DFCO 0-1 Bourg-Péronnas : débuts sans but

Il paraît que le plus difficile, c’est toujours de commencer quelque chose. Essayez d’y réfléchir, et vous vous apercevrez que souvent, lorsque l’on entame un nouveau projet, on ne sait pas trop quoi dire, quoi faire : ce qui a donné naissance au très célèbre syndrome de la page blanche, redouté par presque tout le monde. Ce soir, c’est Dijon qui en a fait les frais au moment d’ouvrir un nouveau chapitre de son histoire, et surtout sa saison 2024/2025 dans ce championnat de National, en s’inclinant sur sa propre pelouse face au club de Bourg-en-Bresse, ancien pensionnaire de National 2, sur la plus petite des marges (0-1). Un résultat aux antipodes de ce qu’auraient pu souhaiter Deballon et Ridira pour leur vraie première au club.

Déçus, les supporters adressent tout de même un message clair devant le marathon qu'est le National
Déçus, les supporters adressent tout de même un message clair avant le marathon qu’est le National

LE MATCH

Dijon FCO – FB Bourg-en-Bresse Péronnas : 0-1 (0-0)
Au Parc des sports Gaston-Gérard (Dijon), le 16 août 2024, coup d’envoi à 19h30.

Buts : Labissière (62e) pour le FBBP01.

Avertissements : Vitré (55e), Donio (68e) pour le FBBP01 / Mendy (68e), Vargas-Rios (69e) pour le DFCO.

Expulsion : Sylla (16e) pour le DFCO.

  • 1e : LE FOOTBALL EST DE RETOUR A GASTON GERARD ! (Cette phrase a été écrite à 19h31 sans aucune connaissance préalable du reste de la soirée, ndlr)
  • 7e : les dijonnais se font les plus pressants dans cette entame de match, notamment sur un corner que Ben Fredj manque de reprendre de peu, n’arrivant sûrement pas à faire la différence entre le cuir et le soleil qui illumine tout le côté gauche de l’attaque dijonnaise.
  • 16e : la défense bourguignonne se fait prendre dans le dos sur la seule occasion aindinoise qui semblait se dessiner, et Sylla se permet de ceinturer son adversaire pour le déséquilibrer. Compréhensible, même si quelque peu sévère, c’est un carton rouge qui vient réduire nos dijonnais à 10 pour le reste de la rencontre…
  • 27e : l’expulsion semble avoir mis un coup au moral des dijonnais, qui accusent un petit temps faible suite aux événements. Jusqu’à cette belle inspiration de Chahid, qui trouve Ben Fredj servant lui-même Parsemain dans un rush en direction des cages adverses. Désireux de contourner le portier, il bute sur le retour d’un défenseur burgien très bien revenu sur cette action.
  • 37e : les visiteurs ne parviennent pas à transpercer les lignes dijonnaises et se contentent majoritairement de dégager en catastrophe. Parsemain et Meyer en profitent le plus, et à défaut de se créer des occasions de tirs, obtiennent des coups francs, même s’ils ne donnent rien pour l’instant.
  • 40e : le premier véritable coup de chaud est venu du côté gauche, Morel tentant de trouver le petit filet opposé d’un Delecroix qui se montre très rassurant en captant bien ce ballon.
  • 49e : la seconde période démarre sur un rythme qui semble inversé par rapport au début de match : c’est effectivement Bourg-en-Bresse qui va s’octroyer une grosse occasion sur un coup de casque de Lacour sur corner, le score nul et vierge n’étant préservé que par la belle intervention du portier dijonnais.
  • 60e : Diallo tente sa chance à l’extérieur de la surface, à ras de terre, plein axe. Pas assez de puissance, mais surtout trop simple pour espérer prendre l’avantage ainsi : le DFCO doit se montrer plus créatif pour espérer l’emporter.
  • 62e : Bourg en Bresse ouvre le score, profitant d’une infériorité numérique et d’une mésentente de la défense bourguignonne pour combiner entre Morel et Bryan Labissière, ce dernier propulsant le ballon au fond des filets (0-1).
  • 66e : l’équipe tente de réagir, Ben Fredj subissant une faute à l’entrée de la surface de réparation, plein axe, offrant une balle d’égalisation sur coup de pied arrêté. Meyer tente sa chance directement, mais c’est au-dessus de la barre.
  • 79e : Dijon court inlassablement après le score, mais les joueurs ne parviennent pas à faire preuve de créativité pour se créer une demi-occasion, quand ils n’accusent pas carrément le coup d’un terrible manque de justesse technique. Le rapport de force semble s’être clairement inversé.
  • 88e : un des derniers frissons de la rencontre sera ce débordement côté gauche qui aboutira à un centre à ras de terre en direction de Parsemain, élément offensif le plus en vue de la soirée, coupé trop facilement par la défense burgienne. La chance ne semble pas vouloir sourire aux Rouges.
  • 90e+5 : Sur l’ultime centre dijonnais de la rencontre, Mendy va au duel aérien avec Jan, mais c’est le gardien qui aura le dernier mot en captant ce ballon en deux temps. Le score n’évoluera pas, et Dijon s’inclinera sur la plus petite des marges pour la journée d’ouverture du championnat (0-1).

