DFCO 2-0 Villefranche : dans un fauteuil

Sans avoir été inquiété par Villefranche ni avoir eu à forcer son talent, le Dijon FCO remporte un deuxième match de suite en National 1 (2-0) et conforte sa place en haut de tableau, sans pour autant faire de bonne opération comptable sur les équipes devant.

LE MATCH

Dijon FCO – FC Villefranche Beaujolais : 2-0 (1-0)
Au Parc des Sports Gaston-Gérard (Dijon), le 18 avril 2025, coup d’envoi à 19h30.

Buts : Duville-Parsemain (44e), Moco (49e) pour le DFCO.

Avertissements : Marié (28e), Gui (35e) pour le DFCO / Rocchia (56e) pour le FCVB.

• 3e : Parsemain voit sa première tentative à bout portant être contrée par le gardien Péan. Celui-ci met plusieurs minutes à s’en remettre.
• 15e : bis repetita après un centre de Diallo remis par Hamada de la tête vers Duville-Parsemain, le portier est le plus prompt sur le ballon.
• 23e : Akakpo est mis à contribution sur une frappe sans grand espoir de Mroivili, qu’il contre.
• 32e : les visiteurs tentent la profondeur et surprennent Akakpo, mais Delecroix devance l’avant-centre caladois.
• 44e : pénalty pour le DFCO et but d’Alexandre Duville-Parsemain ! L’attaquant dijonnais convertit ce cadeau après avoir profité de la main de Mroivili dans sa propre surface, 1-0.
• 45e : nouvelle occasion pour ADP avec une reprise de la poitrine après un joli mouvement combiné avec Ikanga, le gardien se saisit de la balle.
• 48e : prise à revers, la défense dijonnaise peut remercier la prudence de Quentin Bernard et les approximations de Diakité en face.
• 49e : à l’autre bout du terrain, Dijon marque le deuxième but grâce à Zoran Moco ! Le jeune homme aujourd’hui aligné comme latéral droit profite d’un cafouillage après un corner plutôt bien tiré par Marié pour envoyer une frappe lourde sous la barre, sans élan (2-0).
• 55e : bouchant bien son premier poteau, Delecroix sauve les meubles après une intervention malheureuse d’Akakpo, dont le tacle ne barre pas la route de Ba.
• 58e : Ikanga veut y aller de son but mais sa frappe au terme d’une contre-attaque échoue dans le petit filet après avoir été déviée.
• 65e : tout juste entré en jeu, Vargas-Rios tente de loin mais voit un défenseur s’interposer.
• 70e : la pression monte sur le but de Villefranche. Après avoir éliminé deux adversaires, Ikanga tire à 30 mètres mais Péan s’est bien détendu ! Derrière, Marié voit sa propre frappe être contrée.
• 72e : frappe de Chahid qui ne trouve pas le cadre, la distance n’était peut-être pas propice à une telle tentative.
• 76e : lourde reprise de volée de Vargas-Rios, qui manque légèrement d’équilibre et qui voit le ballon passer au-dessus de la barre.
• 83e : rare incursion du FCVB dans la moitié dijonnaise dans cette deuxième période, le coup franc de Mroivili ne sera pas cadré.
• 95e : l’arbitre siffle la fin d’une rencontre que Dijon mérite de gagner, mais qui ne satisfait pas Baptiste Ridira.

De la maîtrise et un paradoxe

Ce vendredi soir, Dijon a enchaîné deux succès de suite en National 1 pour la première fois depuis le mois de novembre 2024 (Concarneau, puis Versailles). Une bonne chose en cette fin de saison qui, même si le suspense est pratiquement nul, voit les Rouges s’ancrer davantage dans ce haut de tableau sans toutefois se rapprocher d’un top 3 qui a gagné également. Mais alors qu’à Chambly, contre le FC Versailles, le DFCO ne méritait pas forcément de s’imposer ni de marquer trois fois, cette victoire à Gaston-Gérard est absolument logique et indéniable. Et pourtant…

Tout le paradoxe de ce match gagné 2-0, confortablement et sans forcer son talent pour Dijon, est peut-être que la faiblesse de l’adversaire ou la nonchalance de l’équipe dans certaines situations, notamment en première mi-temps quand la possession était très largement bourguignonne, nous fait regretter de ne pas avoir encore plus marqué ! Passif et attentiste, Villefranche était clairement venu pour prendre un point et aurait pu y parvenir sans deux erreurs défensives sur lesquelles nous marquons aux meilleurs des moments. Dijon était au-dessus mais ce n’est ni sur des actions construites ni sur des éclairs de génie individuels que le DFCO marque les buts qui le font gagner. Et même si tous les buts valent autant dans le football, cela commence à faire beaucoup après la réception de Concarneau, également dominée mais sans les cadeaux des visiteurs pour nous aider.

Résultat : de la frustration émanait du discours d’après-match de Baptiste Ridira et de Quentin Bernard, entre autres. Un sentiment d’avoir profité de faits de jeu plutôt que d’être allés chercher cette victoire qui nous revenait de droit prédomine. Et même si cela n’a pas de conséquence aujourd’hui, c’est peut-être le fait que l’équipe ne soit pas encore assez protagoniste dans ce genre de rencontres qui fait que nous sommes si loin des trois premières places à l’heure où ces lignes sont écrites. Au moins, tout le monde en est conscient, et Dijon va pouvoir apprendre de cette saison de transition au cours de laquelle nous ne nous sommes jamais fait peur, contrairement à Nancy 2020-2021, Valenciennes en 2023-2024 ou encore Caen en 2024-2025, tous relégués à la dernière place du championnat de Ligue 2 la saison suivant leur rachat. Malgré tout, les prestation individuelles sont très bonnes et même prometteuses à certains postes, et on peut décemment espérer que ces leçons profiteront à toute l’équipe à moyen terme.

