Mais nous n’oublierons pas les multiples percées des attaquants de La Berri, qui nous ont mis à mal et qui auraient très bien pu finir au fond elles aussi.

Coup de pompe avant la trêve

Si la soirée n’a pas été parfaite, il convient de remarquer la rassurante prestation de la défense, pourtant amputée de quatre de ses membres à droite. Nos deux défenseurs centraux ont joué en harmonie, Bernard tout comme Diouf s’avérant solides dans leurs duels, bien en place dans la surface, ne se laissant pas déborder par les pourtant vifs attaquants de Châteauroux. Et quand la défense ne parvenait plus à contenir les assauts, Delecroix aura fait rempart de son corps avec 100% de réussite.

Ce soir, les joueurs du DFCO ont paru manquer un peu de souffle, et n’avaient pas vraiment les jambes. Comme Lembezat qui, après une première mi-temps de très bonne facture, a semblé ensuite perdre le rythme. Globalement, c’est toute l’équipe qui a montré plus de difficultés qu’à son habitude, le pressing n’a pas été aussi coordonné et donc pas aussi efficace, permettant à Châteauroux de développer son jeu par moments… et de dominer certaines portions du match. La trêve est sans doute la bienvenue et permettra de reposer les organismes des joueurs les plus sollicités par le coach.

Ce point du match nul, ramené de l’extérieur, n’est finalement pas un mauvais résultat. Tout d’abord parce que la prestation ne méritait guère mieux, il faut le reconnaître, mais également parce qu’il entretient un peu la bonne dynamique du DFCO. Si nous n’avons pas su gagner, au moins a-t-on réussi à ne pas perdre. Ce qui n’a été le cas qu’une seule fois cette saison en championnat.

@Fabius

LES NOTES,

 L’Homme du match : Paul Delecroix (8,9)
Sans surprise, notre gardien hérite de la meilleure note et du titre d’Homme du match grâce à ses nombreuses parades décisives en un-contre-un. Si les adversaires ont été plutôt maladroits, nous ne ramenons un point du Berry que grâce à un grand Delecroix dont l’envergure a fait craquer plus d’un attaquant cette saison, affichant un jeu au pied et une maîtrise de la profondeur rarement égalée par un portier dijonnais.

Lacroix (5,3) : un homme aux deux visages pour sa première titularisation en National à un poste qu’il ne maîtrise guère, en dépannage. Tantôt excellent sur ses interventions et anticipations défensives, il a raté beaucoup de choses avec la balle et n’a pas autant apporté que ses concurrents cette saison. Ce qui est globalement très positif pour l’avenir, puisque Lenny devrait très majoritairement jouer dans l’axe.

Diouf (7) : bonne dans les duels, notre valeur sûre a été prise quelques fois dans son dos alors qu’elle est de loin la plus rapide de la charnière. Ce qui ternit légèrement une prestation globalement bien satisfaisante, avec quelques gestes décisifs.

Bernard (7,5) : grâce à ses passes bien appuyées et longues transversales, il a dicté le jeu de sa position reculée en première mi-temps et n’a pas failli quand il était le dernier rempart, surtout dans le deuxième acte.

Khatir (5,4) : sans fioriture avec seulement une grosse bavure à dénoter, le CRS du couloir gauche a rendu un rapport plutôt propre et concis. Il a certainement été l’une des raisons pour lesquelles on n’a pas beaucoup vu Zakouani.

Bellon (5,1) : meilleur dans les duels qu’à son habitude, il a aussi un peu manqué de jus et de précision dans ses transmissions en deuxième période et a été logiquement remplacé à la 63e par Ndezi, tantôt en sentinelle, puis en milieu gauche. Ce qui n’aura pas permis à Dijon de se créer beaucoup d’occasions, malheureusement.

Chouchane (4,5) : assez transparent dans un premier acte pourtant assez maîtrisé par Dijon, le jeune milieu fait preuve de trop de tendresse et ne prend pas assez de risques quand il en a l’opportunité. Dommage, c’est dans ce registre qu’il est le meilleur. Remplacé à la 89e par Barreto, qui gâche une très belle opportunité avec une frappe dévissée.

Marié (6,5) : à quelques centimètres près, notre capitaine marquait un but qui faisait le tour du monde sur les réseaux sociaux et nous aurions écrit son nom en guirlandes lumineuses sur nos balcons. Ça ne peut pas marcher à chaque fois, et pour son apport très positif dans le jeu, on ne peut vraiment pas se plaindre.

Lembezat (6,3) : étincelant dans le premier acte malgré un gros raté face au but, il a perdu de sa superbe après la pause, mieux cerné mais surtout plus fatigué et moins juste. La trêve va lui faire du bien, lui qui est notre élément déclencheur numéro un.

Tavares (4) : il y a tout le bon, l’excellent et le catastrophique de Tavares résumé dans ce match, à l’exception d’un raté monumental très cliché. Joueur qui se donne le plus sur le terrain à chaque moment, il fait preuve d’une résistance incroyable à l’effort mais se rate aussi dans des moments qui pouvaient être décisifs. On a cru au but, enfin, avant de constater sa main en début de match… Remplacé à la 89e par Ntamack, toujours aussi explosif mais qui doit savoir faire varier sa palette quand il est bien cerné comme ce soir.

Domingues (4) : assez peu visible et excentré pendant 45 minutes, il est mal accompagné sur ses quelques ballons touchés après le break alors que ses partenaires n’étaient plus aussi affûtés que lui. Il est tout de même remplacé à la 63e par Barka, auteur de quelques mouvements inspirés mais sans trouver la faille cette fois. Il a été trop peu servi, ou peut-être n’y a-t-il simplement pas assez cru ?

@Novak

MOYENNE : 5,85

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