Ouverture Deballon

Pour la première de la nouvelle présidence, qui plus est à domicile, le moins que l’on puisse dire est que l’objectif est complètement manqué. Dijon bénéficiait même d’un tirage « simple » sur le papier en affrontant le promu Bourg-en-Bresse, si tant est que l’on puisse considérer qu’il existe des tirages faciles dans ce championnat. Après une préparation ponctuée de succès, tous les voyants étaient au vert pour que cet exercice puisse démarrer sous les meilleurs auspices pour le peuple dijonnais. Au fil des minutes qui s’égrenaient, il s’est pourtant fait subtiliser la félicité promise par une équipe visiteuse qui, a défaut d’avoir dominé son sujet, a su faire preuve d’une efficacité clinique sur l’une de ses rares incursions aux abords de la surface de réparation adverse.

Si de nombreuses erreurs, qu’elles fussent collectives, individuelles, techniques ou tactiques, ont certainement plombé l’équipe en ce vendredi soir, il serait déraisonnable de penser que rien ne va bouger : pour preuve, il est possible de mettre en exergue les progressions de certains joueurs tout au long de la saison passée comme ArissEtoga ou Irié pour se permettre de pardonner les errements de certains éléments de cette équipe, qui aurait très certainement montré un meilleur visage si l’opportunité de garder l’égalité numérique avait su être conservée. Infériorité numérique qui n’a par ailleurs remis en cause une certaine domination des Rouges dans le jeu, qui s’est certes effilée après la première mi-temps, mais qui aura su intimider suffisamment leurs adversaires pour que ceux-ci ne se découvrent pas malgré le handicap imposé par l’expulsion prématurée de Sylla, que l’on espère ne pas voir devenir récurrente, bien entendu.

De quoi s’alarmer ? Déjà ? Un 16 août ? Pour certains, oui. Et on peut le comprendre : passer à côté de son premier match de championnat, c’est un peu comme donner une mauvaise première impression à son auditoire : les présentations viennent à peine de commencer que l’on se met immédiatement à douter de la suite, de la confiance que l’on peut accorder. Un sentiment compréhensible tant il paraît terriblement humain, mais qu’il appartient à chacun d’entre nous d’apprendre à maîtriser : nous n’en sommes qu’aux prémices de la saison. Et à ce titre, il est bon de garder en mémoire les expériences du passé pour se rappeler que rien n’est joué dès le premier acte – sinon, nous serions montés en Ligue 1 avec Omar Daf ; c’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens.