@No_Vak

LES NOTES

L’homme du match : Jordan Marié (8,1)
La médaille revient au capitaine dijonnais ce soir ! S’il n’a pas toujours été le plus en vue sur le terrain, le joueur le plus capé de l’histoire du club a continuellement travaillé au milieu de terrain pour mettre ses coéquipiers dans les meilleures dispositions, et a parfaitement harmonisé le losange. Intraitable sur les seconds ballons, précieux dans la récupération, on ne vous présente plus les qualités du natif d’Epinal. Cerise sur le gâteau, il joue un rôle décisif en bottant le corner qui amène au but du break signé Moco.

Delecroix (6,4) : une soirée plutôt tranquille pour le portier dijonnais. Peu sollicité, il est resté toutefois très appliqué sur les quelques opportunités caladoises, que ce soit sur sa ligne ou sur des ballons en profondeur. Un clean-sheet supplémentaire pour celui qui vient de prolonger au club pour un an de plus.

Moco (7,9) : après une excellente première période dans laquelle il aura parfaitement tenu son couloir, saupoudrée de quelques incursions offensives pertinentes, son travail aura été récompensé par un but. Certes plein d’opportunisme, mais tout en puissance, il permet de sceller la victoire dijonnaise sur un corner. Et ça nous fait plaisir de voir Zoran ainsi ! Remplacé à la 85e par Lembezat, qui a grappillé quelques minutes de jeu en n°10.

Bernard (7,8) : attentif, sérieux, appliqué tout le long de la rencontre, épaulant parfaitement son jeune camarade en charnière. Un match plein pour ce taulier de la défense, malgré une adversité un poil en dessous des dernières rencontres il faut bien l’admettre.

Akakpo (5,9) : aligné pour la première fois dans le onze de départ en National, il aura par quelques moments péché par des relances quelque peu imprécises, surtout dans une zone aussi dangereuse que l’axe. Un peu de mal à se remettre dans le bain en seconde période, mais une copie plus que correcte pour une première titularisation. On appréciera le fait qu’il n’ait pas été aligné pour la première fois dans un match où son adaptation aurait été plus compliquée que contre Villefranche, malgré l’hécatombe derrière. Remplacé à la 85e par un Makutungu légèrement touché, mais venu apporter son expérience afin d’entériner le score et de soulager le jeune Izak.

Diallo (6,6) : une prestation assez discrète mais non moins précieuse pour autant. Même à gauche, le latéral a proposé de nombreuses, très nombreuses courses vers l’avant sur son mauvais pied, et délivré une poignée de centres dangereux qui ont fait paniquer une défense caladoise bien fébrile.

Chahid (7,4) : Yanis yanis yanis.. Incroyablement fiable, diablement efficace et tellement endurant ! Il ne semble pas montrer de signes de fatigue à la suite de ces courses à répétition et on ne risque pas de s’en plaindre. Tellement généreux dans l’effort qu’il continue de se déchirer pour tenter de mener à bien une offensive dans les dernières minutes de la rencontre.

Gui (7,3) : à gauche du losange, la surprise de cette deuxième partie de saison a réalisé un véritable démarrage en trombe, avec de nombreux ballons grattés très tôt dans cette partie, annonçant directement la couleur à ses adversaires. Peut-être un peu trop, car si son volume de jeu n’a pas diminué tout au long de la rencontre, il conviendra de faire attention à quelques excès d’engagement qui pourraient être préjudiciables.

Hamada (6,6) : cette fois-ci aligné d’entrée à la pointe haute du milieu de terrain, le Franco-comorien a parfaitement tenu son rang. Il aurait même mérité d’être décisif dans ce début de rencontre, avec ce niveau et cette volonté de jouer de l’avant. On a envie de le revoir, à ce poste, et débarrassé de ses blessures aussi longtemps que possible ! Remplacé à la 62e par Meyer, afin d’équilibrer les temps de jeu. Bien plus entreprenant qu’à certains moments de la saison, aura apporté sa technique et son énergie au profit de l’équipe. De bons points marqués par les deux milieux !

Ikanga (6,3) : impliqué de près dans presque toutes les occasions chaudes de cette rencontre, il aurait pu s’offrir une passe décisive et même quelques buts avec un peu plus de chance ou de précision. On ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir tout donné pour être décisif, et son duo avec Duville-Parsemain a fait des merveilles. On n’a qu’à dire qu’il se préservait pour en mettre deux la semaine prochaine.

Parsemain (6,8) : toujours intéressant dans son jeu sans ballon, il a été l’auteur de nombreux appels dans la profondeur qui auront toutefois manqué de tranchant, ne parvenant pas à les exploiter correctement. Il marque le pénalty gracieusement offert par Rocchia en fin de première période et aurait pu inscrire un doublé grâce à son activité débordante. Remplacé à la 73e par Barka, qui aura tenté de s’offrir un merveilleux cadeau. Mais à défaut d’avoir pu trouver le chemin des filets, il récolte tout de même les vœux du Dijon Show pour un joyeux anniversaire !

@CM_Tadryel

MOYENNE : 7

 

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