@CM_Tadryel

 

LES NOTES

L’Homme du match : Paul Delecroix (6,7)
De bonnes impressions avec de la sérénité dans les interventions, une capacité à ne pas relâcher des ballons dangereux et de l’assurance dans ses sorties et sa communication. Le public Dijonnais a la chance de retrouver, en apparence, une paire de gants sereine.

Diallo (6) : auteur d’une entame convaincante en donnant de bonnes impressions par sa capacité à accélérer et à apporter des solutions. Malheureusement, il est l’un des plus grands fautifs sur le but des visiteurs, laissant ses trois compères de la défense complètement seuls pour gérer les trois attaquants adverses, alors que le buteur viendra de son côté droit. Incompréhensible, nous étions dans une phase d’attaque placée et pas de contre. Remplacé à la 67e par Moco, qui continue de s’affiner physiquement après avoir raté plusieurs semaines de préparation.

Sylla (non noté) : nous ne pouvons décemment pas analyser une rencontre si courte de sa part, mais son erreur grave a pénalisé l’ensemble de l’équipe. Un moment d’égarement que l’on peut attribuer à sa jeunesse, ou plutôt à la pression de l’enjeu (qui n’était pas immense, mais plus forte que n’importe quelle autre situation qu’il a pu connaître dans sa carrière).

Mendy (5,8) : s’il n’est pas coupable à 100% sur l’expulsion de son partenaire, c’est bien son dégagement raté qui pousse Sylla à la faute. Parfois à la peine dans ses relances, il a su s’imposer régulièrement dans les airs, jouer intelligemment avec son corps et montrer que sa vitesse lui permettait de ratisser des ballons de contres tentés par les adversaires. Malheureusement en retard sur le duel le plus important de la soirée, face à Morel qui dévie de la tête en direction du futur buteur. Il a ensuite été envoyé en pointe de l’attaque en fin de match pour servir de pivot de fortune à ses partenaires, en vain.

Makutungu (6) : rapidement replacé dans l’axe suite à l’exclusion, le latéral gauche a plutôt tenu son rang et n’a pas semblé dépassé lorsqu’il dépannait à ce poste. Une vraie incompréhension ceci-dit avec Mendy dans l’axe sur le but de Labissière, qui aurait pu être anodine si Diallo était en place. Offre un bon centre en fin de match, qui n’aboutira malheureusement pas.

Marié (4,5) : passant de bonnes inspirations à imprécisions techniques et problèmes de placement dans ce nouveau losange, le joueur le plus ancien du DFCO a manqué une occasion de rappeler à tout le monde pourquoi il était là : apporter de la sérénité et de la maîtrise. Il en aura d’autres, mais il n’a pas assez tiré ses partenaires vers le haut, tactiquement comme techniquement. Remplacé à la 86e par Akakpo, qui jouera ses premières minutes en pro en charnière centrale, sans avoir grand chose à faire.

Chahid (4,7) : à l’image de Marié, il a beaucoup couru mais a semblé régulièrement embarrassé par le ballon ou par la position de ses partenaires, qu’il ne trouvait que trop rarement. Et l’une des rares fois où c’était le cas, ça a failli faire but… Question d’automatismes ? Remplacé à la 77e par Saber, qui réapparait avec les pros deux ans et demi après sa première fois ! Espérons pour lui que ça ne sera pas la dernière.

Vargas-Rios (4,5) : avec une implication qu’il n’est pas possible de critiquer, l’ancien manceau a fait ce qui était attendu de lui même si quelques ratés sur coups de pied arrêté ont pénalisé tout le monde. On aurait préféré le voir un peu plus distiller des ballons vers ses partenaires de l’attaque, mais le contexte ne s’y prêtait malheureusement pas et il a dû jouer majoritairement au poste de latéral. Remplacé en n°6 sur la fin de la partie, quand Makutungu a repris sa position dans le couloir gauche

Meyer (4,5) : prestation en demi-teinte pour le joueur qui est peut-être le plus doué techniquement de cet effectif, mais qui n’a pu le prouver que sur quelques touches de balles anodines ou corners bien délivrés, sans arriver à faire les plus grandes des différences. Il rapportera des points à ce club, c’est sûr et certain.

Duville-Parsemain (5) : déterminé à se faire une place et à prouver qu’il était l’attaquant qu’il fallait à cette équipe, ADP a malheureusement tergiversé ou manqué de lucidité au moment où cela était le plus important. On ne peut pas remettre sur ses seules épaules tous les torts de cette première journée ratée, même s’il aurait pu être le héros du peuple dijonnais.

Ben Fredj (3,7) : l’histoire aurait pu être bien différente si Alex avait transformé ce qui était une passe clé absolument somptueuse dans le premier tiers de la rencontre. Malheureusement, la pièce est retombée du mauvais côté et l’utilité de l’avant-centre a subitement chuté. Mais il ne faut pas baisser les bras et directement l’accuser de tous nos maux. Notre attaquant franco-tunisien a besoin de notre soutien tout autant que nous avons besoin de ses buts, et il faut espérer que cette sortie décevante ne soit pas annonciatrice d’une nouvelle traversée du désert. On croit en toi, Momo. Remplacé à la 76e par Djaé, l’ailier Comorien effectuant ses premiers pas sur la pelouse d’une équipe professionnelle en compétition. Il a les bases, sait faire les appels, se montrer disponible et remettre le ballon après avoir fait progresser le bloc en le conservant dans les petits espaces. En fonction de la vitesse à laquelle il progresse sous nos couleurs, il pourrait rapidement devenir un élément utile du groupe National.

@Novak

MOYENNE : 5,1

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Commentaires

6 réponses à “DFCO 0-1 Bourg-Péronnas : débuts sans but”

  1. Nul et restera en National
    Fallait pas laisse partir le petit latéral , je ne parle pas de Fofana ni Fdaouch ni Irie

  2. Avatar de Philippe
    Philippe

    ils faut recruter deux attaquants minimum
    _fdaouch. irie.messi.nassi chobi mendes ( _6)

  3. Avatar de Gilles PACCAUD
    Gilles PACCAUD

    Inutile de trop en dire après une seule journée.
    Sauf que ce ne fût qu’une prestation moyenne de joueurs moyens de National et cela ne fait nullement rêver. Par ailleurs, je ne comprends toujours pas ce coach qui passe plus de temps assis que debout à haranguer ses joueurs, à les pousser, à dynamiser. Le costume est peut-être trop grand et la marche trop haute !
    Je veux bien laisser du temps au temps mais depuis l’été 2018 cela finit par lasser de devoir se contenter de peu, parfois de rien et d’écouter les sempiternelles langues de bois d’après match.
    Bon, patientons

    1. Vous ne comprenez – toujours pas – le coach qu’on n’a eu le temps de voir qu’une seule soirée, deux si on inclus le match amical qu’on a gagné tranquillement la semaine précédente ? 😉

      1. Avatar de Gilles PACCAUD
        Gilles PACCAUD

        J’essaie simplement de comprendre ce nouveau type (ou style) de coaching : souvent assis et rarement debout, sans (ou très peu) d’encouragements auprès des joueurs quitte à les enguel… Ce n’est plus SPSH. On parle du DFCO qui nous a fait connaitre (et vibrer) en L1 et L2. Un MBF, fragile dans sa tête et déjà à la ramasse dès la première journée, a certainement besoin d’être harangué et surtout pas de silence.
        Pour moi, avec ce que nous avons déjà vu, je pense que le costume est trop grand pour ce jeune coach avec un tel enjeu : 10 équipes pour 2 places.

        1. Avatar de Gilles PACCAUD
          Gilles PACCAUD

          Mais attention, je serai le premier à me déjuger si tout va vers du mieux et à reconnaître un mauvais ressenti.
          C’est simplement que depuis l’été 2018, on nous a promis beaucoup et nous n’avons obtenu que zéro.

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